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Musculation et chaleur : quels impacts selon la science ?

Musculation et chaleur : quels impacts selon la science ?
Publié le 22/08/2025 - Temps de lecture 19 min

S’entraîner quand il fait chaud, ce n’est pas juste une question d’inconfort. Si vous faites de la musculation, la chaleur (surtout si elle est humide) devient rapidement un véritable stress physiologique. Elle augmente la fatigue, dégrade vos performances au fil des séries, et complique le maintien de l’intensité. Comprendre comment votre corps réagit, et adopter les bonnes stratégies, devient alors essentiel pour progresser malgré la température. Dans cet article, je m'appuie sur de nombreuses études scientifiques pour vous aider à y voir plus clair et ainsi limiter les effets négatifs de la chaleur lorsque vous pratiquez la musculation.

Pourquoi la chaleur complique votre entraînement

Lorsque vous vous entraînez, votre corps produit déjà beaucoup de chaleur interne. [1] Si vous ajoutez une température ambiante élevée, vous multipliez obligatoirement les contraintes physiologiques. Et même si vos séries sont courtes, une séance complète de 60 à 90 minutes s’apparente, sur le plan thermique, à un effort prolongé.

Voici ce que cela implique :

  • Une thermorégulation sous pression : votre température corporelle et cutanée augmente. Pour évacuer la chaleur, votre corps redirige le sang vers la peau, au détriment de vos muscles. [2] Cependant, en musculation, vous cherchez justement un afflux sanguin localisé vers vos muscles (le fameux “pump”). Par conséquent, moins de sang vers les muscles, c’est moins d’oxygène, moins de nutriments, moins de performance, et potentiellement moins d’hypertrophie à long terme comme le montre une étude de José González-Alonso et co.. [3]
  • Une charge cardiovasculaire accrue : votre fréquence cardiaque s’accélère, même à intensité égale. [1][2] Votre cœur travaille davantage pour distribuer un sang de plus en plus sollicité entre refroidissement cutané et approvisionnement musculaire.
  • Une dégradation du métabolisme énergétique : la chaleur accentue la déplétion du glycogène musculaire, ce qui peut limiter votre endurance locale et accélérer la fatigue.
  • Un impact sur le système nerveux : plusieurs études ont montré que l’exposition prolongée à la chaleur peut réduire l’efficacité de votre système nerveux central, entraînant une baisse de force et de puissance. [4]
  • Une menace pour votre équilibre hydrique : vous transpirez davantage, et donc, vous perdez de l’eau et des électrolytes. Mais si vous ne compensez pas ces pertes, la déshydratation s’installe, avec tous ses effets négatifs sur la performance et la récupération.

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Jean-Christophe S.
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Quel impact de la chaleur sur l’organisme du pratiquant de musculation ?

La thermorégulation à l'épreuve de l'effort et de la chaleur

Votre corps s'efforce de maintenir une température interne stable autour de 37°C. [5] 

Face à la chaleur de l'exercice et de l'environnement, il active des mécanismes pour évacuer le surplus : conduction, convection, radiation, et surtout, l'évaporation de la sueur. 

L'efficacité de ces mécanismes dépend de l'environnement. Si l'air est plus chaud que votre peau, seule l'évaporation fonctionne vraiment. Dans une salle de sport confinée, mal ventilée, ou avec certains équipements (ceintures, bandes), évacuer la chaleur devient alors encore plus difficile comme le souligne l’American College of Sports Medicine. [6]

La transpiration est votre meilleure arme contre la surchauffe. L'énergie (chaleur) est utilisée pour transformer la sueur liquide en vapeur, ce qui refroidit la peau. Mais si l'air est déjà saturé d'humidité, cette évaporation est bloquée. Vous continuez à suer abondamment, mais cette sueur "inefficace" ruisselle sans vous refroidir. Résultat : vous perdez de l'eau et des électrolytes précieux pour rien, ce qui peut affecter directement vos performances musculaires.

