L’articulation du genou est l’une des plus sollicitées du corps humain. Située entre le fémur, le tibia et la rotule, elle assure à la fois la stabilité et la mobilité indispensables à la marche, à la course et aux gestes du quotidien. Son bon fonctionnement repose sur l’interaction coordonnée de plusieurs structures (cartilage, ménisques, ligaments, tendons), chacune assurant une fonction précise dans la mécanique articulaire.
La douleur du genou, également appelée gonalgie, peut avoir des origines diverses : tendinite, traumatisme, inflammation ou encore usure progressive des tissus, comme dans le cas de l’arthrose du genou. Dans la majorité des situations, une évaluation adaptée, associée à un mouvement adéquat, à une prise en charge médicale ou rééducative et à des mesures de prévention ciblées, permet une évolution favorable.
Dans cet article, nous vous aiderons à mieux comprendre le fonctionnement de l’articulation du genou afin d’identifier plus précisément l’origine d’une douleur, tout en vous présentant des solutions concrètes et des leviers de prévention pour préserver durablement la santé de vos genoux.
Qu’est-ce que l’articulation du genou et à quoi sert-elle ?
L’articulation du genou est une articulation synoviale complexe qui permet la flexion, l’extension et la stabilité du membre inférieur tout en supportant le poids du corps.
Les grandes structures de l’articulation du genou
L’articulation est la structure anatomique qui unit entre eux les os et rend possible le mouvement. Les différentes structures qui la composent assurent à la fois la mobilité et la stabilité de l’articulation, tout en limitant le risque de lésions liées aux contraintes mécaniques répétées. [1]
Voici les principaux éléments constituant cette articulation :
- Le cartilage articulaire : tapisse les extrémités du fémur (os de la cuisse) et du tibia (os de la partie antérieure de la jambe). Ce tissu protecteur, lisse, résistant et élastique permet aux surfaces articulaires de glisser l’une sur l’autre avec un minimum de frottements, facilitant ainsi le mouvement et protégeant l’articulation des contraintes mécaniques. [1, 2]
- Les ménisques : agissent comme des coussins stabilisateurs. Ils interviennent dans la transmission des forces en répartissant le poids du corps sur l’articulation du genou, participent à l’absorption des chocs et contribuent à la stabilité du genou. [3, 4]
- Les ligaments : plusieurs ligaments maintiennent le genou en place. Les ligaments latéraux augmentent la stabilité en empêchant le genou de se déplacer excessivement d’un côté ou de l’autre, tandis que les ligaments croisés, dont le ligament croisé antérieur, limitent les mouvements excessifs du genou vers l’avant ou vers l’arrière. [4]
- La rotule : est un os circulaire relié aux ligaments et aux tendons entourant le genou. Elle se déplace de haut en bas sur le fémur lors des mouvements, notamment pendant la marche ou la course, et protège la partie antérieure de l’articulation du genou. [1, 5]
- Les tendons : relient les muscles aux os et permettent de transmettre la force générée par la contraction musculaire au squelette, rendant possible le mouvement actif du genou. [6]
L’ensemble de ces éléments permet à l’articulation du genou d’assurer efficacement les mouvements de flexion et d’extension, tout en supportant des contraintes importantes liées aux activités du quotidien.
Quelles sont les causes les plus fréquentes d’une douleur de genou ?
Tendinites
La tendinopathie (ou tendinite) correspond à une douleur localisée au niveau d’un tendon, généralement liée à des sollicitations répétées ou excessives, pouvant concerner différents tendons, y compris au niveau du genou. Elle se manifeste généralement par une douleur lors de la mise en tension du tendon, que ce soit à l’étirement, à la contraction musculaire ou à la palpation.
La douleur peut se manifester uniquement après l’effort ou devenir constante selon l’évolution. Sans prise en charge, la tendinite peut devenir chronique et fragiliser le tendon, réduisant la mobilité de l’articulation concernée. [6]
Lésions du ménisque
Les lésions du ménisque peuvent avoir différentes origines : congénitales, traumatiques ou dégénératives (liées au vieillissement des tissus).
