Les 5 bienfaits prouvés du miel

Les bienfaits du miel jouissent d’une très bonne réputation pour la santé auprès des adeptes du bio, des naturopathes et des sportifs. Le miel est stimulant, il aide à cicatriser, fait la guerre aux microbes et dope votre immunité. Mais au-delà des remèdes de grand-mère, ses vertus exceptionnelles sont-elles vraiment vraies ? On fait le point sur ce que dit la science des produits de la ruche si populaires en France.

La composition unique du miel : sucres, enzymes et composés actifs

Si le miel est principalement constitué de glucides (avec environ 80% de fructose et de glucose), il contient aussi des substances bioactives à l’origine des 5 propriétés que nous allons voir :

• Des enzymes (glucose-oxydase, invertase, diastase) ;
• Des polyphénols et flavonoïdes aux propriétés antioxydantes ;
• Des acides (comme l'acide gluconique) ;
• Des traces de vitamines (B2, B3, B5, B6) et de minéraux essentiels (potassium, calcium, zinc, magnésium).

Cette riche concentration varie selon les fleurs butinées par les abeilles, les conditions climatiques et le mode de récolte, ce qui explique pourquoi tous les miels (lavande, tilleul ou acacia) n’ont pas les mêmes actions biologiques sur votre corps.

Bienfait n°1 : propriétés antimicrobiennes et cicatrisantes

Son pouvoir antiseptique est sans conteste l'une des propriétés les mieux documentées scientifiquement. Son action antimicrobienne résulte de :

• Sa forte teneur en sucre, créant un environnement osmotique défavorable aux microbes ;
• Son pH acide (entre 3,2 et 4,5) inhibiteur de la croissance bactérienne ;
• La présence de l'enzyme glucose-oxydase ;
• La méthylglyoxal (plus concentrée dans le miel de Manuka).

En application cutanée, il agit comme :

• Un antiseptique naturel qui élimine une large gamme de pathogènes ;
• Un accélérateur de cicatrisation stimulant la prolifération des fibroblastes et la formation de nouveaux vaisseaux sanguins ;
• Un anti-inflammatoire doux apaisant les tissus endommagés et réduisant l'œdème.

Une méta-analyse publiée en 2015 dans la "Cochrane Library" démontre qu’il accélérerait la cicatrisation des brûlures légères à modérées comparé aux traitements conventionnels et améliorerait la qualité de cicatrisation. [1]

Plus récemment, une étude parue dans "Frontiers in Microbiology" met en lumière son efficacité contre des souches de staphylococcus aureus résistantes aux antibiotiques, ouvrant des perspectives face à l'antibiorésistance croissante. [2]

Bienfait majeur n°2 : soulagement efficace de la toux et des maux de gorge

On pourrait penser à une vieille recette de grand-mère sans fondement, mais détrompez-vous !

Une étude publiée en 2007 met en compétition le miel face au dextrométhorphan, vous savez, cet antitussif chimique que l’on retrouve dans la plupart des sirops en pharmacie. [3] Et devinez quoi ? Chez les enfants souffrant de toux nocturne, le miel a non seulement battu le médicament, mais il l’a rendu moins intense.

La Mayo Clinic recommande désormais officiellement le miel en première intention contre la toux liée au rhume. Évidemment, pas avant l'âge d'un an, c'est important.

Comment ça marche concrètement ?

• Sa texture onctueuse tapisse comme une pansement les muqueuses irritées ;
• Puis ses propriétés anti-inflammatoires calment les gorges en feu ;
• Son action antitussive agit sur les récepteurs déclenchant la toux ;
• Ses composés antimicrobiens combattent les microbes responsables de l'infection.

Simple, naturel, efficace et sans effets secondaires.

Bienfait n°3 : des antioxydants naturels qui combattent le vieillissement cellulaire !

Ces fameux radicaux libres bombardent vos cellules quotidiennement. Résultat : on vieillit plus vite et on ouvre la porte à toutes sortes de maladies chroniques. La bonne nouvelle ? Votre organisme n'est pas démuni face à cette agression, et les antioxydants sont vos meilleurs boucliers !

Une étude publiée dans "Oxidative Medicine and Cellular Longevity" montre que les flavonoïdes et autres composés phénoliques contenus dans le miel, sont de véritables champions de la lutte anti-âge. [4]

Mais concrètement, qu'est-ce que ça change pour votre santé ?

• Il protège vos cellules contre les attaques des radicaux libres ;
• Il prend soin de votre cœur en empêchant l'oxydation du mauvais cholestérol (le fameux LDL) qui forme des plaques dans vos artères ;
• Il pourrait avoir un effet protecteur contre certains cancers - même si, il faut encore des études pour confirmer tout ça ;
• Et il ralentit le vieillissement cellulaire de la peau et des cheveux.

Si vous cherchez un cocktail d'antioxydants, tournez-vous vers les miels de couleur foncée comme ceux de sarrasin, de châtaignier, de bruyère ou de miellat. Ces variétés sont bien plus riches en antioxydants que les miels plus clairs comme l'acacia.

Bienfait n°4 : soutien digestif et potentiel prébiotique

Le miel contient des oligosaccharides, qui sont des fibres solubles que votre système digestif ne peut pas digérer. Mais attention, ce n'est pas un problème, bien au contraire ! Ces fibres font le bonheur de vos bonnes bactéries intestinales qui, elles, s’en régalent.

