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Rectocolite hémorragique (RCH) : symptômes, traitements et alimentation

Ce qu'il faut retenir
La rectocolite hémorragique est une maladie inflammatoire chronique de l'intestin aux symptômes variés. Une prise en charge adaptée et une alimentation ciblée permettent de vivre normalement.
Rectocolite hémorragique (RCH) : symptômes, traitements et alimentation
Publié le 27/08/2025 - Temps de lecture 15 min

La rectocolite hémorragique est moins connue que la maladie de Crohn. Pourtant, elle impacte la vie de plusieurs milliers de Français chaque année. Cette maladie inflammatoire chronique de l'intestin demande un suivi médical rigoureux avec une adaptation de l’alimentation et des soins appropriés. Symptômes de la rectocolite hémorragique, traitements et conseils d’experts : voici ce que dit la science sur le sujet.

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Qu'est-ce que la rectocolite hémorragique ?

Définition : une inflammation chronique du rectum et du côlon

La rectocolite hémorragique (RCH) appartient à la famille des maladies inflammatoires chroniques de l'intestin (MICI). Vous en avez peut-être déjà entendu parler sous le nom de colite ulcéreuse, autre nom qui lui est donné.

Cette pathologie traduit une inflammation persistante de la muqueuse de votre côlon et de votre rectum. Elle provoque des ulcérations et des saignements. [1]

Différente d’autres troubles digestifs connus, la RCH présente une inflammation continue qui débute toujours au niveau du rectum et remonte petit à petit vers le côlon. Cette particularité anatomique influence directement les symptômes et les stratégies utilisées pour soigner la rectocolite.

Il faut bien comprendre que la rectocolite hémorragique impacte directement la vie quotidienne des malades. Elle cause un réel inconfort digestif, mais aussi de la fatigue et des désagréments qui peuvent entraver la vie personnelle et professionnelle.

Selon des études datant de la fin des années 80, la rectocolite ulcéreuse touchait environ 120 000 personnes, avec 8 nouveaux cas pour 100 000 habitants chaque année. Les jeunes adultes entre 20 et 40 ans sont les plus concernés (avant les plus de 60 ans). [2]

Si vous vivez avec une rectocolite hémorragique, il est donc indispensable de bien comprendre le mécanisme de cette maladie pour mieux l’appréhender.

La différence fondamentale avec la maladie de Crohn

La maladie de Crohn et la rectocolite hémorragique sont toutes les deux des Maladies Inflammatoires Chroniques de l’Intestin (MICI). Il n’est pas anormal de les confondre car elles ont des symptômes qui peuvent se ressembler. Pourtant, vous allez voir que ce sont bien deux maladies distinctes avec chacune leur particularité.

  • La rectocolite hémorragique (RCH) touche votre rectum et votre côlon, avec une inflammation continue de la muqueuse comme nous venons de l’expliquer.

  • La maladie de Crohn, elle, peut toucher tout votre tube digestif, de la bouche à l’anus, avec des zones d’inflammation discontinues.

Les fistules et sténoses concernent la maladie de Crohn.

Critères

Rectocolite hémorragique

Maladie de Crohn

Localisation

Côlon et rectum uniquement

Tout le tube digestif

Inflammation

Superficielle (muqueuse)

Transmurale (toute l'épaisseur)

Répartition

Continue depuis le rectum

Discontinue (par segments)

Complications

Hémorragies, mégacôlon

Fistules, sténoses

Le mot de l’expert :
Il est indispensable de bien différencier ces deux MICI pour trouver le traitement adapté. La RCH, limitée au côlon, offre généralement un meilleur pronostic.

Quels sont les symptômes de la rectocolite hémorragique ?

Les principaux symptômes de la rectocolite hémorragique sont des troubles digestifs courants. Si vous souffrez de cette maladie chronique, vous constaterez sans doute que l’intensité des symptômes n’est pas régulière, ce qui rend la maladie difficile à appréhender au quotidien.

En effet, la rectocolite hémorragique entraîne de véritables poussées inflammatoires, puis elle laisse place à des périodes de tranquillité.

Quand vous êtes en pleine poussée inflammatoire de la rectocolite hémorragique, difficile d’ignorer les symptômes. Diarrhées sanglantes, selles multiples dans la journée, glaires dans les selles, tous ces symptômes font le quotidien des malades. Ils reflètent l’inflammation de votre muqueuse.

L’un des symptômes les plus désagréables à vivre avec la rectocolite est le ténesme. C’est cette affreuse sensation de n’avoir jamais totalement vidé son rectum, même juste après être allé aux toilettes.