Les effets directs de la chaleur sur la performance en musculation

L'impact de la chaleur sur la force maximale (1RM) et la puissance sur des efforts très courts semble moins négatif. D’ailleurs, selon des recommandations consensuelles sur l'entraînement et la compétition dans la chaleur, une température musculaire légèrement élevée pourrait même agir comme un bon échauffement. [7]

De plus, une étude de 2022 a suggéré une performance optimale en squat autour de 32°C, sans que les différences soient statistiquement significatives entre 24°C, 30°C et 35°C. [8]

En revanche, pour l'endurance musculaire (maintenir un effort ou faire beaucoup de répétitions), les effets négatifs sont clairs

Une déshydratation d'environ 3% réduit le nombre de répétitions réalisables et augmente la perception de l'effort (RPE). [9] Et une déshydratation de 2 à 4% diminue aussi la performance. [10] L'hyperthermie elle-même augmente la fatigue et réduit la force lors de contractions maximales soutenues. [4]

Maintenant, il faut aussi savoir que l'adaptation joue un rôle. En effet, un entraînement de trois semaines à 35°C a amélioré la force de joueurs de rugby selon une étude de 2019 menée par Miles et ses collègues. [11]

Et des gains similaires ont été vus avec un entraînement à faible intensité combiné à la chaleur dans des travaux de recherche japonais. [12]

Mais toutes les études ne sont pas unanimes : certaines ne montrent pas de différence significative de masse maigre ou de force après un entraînement à 40°C versus 23°C, ni de bénéfice clair d'un chauffage musculaire local. [13][14]

L'impact dépend donc de la performance mesurée, du degré d'hyperthermie et de déshydratation, de l'acclimatation, et du protocole de chaleur

Une légère chauffe musculaire peut être ponctuellement bénéfique, mais l'accumulation de chaleur et la déshydratation dégradent la performance sur la durée d'une séance. Envie d'un peu plus d'informations sur l'hydratation et la performance sportive ? Notre blog en parle.

hydratation et performance sportive

Autres impacts de la chaleur sur la performance en musculation

Lorsqu’il fait chaud pendant une séance de musculation, votre système cardiovasculaire est aussi sous pression. 

Comme nous l’avons vu en début d'article, pour évacuer la chaleur, votre flux sanguin vers la peau augmente, concurrençant celui vers vos muscles. Et si la déshydratation s'installe, votre volume sanguin diminue, votre cœur doit battre plus vite pour compenser, et votre débit cardiaque peut finir par chuter. [2] En d’autres termes, cela signifie une récupération plus lente entre vos séries, moins d'oxygène et de nutriments pour vos muscles, et une congestion musculaire potentiellement réduite.

Aussi, votre cerveau n'aime pas non plus surchauffer. Hors, l'hyperthermie peut induire une fatigue du système nerveux central (SNC), altérant votre commande motrice, votre motivation et votre concentration. [4] En fait, vous avez plus de mal à recruter vos fibres musculaires, même si vos réserves d'énergie ne sont pas vides.

Côté métabolisme, vous tendez à utiliser plus de glycogène musculaire et à en épuiser les stocks plus vite en ambiance chaude. Votre production de lactate peut aussi augmenter pour une même intensité. Une étude a montré moins de créatine phosphate et plus de créatine et d'ammoniac dans les muscles après un exercice à 40°C qu'à 20°C, signe d'une demande énergétique accrue. [15] Une déplétion glycogénique rapide limite le volume de travail possible.

Enfin, tout semble plus dur : c'est l'augmentation de la perception de l'effort (RPE) comme l’indique une étude de 2025. [16] Pour une même charge, l'exercice en chaleur est perçu comme plus difficile, ce qui peut vous amener à réduire l'intensité ou le volume avant d'atteindre vos limites physiologiques réelles. [17]

La déshydratation : l'ennemi silencieux

Petit rappel rapide : la déshydratation est un déficit en eau qui survient quand vos pertes dépassent vos apports. 