Une étude publiée en 2017 montre que consommer régulièrement du miel boosterait les populations de bifidobactéries (bonnes bactéries) de votre intestin. [5]

Pourquoi c'est si important d'avoir un bon microbiote ? Parce que ces milliards de bactéries qui vivent dans votre intestin :

Assurent une bonne digestion de tout ce que vous mangez ;

Luttent contre l'inflammation chronique à l'origine de ballonnements, inconfort, transit capricieux…

Ces oligosaccharides, en nourrissant les bonnes bactéries intestinales, agissent comme prébiotiques. Pour soutenir la richesse de votre flore, l'apport de probiotiques est précieux. Le combo miel + probiotiques est malin :

• Après un traitement antibiotique qui a mis KO votre flore intestinale ;
• Quand vous traversez une période de stress intense ;
• Si vous souffrez de troubles digestifs comme le syndrome de l'intestin irritable.

Parmi les produits de la ruche, le miel est certainement le plus polyvalent pour la santé digestive, qu'il soit issu de fleurs de lavande, de tilleul ou d'autres plantes.

Bienfait n°5 : source d'énergie pour des performances sportives

Contrairement au sucre blanc qui génère des montagnes russes glycémiques, le miel a plutôt une action régulatrice en libérant son énergie très progressivement.

Une étude du laboratoire de nutrition sportive de l'Université de Memphis l’a mis en compétition face au glucose et au sucre de table. [6] Résultat ? Le miel fait jeu égal pour maintenir votre tonus pendant l'effort, mais avec un énorme bonus : il stabilise votre glycémie et vous offre plein de nutriments que le sucre blanc n’a pas…

Le miel, c'est :

• Du glucose immédiatement disponible ;
• Du fructose pour tenir sur la durée ;
• Un index glycémique raisonnable (45 à 64 selon les variétés) comparé à celui du sucre blanc (65) ;
• Des micronutriments qui boostent vos performances.
• Comment l'utiliser ?
• Une ou deux cuillères à café 30 minutes avant votre séance de sport ;
• Pendant l'effort, dilué dans l’eau ou tartiné sur une tranche de pain ;
• Et après l'effort, associé à des protéines pour une meilleure top.

Comment choisir et utiliser le miel pour profiter pleinement de ses bienfaits ?

Dénicher du bon miel demande de la vigilance, et l'origine peut être un indicateur, mais la qualité dépend avant tout des pratiques de l'apiculteur et des contrôles effectués.

S'il est vrai que certains miels importés, notamment les mélanges de provenances multiples et non spécifiées, peuvent parfois présenter des problèmes de qualité ou d'adultération (ajout de sirops de sucre), il ne faut pas généraliser. De nombreux pays produisent d'excellents miels.

L'étiquetage européen impose de mentionner l'origine. La mention "mélange de miels originaires de l'UE", "mélange de miels non originaires de l'UE" ou "mélange de miels originaires et non originaires de l'UE" manque de précision pour le consommateur cherchant une traçabilité fine.

Privilégier un miel dont l'origine géographique précise est clairement indiquée (pays, région, voire nom de l'apiculteur) est un meilleur gage de transparence.

Pour trouver du bon miel, il faut lire les étiquettes. Le logo AB ça veut dire que les abeilles qui ont produit le miel n’ont pas reçu de traitement antibiotiques et qu’à priori elles n’ont butiné que des fleurs sauvages ou issues de culture biologique.

Par ailleurs si vous voyez la mention “récolté par l’apiculteur” vous pouvez être confiant. Autre indice, le pot ! Il vaut mieux qu’il soit en verre. S’il est en plastique, il peut y avoir des perturbateurs endocriniens qui migrent vers le miel.

Quelques points clés :

• Il doit être brut et non pasteurisé. La pasteurisation détruit ses enzymes et réduit ses propriétés thérapeutiques ;
• S’il reste toujours liquide c’est qu'il a été ultrafiltré ou surchauffé ;
• La cristallisation naturelle est un signe de bonne qualité.

Les variétés de miel selon vos besoins :

• Miel de thym ou d'eucalyptus pour les affections respiratoires ;
• Les bienfaits du miel de Manuka pour les applications antimicrobiennes ;
• Miel de châtaignier pour sa richesse en antioxydants ;
• Miel d'acacia pour sa douceur et sa digestibilité.

Ce que vous pouvez soigner avec le miel :

• Renforcer l'immunité : une cuillère à café à jeun le matin.
• Apaiser la gorge et la toux : mélanger une cuillère à soupe dans une tisane de thym tiède (pas bouillante pour préserver les enzymes).
• Favoriser la cicatrisation : appliquer en fine couche sur les petites plaies propres ou brûlures superficielles.
• Soutenir la digestion : une cuillère à café après les repas lourds ou avant le coucher.
• Booster l'énergie avant l'effort : l’incorporer dans un encas environ 30 minutes avant l'activité.

Précautions d'emploi et contre-indications : quand éviter le miel ?

Il y a peu de choses négatives à dire si ce n’est qu’il est déconseillé aux nourrissons de moins d'un an en raison de leur système digestif immature, qu’il reste une source concentrée de glucides et affecte la glycémie des personnes diabétiques et qu’en cas d’allergie au pollens sa consommation pourrait créer des réactions.

En ce qui concerne son application sur la peau, s’il est efficace sur de petites lésions superficielles, les plaies profondes, infectées ou étendues nécessitent avant tout un avis médical.