Il est aussi fréquent de ressentir des douleurs au niveau abdominal, bien souvent localisées à gauche du ventre au niveau du côlon.

Enfin, il faut aussi le mentionner, la rectocolite ulcéreuse provoque aussi des besoins très urgents d’aller à la selle. Au travail, en sortie ou même pendant que vous dormez, ces envies perturbent la vie sociale et les cycles de votre journée.

Une étude scientifique publiée sur PubMed précise que les premiers signes de la maladie sont les saignements rectaux. [3]

Les symptômes généraux

La rectocolite hémorragique entraîne aussi d’autres symptômes plus généraux sur l’organisme :

  • Vous pouvez ressentir une fatigue intense. Cette fatigue est souvent liée à l’anémie ferriprive (manque de fer dû aux saignements répétés). Très différente de la simple petite baisse d’énergie, cette fatigue perturbe la vie quotidienne. Elle peut même vous empêcher de travailler, faute de pouvoir vous concentrer. [4]

  • Autre symptôme de la rectocolite hémorragique : la perte de poids. En effet, comme cette maladie engendre une malabsorption des nutriments, le corps s’affaiblit peu à peu. Alors même que vous n’avez pas changé vos habitudes alimentaires, vous pouvez constater une réelle perte de poids. [5]

  • Les malades rapportent également des épisodes defièvre modérée entre 38 et 38,5° pendant les poussées. Cette fièvre est désagréable car elle crée une sensation de malaise inexpliquée.[6]

  • Enfin, si vous souffrez d’une rectocolite ulcéreuse, vous êtes également confronté aux pertes d’appétit. [5] S’alimenter devient plus difficile et angoissant, de peur de déclencher des envies subites d’aller aux toilettes. L’alimentation peut donner une sensation d’urgence à aller déféquer et même des douleurs. Au fil des semaines, des mois et des années, le malade peut donc souffrir de carences alimentaires et de stress chronique.

Comme vous pouvez le voir, la rectocolite hémorragique n’est pas seulement une maladie du côlon. Elle influence votre forme, votre poids, votre façon de manger et le bien-être global, d’où l’importance d’être suivi médicalement et pris en charge


Les manifestations extra-intestinales

Une étude scientifique publiée sur PubMed explique qu’un patient sur quatre atteint de colite ulcéreuse développe des complications ailleurs dans le corps. C’est ce qu’on appelle les manifestations extra-intestinales. [7]

Articulations et os

  • Arthrites périphériques : elles correspondent à des douleurs et de gonflements souvent localisées au niveau des articulations comme les genoux ou les chevilles. [8]

  • Spondylarthrite ankylosante : c’est une forme de rhumatisme inflammatoire qui s’installe principalement dans votre colonne vertébrale ou vos articulations sacro-iliaques.

Peau

  • Érythème noueux : il se présente sous la forme de petites nodules rouges qui peuvent faire mal et se retrouver surtout sur les tibias.

  • Pyoderma gangrenosum : ces lésions de peau sont plus graves, parfois douloureuses et même ulcérantes.

Yeux

  • Uvéite : il s’agit d’une inflammation douloureuse à l’intérieur de l’œil. Cette affection peut perturber la vision si elle n’est pas traitée rapidement.

  • Épisclérite et sclérite : ce sont des inflammations de la couche superficielle ou plus profonde de l’œil. Elles provoquent des rougeurs, de l’inconfort ou une sensibilité à la lumière.

Quelles sont les causes et les facteurs de risque de la rectocolite hémorragique ?

Une maladie auto-immune : quand le corps attaque le côlon

La rectocolite hémorragique est une maladie auto-immune exacerbée. Pour faire simple, il s’agit d’une attaque de votre propre système immunitaire, qui est normalement censé vous protéger. Avec cette maladie, il fait l’inverse, sa cible principale devient votre muqueuse colique et c’est ainsi que se déclenche une inflammation chronique. [9][10]

Cette réaction anormale de votre système immunitaire est due à plusieurs mécanismes bien identifiés par la science :

  • Un déséquilibre des cellules immunitaires : les lymphocytes T helper (qui coordonnent l’immunité) ne fonctionnent pas correctement ;

  • Une surproduction de messagers inflammatoires, appelés cytokines (comme le TNF-α ou certaines interleukines) qui entretiennent en permanence l’inflammation au lieu de la calmer ;

  • Une barrière intestinale fragilisée : normalement, la paroi de votre intestin agit comme un filtre protecteur. Dans la RCH, elle devient plus perméable et elle laisse passer des substances qui aggravent encore plus la réaction immunitaire.