Elles se traduisent généralement par des douleurs localisées, parfois accompagnées de blocages ou de craquements lors des mouvements, ainsi que par un gonflement de l’articulation. Ces lésions peuvent alors altérer la mobilité et le bon contrôle mécanique de l’articulation du genou. [3]
Entorses et atteintes ligamentaires
Les entorses du genou surviennent lorsqu’un ou plusieurs ligaments reliant le fémur au tibia sont étirés ou déchirés, généralement à la suite d’un traumatisme ou d’un mouvement de torsion.
Elles se manifestent par un genou douloureux, enflé et parfois raide, avec une sensation de dérobement à l’appui. Des contractions réflexes des muscles autour du genou peuvent également apparaître. [4]
Zoom pathologie - Arthrose du genou
L’arthrose du genou est une pathologie très fréquente, constituant l’une des principales causes d’incapacité fonctionnelle dans les pays développés. Il s’agit d’une maladie articulaire chronique caractérisée par une destruction progressive du cartilage.
Celui-ci perd peu à peu son épaisseur et ses propriétés mécaniques, ce qui perturbe le glissement normal entre le fémur et le tibia. À terme, l’atteinte peut s’étendre à l’ensemble de l’articulation. Cette dégradation entraîne des douleurs persistantes, des raideurs, des poussées inflammatoires et une gêne fonctionnelle qui peut limiter les activités de la vie quotidienne. [2]
Comment reconnaître l’origine de sa gonalgie ?
Bien que la douleur soit un symptôme fréquent, certains signes plus spécifiques peuvent suggérer l’atteinte d’une zone précise du genou :
- Lésion du ménisque : survient souvent lors d’un traumatisme avec rotation du genou, notamment en appui sur un seul pied.
- Déchirure d’un ligament (croisés ou latéraux) : les personnes entendent ou ressentent généralement un claquement dans le genou lorsque le traumatisme survient. [4]
Ces signes constituent des indices, mais ne suffisent pas à eux seuls pour confirmer l’origine de la gonalgie. Une consultation médicale, complétée si nécessaire par des examens cliniques et d’imagerie, reste indispensable pour identifier précisément la cause de vos maux.
Que faire pour soulager rapidement les douleurs du genou ?
Repos ou mouvement adapté
Après la consultation médicale, il est essentiel d’appliquer rigoureusement les recommandations de votre médecin relatives au repos, car tout non-respect peut aggraver les lésions ou ralentir la récupération.
Par exemple, en cas de déchirure de gros ligaments ou d’entorse sévère, un dispositif d’immobilisation comme une attelle et l’usage de béquilles peuvent être nécessaires, tandis que pour une tendinite, un repos strict n’est généralement pas recommandé. [4, 6]
Au-delà des mouvements du quotidien, des exercices doux peuvent être conseillés pour renforcer le genou. Le renforcement des muscles arrière de la cuisse (ischiojambiers) et de l’avant (quadriceps) est potentiellement utile, car leur affaiblissement peut contribuer à la gonalgie.
Des activités comme le cyclisme à faible résistance ou la natation sont souvent proposées, notamment dans le cadre des douleurs de la partie antérieure du genou, afin de maintenir l’activité physique tout en limitant les contraintes articulaires. [5]
Gestion de la douleur et de l’inflammation
Pour soulager la douleur du genou et limiter l’inflammation, plusieurs mesures simples peuvent être envisagées à domicile. Se positionner confortablement, par exemple en bloquant légèrement la jambe avec un coussin, peut réduire la gêne.
Gestion de la douleur et de l’inflammation
Pour soulager la douleur du genou et limiter l’inflammation, plusieurs mesures simples peuvent être envisagées à domicile. Se positionner confortablement , par exemple en bloquant légèrement la jambe avec un coussin, peut réduire la gêne.
Quels traitements médicaux et paramédicaux pour l’articulation du genou ?
Les traitements de l’articulation du genou associent le plus souvent kinésithérapie, adaptation des activités, traitements médicamenteux et, dans certains cas, interventions médicales plus ciblées.