Dès 1 à 2% de perte de masse corporelle, votre performance et vos fonctions cognitives peuvent en pâtir. [18] À 3-5%, c'est plus marqué, et au-delà de 5%, les risques pour votre santé sont graves (coup de chaleur). En musculation, même une légère déshydratation peut altérer votre technique et augmenter le risque de blessure. [19]

Par exemple, il a été montré qu’une déshydratation de 2 à 4% réduisait le nombre de répétitions réalisables, impactant votre volume d'entraînement. [17] Et si la force maximale est parfois moins touchée, les mouvements explosifs lents ou l'endurance de force le sont davantage. [20]

Vos fonctions cognitives (vigilance, concentration, mémoire) et votre humeur (plus de tension, d'anxiété, de fatigue) se dégradent aussi dès 1 à 5% de perte de masse corporelle. Ce phénomène affecte la qualité de votre entraînement et votre motivation. 

Enfin, la déshydratation aggrave votre stress cardiovasculaire. Votre volume sanguin baisse et votre cœur bat plus vite pour compenser. Vos reins souffrent aussi, avec un risque accru de calculs rénaux et, dans les cas sévères, d'insuffisance rénale aiguë. [21][22]

Chaleur et récupération musculaire : un duo complexe

L'entraînement intense cause des micro-dommages musculaires et une inflammation, nécessaires à l'adaptation pour prendre du muscle. Une question évidente se pose : est-ce que la chaleur aggrave ce phénomène ? Les études sont nuancées. 

Pour les marqueurs de dommages ou les courbatures, la chaleur n'aggrave pas forcément, voire pourrait atténuer certains aspects. [23]

Pour l'inflammation, certaines études montrent une élévation plus marquée en ambiance chaude, surtout si vous êtes déshydraté. [24][25] Cependant, l'entraînement chronique tend à réduire l'inflammation de base selon Wang et co. [26] Une chaleur modérée ou une acclimatation pourraient ne pas être négatives, mais une chaleur intense aiguë, surtout avec déshydratation, peut amplifier certains aspects de l'inflammation.

Concernant la synthèse des protéines musculaires et l'hypertrophie, la chaleur pourrait avoir un rôle positif sur l’anabolisme musculaire selon une étude de 2024. [27]. 

Cependant, les gains concrets à long terme ne sont pas systématiques. Certaines études rapportent des améliorations de force avec entraînement en chaleur, d'autres non. [11][12][14] La chaleur pourrait potentialiser les adaptations si le stimulus mécanique est sous-optimal, mais chez des athlètes bien entraînés, le bénéfice est incertain et la chaleur pourrait nuire si elle dégrade la séance.

Enfin et pas des moindres, la chaleur perturbe le sommeil. Une température corporelle élevée le soir retarde l'endormissement, augmente les réveils et réduit le sommeil profond. Ces mécanismes impactent votre récupération musculaire, votre synthèse protéique nocturne, votre régulation hormonale (hormone de croissance, testostérone, cortisol) et votre restauration cognitive.

Comment gérer la chaleur intelligemment ? Stratégies scientifiquement éprouvées 

L’hydratation : votre première ligne de défense

L'eau représente environ 60 % de votre poids. Elle est le solvant universel en biologie, transportant nutriments et déchets. [28] Elle lubrifie vos articulations (liquide synovial) et protège vos tissus (liquide céphalo-rachidien). L’eau est aussi un signal cellulaire à part entière : un léger gonflement favorise l’anabolisme alors qu’une déshydratation pousse au catabolisme. [29]

Alors comment savoir si vous êtes bien hydraté ? Plusieurs indicateurs peuvent vous guider, à condition de bien les interpréter. 

La couleur de l’urine reste un repère simple : une teinte claire à jaune pâle reflète généralement un bon niveau d’hydratation, tandis qu’une urine foncée peut signaler un déficit. Ce critère est utile au quotidien, mais reste subjectif.

Pour une évaluation plus fiable, la densité urinaire spécifique est une option couramment utilisée. Mesurée à l’aide de bandelettes ou d’un réfractomètre, une valeur inférieure ou égale à 1.020 g/mL indique un bon état d’hydratation. [30]

Votre poids corporel est un autre indicateur pertinent. Se peser avant et après l’effort permet d’estimer directement les pertes hydriques : une perte d’environ un kilo correspond à un litre de fluide perdu. Vous pouvez aussi suivre votre poids au réveil, à jeun, sur plusieurs jours, pour établir une base de référence.

