Souvent présenté comme un légume complet, le chou kale est apprécié pour sa densité nutritionnelle et ses multiples atouts santé. Ses fibres, sa vitamine C et sa richesse en antioxydants sont d’ailleurs reconnus pour soutenir le cœur, la vision et la détoxification. Mais une question revient régulièrement : existe-t-il des dangers à consommer du chou kale ? La réponse est oui, surtout lorsque sa consommation devient excessive ou mal adaptée à certaines situations de santé. Dans cet article, vous allez découvrir les principaux risques liés au chou kale appuyés par des études scientifiques. Vous trouverez aussi des conseils pratiques pour profiter des bienfaits du chou kale au quotidien.
Qu’est-ce que le chou kale ?
Le kale, ou chou frisé, appartient à la grande famille des Brassicacées, comme le brocoli ou les choux de Bruxelles. Ce légume se distingue par ses feuilles frisées et sa texture unique, qui varient selon les variétés.
Il existe plusieurs variétés, comme :
- le Khanyari, au feuillage tendre et plissé,
- le Dari GM, à grandes feuilles plates,
- ou le Hanz Haaq, une petite rosette produisant des feuilles en continu.
Manger du kale permet de faire le plein de nutriments. Il est riche en vitamines A, K et C, en fibres, en potassium, en fer et en minéraux essentiels. Ses antioxydants, comme la quercétine et le bêta-carotène, participent à protéger votre santé, votre cœur et votre vision, tout en favorisant une digestion saine. [1]

Danger n°1 : chou kale et thyroïde
Le chou kale est reconnu pour ses bienfaits nutritionnels, mais certaines études animales montrent qu’une consommation excessive peut avoir un effet sur la thyroïde. Les glucosinolates, des composés naturellement présents dans ses feuilles, peuvent interférer avec l’absorption de l’iode, un élément essentiel à la production des hormones thyroïdiennes T3 et T4.
Dans plusieurs expériences, des animaux nourris avec du kale sans apport supplémentaire en iode ont présenté une hypertrophie de la thyroïde. Aussi, une baisse marquée des hormones thyroïdiennes, jusqu’à 90 % pour la thyroxine chez certains agneaux.
À l’inverse, lorsque l’alimentation était complétée en iode, la taille de la glande et les niveaux hormonaux restaient normaux. Ces observations suggèrent que le potentiel goitrogène du kale dépend fortement de la quantité consommée et du statut iodé de l’organisme. [2]
Autrement dit, le kale n’est pas dangereux pour la thyroïde si votre alimentation fournit suffisamment d’iode. Un nutriment que vous pouvez trouver dans le sel iodé, les fruits de mer ou certains aliments riches en iode.
Cependant, pour les personnes présentant des troubles thyroïdiens ou une carence en iode, il est conseillé de limiter les grandes quantités de kale cru et de privilégier des cuissons légères à la vapeur. La cuisson peut réduire l’effet des glucosinolates tout en conservant les vitamines, minéraux et antioxydants.