La prise en charge kinésithérapique
Le kinésithérapeute est un professionnel de santé spécialisé dans la rééducation. Il commence généralement par un bilan kinésithérapique, visant à évaluer la mobilité, la force musculaire et la fonction de l’articulation du genou.
En fonction de l’atteinte et de vos besoins, le kinésithérapeute peut :
- Remettre l’articulation en mouvement selon les bonnes pratiques en vigueur ;
- Traiter les symptômes tels que la douleur, la raideur et la limitation de l’amplitude articulaire ;
- Aider à surmonter la kinésiophobie, c’est-à-dire la peur de bouger par crainte de la douleur.
Il peut également proposer une éducation thérapeutique du patient, un accompagnement vous apprenant à mieux comprendre votre genou, à adapter vos gestes au quotidien et à prévenir d’éventuelles complications. [2]
La prise en charge médicale
Le médecin est le professionnel de référence pour décider et coordonner la prise en charge de votre genou. Après avoir établi le diagnostic, il peut prescrire des médicaments tels que les antalgiques ou les anti-inflammatoires (qui ne visent pas à guérir la maladie, mais à soulager la douleur et l’inflammation).
Il peut également prescrire d’autres interventions adaptées à votre atteinte de l’articulation du genou comme de la rééducation. Dans certains cas, des soins médicaux plus invasifs (infiltrations, chirurgies…) peuvent même être envisagés.
Comment prévenir les douleurs aux genoux ?
Certaines pathologies du genou dépendent de facteurs sur lesquels il est impossible d’agir, comme l’âge ou certaines anomalies anatomiques. En revanche, il est possible d’agir sur d’autres facteurs pour limiter la douleur et préserver la mobilité de l’articulation :
- activité physique régulière,
- intensité adaptée,
- gestion du poids,
- chaussures appropriées.
Ces mesures, particulièrement lorsqu’elles sont combinées, permettent d’agir efficacement sur les causes modifiables et de limiter l’apparition des douleurs du genou. [2]
Conclusion
La majorité des gonalgies sont d’origine mécanique et s’améliorent lorsque le diagnostic est correctement établi et que la reprise du mouvement est adaptée à la situation. En général, une rééducation précoce favorise la récupération et contribue à préserver la mobilité de l’articulation.
Dans tous les cas, il est important de consulter un médecin si la douleur s’intensifie, gêne l’appui ou s’accompagne de signes inhabituels, afin de prévenir toute complication et de protéger durablement votre genou.
“Cet article a une vocation uniquement informative, et ne se substitue en aucun cas un avis médical ou un suivi par un professionnel de santé.”
FAQ sur l’articulation du genou
Le surpoids augmente les contraintes mécaniques exercées sur l’articulation du genou. Cette surcharge répétée favorise l’usure du cartilage et constitue un facteur de risque reconnu de pathologies articulaires, notamment l’arthrose du genou.
Une progression graduelle des charges et de l’intensité des exercices permet aux tendons et aux ligaments de s’adapter aux efforts. Cette approche réduit le risque de sursollicitation et contribue à prévenir l’apparition de douleurs au genou.
Le soulagement repose d’abord sur le mouvement adapté.
Renforcer les muscles autour du genou, améliorer la mobilité et ajuster les activités réduit la douleur.
La perte de poids, les orthèses, les antalgiques ou anti-inflammatoires peuvent aider selon la cause.
Le genou comprend trois articulations : l’articulation fémoro-tibiale médiale, l’articulation fémoro-tibiale latérale,, l’articulation fémoro-patellaire (entre la rotule et le fémur).
Les causes les plus fréquentes sont l’arthrose, les tendinites, les lésions méniscales, les traumatismes ligamentaires ou une surcharge mécanique.
Plus rarement, une inflammation ou une pathologie articulaire générale peut être en cause.
Une douleur à la flexion peut être liée à une atteinte fémoro-patellaire, une lésion du ménisque, une tendinite ou un début d’arthrose.
La localisation de la douleur et les circonstances orientent le diagnostic.
Douleur dans la partie avant du genou
Tendinopathies (tendinites)