Enfin, la sensation de soif ne doit pas être négligée, mais elle reste un signal tardif. Elle apparaît souvent lorsque vous avez déjà perdu 1 à 2 % de votre masse corporelle en eau, ce qui signifie que le déficit est déjà en place.

Niveau besoins en eau, ils varient. L’EFSA recommande 2,5 L/j pour les hommes et 2,0 L pour les femmes, tout compris (aliments + boissons). [31] L’ U.S. National Academies of Sciences, Engineering, and Medicine monte à 3,7 L et 2,7 L

Avec la chaleur, vos besoins augmentent automatiquement. Et n’oubliez pas que les aliments, notamment les fruits et les légumes, apportent 20 à 30 % de l’eau quotidienne. [18]

Certains d’entre vous se demandent peut-être s’il est possible de s’hydrater autrement qu’avec de l’eau. La réponse est oui, mais gardez en tête que toutes les boissons ne se valent pas. L’indice d’hydratation des boissons (BHI) aété créé et il évalue leur capacité à maintenir l’équilibre hydrique comparé à l’eau (BHI = 1,0) [32]. 

Et bien sachez que le lait (BHI 1,3 à 1,5), les solutions de réhydratation orale (>1,5) ou les jus de fruits (1,1 à 1,4) surpassent l’eau en rétention hydrique. Les boissons sportives ont un BHI autour de 1,1 à 1,2. Le café et le thé, en quantités modérées, sont proches de l’eau.

Enfin, pour finir, l’eau suffit pour une séance de musculation inférieure à 1 h. Pour une séance plus longue et en chaleur, une boisson glucidique et électrolytique est plus adaptée. [33]

Les électrolytes, ces nutriments à ne surtout pas négliger

Quand vous transpirez beaucoup, vous perdez non seulement de l’eau, mais aussi des électrolytes essentiels comme le sodium, le potassium, le calcium et le magnésium. 

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Pour aller à l’essentiel, le sodium aide à maintenir le volume sanguin et la transmission nerveuse. Le potassium soutient la fonction musculaire et le stockage du glycogène. Le calcium est clé pour la contraction, et le magnésium intervient dans la production d’énergie et la récupération. [34]

En conditions chaudes, les pertes peuvent être importantes, surtout en sodium. Si elles ne sont pas compensées, cela peut entraîner une hyponatrémie d’effort, avec des symptômes allant de la fatigue à des troubles neurologiques graves. [35]

Pour les séances de moins d’une heure, je le répète mais l’eau suffit. Mais au-delà de 60 à 90 minutes en ambiance chaude, un apport de sodium dans la boisson (0,5 à 0,7 g/L) est recommandé. [33] Le potassium se recharge surtout après l’effort. Calcium et magnésium sont en général couverts par une alimentation équilibrée.

Misez sur des aliments riches

  • sel, olives, produits laitiers pour le sodium ; 
  • bananes, épinards, pommes de terre pour le potassium ; 
  • légumes verts et sardines pour le calcium ; 
  • noix, graines et céréales complètes pour le magnésium.

Acclimatation à la chaleur : préparez votre corps

Comme l’ont montré plusieurs études scientifiques, répéter des séances en environnement chaud permet à votre organisme de mieux supporter la chaleur. [7]

Voici notamment plusieurs adaptations observées :

  • Sudation plus rapide et plus abondante (mais plus diluée)
  • Températures corporelle et cutanée réduites à effort égal
  • Volume plasmatique augmenté (+10 à 12 %)
  • Fréquence cardiaque abaissée et meilleure stabilité
  • Diminution de la RPE et meilleur confort
  • Production accrue de protéines de choc thermique

Comment faire concrètement ? Il faut compter environ 4 à 7 jours pour amorcer les premières adaptations. Une acclimatation plus complète s’installe en 10 à 14 jours, avec au moins quatre séances par semaine. L’idéal : des entraînements d’environ 60 minutes à intensité modérée, ou plus courts (30 à 35 minutes) si l’intensité est plus élevée, à condition d’y aller progressivement. [7][36]

Cette acclimatation se perd en 2 à 4 semaines sans exposition, mais peut être entretenue avec 1 à 2 séances hebdomadaires.