Danger n°2 : le risque pour le système digestif
Bien que le chou kale soit reconnu pour ses bienfaits sur la régularité intestinale, une consommation excessive pourrait présenter des risques pour le système digestif. Dans l’essai clinique mené auprès de 24 femmes ayant des tendances à la constipation, la supplémentation en poudre de chou kale deux fois par jour pendant 4 semaines a significativement augmenté la fréquence des selles.
L’étude souligne également que certains changements dans la flore intestinale et les métabolites intestinaux ont été observés, même si aucun événement indésirable n’a été déclaré. [3]
En raison de sa teneur élevée en fibres insolubles, le kale peut accélérer le transit intestinal, ce qui peut entraîner des selles plus fréquentes ou de la diarrhée chez certaines personnes, en particulier lorsqu'il est consommé en grande quantité.
Danger n°3 : Interactions médicamenteuses
Le chou kale est riche en vitamine K, un nutriment essentiel à la coagulation sanguine. Or, cette vitamine peut interagir avec certains médicaments anticoagulants comme la warfarine.
Une étude montre que des variations soudaines ou importantes de l’apport en vitamine K, qu’elles proviennent de légumes verts ou de compléments alimentaires, peuvent modifier l’effet anticoagulant de la warfarine et la stabilité de l’INR, un indicateur de coagulation.
Chez les patients sous warfarine, même de petites modifications de l’apport en vitamine K peuvent nécessiter un ajustement de la dose pour maintenir l’efficacité du traitement, en particulier au début du traitement ou chez ceux dont l’INR est instable.
Cela ne signifie pas que le chou kale est dangereux en soi, mais qu’il est important de conserver un apport régulier. [4]
En pratique :
- Les patients sous anticoagulants doivent garder une consommation stable et modérée de chou kale.
- L’avis du médecin est indispensable avant d’intégrer régulièrement le chou kale à l’alimentation.
Autres précautions et effets secondaires à connaître
Le chou kale, bien que très nutritif, peut provoquer certains effets secondaires chez certaines personnes.
Ballonnements et gaz intestinaux
Si vous commencez à manger du chou kale, il est possible que vous ressentiez des ballonnements ou des gaz. Cela s’explique par sa richesse en fibreset en sucres fermentescibles (FODMAPs). Ces composés ne sont pas complètement digérés dans l’intestin et fermentent dans le côlon, produisant des gaz. Votre ventre peut donc se sentir un peu gonflé, surtout si vous n’avez pas l’habitude d’un apport élevé en fibres.
Une augmentation progressive de votre consommation aide souvent à mieux tolérer le kale. [3]
Douleurs abdominales et nausées
Certaines personnes peuvent ressentir des douleurs abdominales ou de légères nausées après avoir mangé du kale. Cela est lié aux glucosinolates, des composés naturels présents dans ce légume, qui peuvent ralentir le transit intestinal ou accentuer la fermentation dans le côlon.
En général, ces effets apparaissent surtout si vous en mangez beaucoup d’un coup. [3]
Calculs rénaux
Le chou kale contient des oxalates, qui peuvent se combiner au calcium et former des cristaux. Si vous êtes sensible aux calculs rénaux, une consommation excessive de kale cru peut augmenter le risque.
Une astuce simple consiste à cuire légèrement le kale, ce qui réduit la quantité d’oxalates et diminue le risque tout en conservant une grande partie des nutriments. [5]
Comment consommer le chou kale en toute sécurité ?

Augmentez progressivement votre consommation
Si vous n’avez pas l’habitude de manger beaucoup de fibres, commencez par de petites portions et augmentez progressivement. Votre système digestif aura le temps de s’adapter, ce qui réduit les risques de ballonnements et de gaz.
Privilégiez la cuisson douce
Cuire légèrement le kale à la vapeur ou le faire sauter quelques minutes permet de réduire les oxalates et les glucosinolates, tout en conservant une grande partie des vitamines et minéraux. Cela diminue le risque de calculs rénaux et de douleurs abdominales.
Ne pas dépasser 2 à 3 portions par semaine
Pour les personnes avec troubles thyroïdiens ou antécédents de calculs rénaux, la modération est essentielle.
Lavez soigneusement le chou kale
Un lavage minutieux permet de limiter les résidus de pesticides ou métaux lourds.
Associez à une alimentation variée
Le chou kale ne doit pas devenir la seule source de micronutriments. Compléter son alimentation avec d’autres légumes, fruits, légumineuses. Si besoin, ajouter des compléments adaptés comme les multivitamines permet de garantir un apport équilibré sans excès de certains composés.

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Écoutez votre corps
Chaque personne réagit différemment. Si vous ressentez des ballonnements, douleurs ou nausées persistantes, ajustez la quantité consommée ou privilégiez la cuisson. Votre confort est aussi important que les bienfaits nutritionnels.
Conclusion
Le chou kale n’est pas un ennemi mais sa consommation n’est pas non plus sans limites. Ses riches apports en vitamines, fibres et antioxydants en font un aliment précieux, mais ses glucosinolates, oxalates et sa teneur en vitamine K justifient quelques précautions.
- Les personnes avec des troubles thyroïdiens, un traitement anticoagulant ou un risque de calculs rénaux doivent rester vigilantes.
- La cuisson et la variété alimentaire permettent d’en profiter tout en limitant les risques.
- Une alimentation équilibrée, enrichie si besoin par des compléments comme les multivitamines, reste la meilleure stratégie pour tirer parti des atouts du chou kale sans en subir les effets secondaires.
Risk of Kidney Stones: Influence of Dietary Factors, Dietary Patterns, and Vegetarian–Vegan Diets