Stratégies de refroidissement

Pour limiter la surchauffe corporelle, certaines stratégies de refroidissement peuvent être mises en place avant, pendant et après l’effort. 

Le pré-refroidissement consiste à abaisser la température corporelle en amont de la séance afin d’augmenter votre marge de tolérance thermique. Cela peut passer par une immersion en eau froide (efficace mais parfois contre-productive pour la force pure), l’utilisation de vestes rafraîchissantes, ou l’ingestion de glace pilée, qui présente l’avantage de refroidir de l’intérieur sans nuire à la fonction musculaire. [37]

Pendant l’entraînement, le but est de limiter l’élévation thermique. Certaines techniques comme l’application de menthol (sensation de fraîcheur, réduction de la RPE), les serviettes froides sur le visage et la nuque, l’ingestion de boissons fraîches ou encore le refroidissement des mais peuvent s’avérer utiles. Cette dernière technique a montré des effets intéressants pour maintenir la puissance entre les séries. [38]

Enfin, en phase post-effort, l’immersion en eau froide (10 à 15 °C pendant 10 à 20 minutes) ou la cryothérapie peuvent accélérer le retour à l’équilibre, réduire les courbatures et diminuer la fatigue perçue. [39]] Attention cependant à ne pas en abuser : utilisées trop fréquemment, ces méthodes peuvent interférer avec les adaptations musculaires en freinant la synthèse protéique. Mieux vaut donc les intégrer de façon ponctuelle et stratégique dans votre routine. 

Stratégies nutritionnelles adaptées

Avec la chaleur, votre corps consomme plus de glycogène. Prévoyez un apport glucidique suffisant avant, et pendant si votre séance dure plus de 60-90 min (30-60 g/h). Après, rechargez dans les 30 min (1,0-1,5 g/kg de glucides).

Côté protéines, l’objectif reste 1,6-2,2 g/kg/jour pour favoriser la récupération et l’hypertrophie. [186]

Aussi, lorsqu’il fait chaud, le stress oxydatif est augmenté. Misez sur une alimentation riche en antioxydants naturels (fruits, légumes) ou un complément alimentaire complet associant vitamines, minéraux et antioxydants tel un bon multivitamines.

Ajuster votre entraînement

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Cette stratégie peut sembler toute simple, mais en ambiance chaude, ajuster vos paramètres d'entraînement est une nécessité

Si la fatigue s’accumule plus vite que d’habitude, pensez à moduler l’intensité de vos charges, à réduire votre volume de travail (moins de séries ou de répétitions), et à allonger vos temps de repos entre les séries pour permettre une meilleure récupération cardiovasculaire et une dissipation thermique plus efficace.

Le choix du moment de la journée est aussi important. En période de fortes chaleurs, entraînez-vous tôt le matin ou en soirée, quand la température est plus clémente. Évitez autant que possible la plage horaire entre 10 h et 16 h, où le stress thermique est maximal.

Enfin, restez à l’écoute de vos sensations. Si vous sentez que votre perception de l’effort grimpe de manière inhabituelle, ou si des signaux d’alerte apparaissent (vertiges, nausées, maux de tête, crampes, confusion) arrêtez-vous. Ces signes indiquent que votre corps est en difficulté. Dans ces conditions, continuer coûte plus qu’un entraînement raté : cela devient un risque pour votre santé.

Ce qu’il faut retenir

S'entraîner en chaleur est un défi, mais avec les bonnes stratégies, vous pouvez optimiser vos séances. Voici un récapitulatif de ce que nous avons vu dans cet article :

  • La chaleur et la déshydratation dégradent la performance et augmentent les risques.
  • L'hydratation stratégique (avant, pendant, après) avec électrolytes (surtout sodium pour les efforts longs/chauds) est cruciale.
  • L'acclimatation améliore considérablement la tolérance.
  • Les stratégies de refroidissement (pré-, per-, post-) peuvent aider (avec prudence pour le post-refroidissement).
  • Ajustez votre nutrition (glucides) et votre entraînement (intensité, volume, repos, timing). 
  • Écoutez votre corps.

Chaque pratiquant de musculation réagit différemment. Apprenez à connaître vos propres réactions, estimez vos pertes, testez les stratégies et adaptez votre programme. La recherche continue, notamment sur l'impact à long terme de l'entraînement en résistance en chaleur sur l'hypertrophie et les protocoles de refroidissement optimaux pour la force. Mais avec ces bases, vous êtes déjà bien armé pour affronter la chaleur !

Bon entraînement ! 

Nikias Bertrand Nutripure

Auteur Nikias Bertrand Expert Musculation & Coach Certifié en Nutrition, Récupération Musculaire et Bien-Être

Pratiquant la musculation depuis plus de 20 ans, je me suis passionné très tôt pour l’optimisation des performances physiques et la nutrition sportive. Depuis 2021 chez Nutripure, je rédige et supervise des articles de vulgarisation scientifique autour des compléments alimentaires, de la nutrition, de la récupération et du sport. Mon objectif : rendre les connaissances scientifiques accessibles pour vous aider à faire les meilleurs choix pour votre santé et vos performances.

Références :  

[1] Physiological Responses to Exercise in the Heat
[2] Dehydration markedly impairs cardiovascular function in hyperthermic endurance athletes during exercise
[3] The cardiovascular challenge of exercising in the heat
[4] Hyperthermia: a failure of the motor cortex and the muscle
[5] Bilan thermique du corps humain
[6] American College of Sports Medicine position stand. Exertional heat illness during training and competition
[7] Consensus recommendations on training and competing in the heat
[8] The effects of intermittent environmental heat stress on acute resistance exercise outcomes in elite strength and power athletes
[9] Impact of dehydration on a full body resistance exercise protocol
[10] Impacts of dehydration and hypohydration on physiology, subjective perceptions and human performance: is it possible to reduce their effects after repeated and frequent exposures?
[11] Resistance training in the heat improves strength in professional rugby athletes
[12] The effect of low-intensity resistance training after heat stress on muscle size and strength of triceps brachii: a randomized controlled trial
[13] No clear benefit of muscle heating on hypertrophy and strength with resistance training
[14] Effects of Resistance Training with Heat Stress on Muscle Mass, Strength and Performance
[15] Effect of heat stress on muscle energy metabolism during exercise
[16] Work rate adjustments needed to maintain heart rate and RPE during high-intensity interval training in the heat
[17] Impact of dehydration on a full body resistance exercise protocol
[18] Water, Hydration and Health
[19] Dehydration Impairs Cognitive Performance: A Meta-analysis
[20] The Effect of Acute Dehydration upon Muscle Strength Indices at Elite Karate Athletes: A Randomized Crossover Study
[21] Hyperosmolar dehydration: A predictor of kidney injury and outcome in hospitalised older adults
[22] Kidney physiology and pathophysiology during heat stress and the modification by exercise, dehydration, heat acclimation and aging
[23] Markers of muscle damage and performance recovery after exercise in the heat
[24] The effects of the combination of resistance exercise and heat stress on cell production and plasma levels of cytokines
[25] A comparison of cytokine responses during prolonged cycling in normal and hot environmental conditions
[26] Long-term exercise training and inflammatory biomarkers in healthy subjects: a meta-analysis of randomized controlled trials
[27] Resistance Training in the Heat: Mechanisms of Hypertrophy and Performance Enhancement
[28] The Role of Water Homeostasis in Muscle Function and Frailty: A Review
[29] The Cellular Hydration State: A Critical Determinant for Cell Death and Survival
[30] Reliability of three urinalysis methods used in the assessment of hydration
[31] Scientific Opinion on Dietary Reference Values for water
[32] The Beverage Hydration Index: Influence of Electrolytes, Carbohydrate and Protein
[33] Hydration and Performance
[34] Electrolytes
[35] Exercise-Associated Hyponatremia: 2017 Update
[36] Adaptations and mechanisms of human heat acclimation: Applications for competitive athletes and sports
[37] Thermor Thermoregulatory and ex y and exercise per cise performance : r formance : responses t esponses to cooling with ice slurry ingestion
[38] Cooling interventions for athletes: An overview of effectiveness, physiolog

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