Les facteurs génétiques et environnementaux

Vous vous demandez quelle est la cause de votre rectocolite hémorragique ? Cette maladie est la résultante de plusieurs facteurs génétiques et environnementaux combinés.

En effet, il existe tout d’abord une prédisposition génétique. Les études démontrent que les risques de développer la maladie sont plus élevés de 10% par rapport à la population normale si vous avez un parent atteint de rectocolite (parent au premier degré, frère ou sœur). [11]

Toutefois, heureusement, il est possible de vivre avec ce gène et de ne pas forcément déclencher la maladie. C’est l’environnement qui agit plutôt comme déclencheur de la rectocolite hémorragique. [12]

D’après les études scientifiques, plusieurs facteurs peuvent notamment favoriser l’apparition ou les poussées de la RCH :

Le stress chronique et les chocs émotionnels sont très mauvais. Le système digestif et le cerveau étant en relation pour communiquer, un stress prolongé peut perturber votre équilibre intestinal et aggraver l’inflammation.

Certaines infections intestinales peuvent irriter votre intestin et engendrer une réaction anormale du système immunitaire. Le déséquilibre du microbiote intestinal rend aussi votre barrière intestinale plus vulnérable aux attaques.

Enfin, les études mentionnent aussi l’hygiène de vie. L’alimentation occidentale riche en graisses saturées, par exemple, peut entraîner une inflammation chronique. Cette dernière est mauvaise pour le microbiote.

Diagnostic et évolution de la maladie

Comment le diagnostic est-il posé ? (coloscopie et biopsies)


Le diagnostic de rectocolite hémorragique est assez long à poser, car il repose sur la combinaison de plusieurs signes cliniques, mais aussi d’examens endoscopiques et d’analyses faites en laboratoire.

Dans un premier temps, votre médecin va vous demander de réaliser les examens suivants :

  • Coloscopie totale avec biopsies : cet examen permet au gastro-entérologue d’observer directement l’intérieur du côlon et de prélever de petits échantillons de tissu pour confirmer l’inflammation. Certains signes sont typiques de la RCH, notamment l’inflammation continue du rectum, les ulcérations superficielles ou encore la muqueuse qui saigne.

  • Analyses biologiques : tests sanguins et examens des selles comme la CRP, la VS ou la calprotectine fécale.

  • Bilan nutritionnel complet: évaluation du fer, des vitamines et des protéines, car la maladie peut provoquer des carences qui passent inaperçues.

Le diagnostic de la rectocolite hémorragique prend donc du temps, car il faut regarder l’intestin, faire des analyses et évaluer votre état général de santé.

L'évolution de la maladie : les phases de poussée et de rémission

La rectocolite hémorragique est compliquée car elle évolue par phases assez imprévisibles.

Durant les phases de poussées inflammatoires, vous pouvez voir un ensemble de symptômes se manifester. Il est alors nécessaire d’ajuster le traitement pour pouvoir retrouver un équilibre.

Les phases de rémission, elles, font disparaître ou atténuent vos symptômes. Pendant ces périodes, la muqueuse cicatrise et la qualité de vie reprend.

Il est assez difficile de prévoir les phases de poussées, mais certains facteurs sont identifiés comme des déclencheurs. D'après une étude menée en Inde, les plus significatifs sont :

  • L'arrêt ou la mauvaise observance des traitements

  • La prise récente d'antibiotiques

  • L'usage de certaines médecines complémentaires

Les infections et le stress n'ont pas été identifiés comme des facteurs déclencheurs significatifs dans cette étude spécifique. [13]

Quel traitement pour la rectocolite hémorragique ?

Les traitements de première intention pour calmer l'inflammation

Quand la rectocolite hémorragique (RCH) se déclare, la première intention de soin vise à calmer l’inflammation et soulager les symptômes au quotidien. Pour cela, les médecins prescrivent généralement des médicaments appelés 5-ASA (dérivés de l’acide 5-aminosalicylique).

Ces molécules agissent directement sur la paroi intestinale enflammée, comme une sorte de pansement actif qui apaise la muqueuse et aide à retrouver un équilibre.

L’un des plus utilisés est la mésalazine (Pentasa®, Rowasa®), prescrite en moyenne entre 2 et 4 g par jour et toujours ajustée selon la sévérité de votre maladie et votre propre tolérance au traitement.

Ce traitement existe sous plusieurs formes, choisies en fonction de la zone touchée :

  • Comprimés à libération prolongée : pour agir sur tout le côlon ;

  • Lavements et mousses rectales : pour cibler le rectum et le côlon distal ;

  • Suppositoires : particulièrement utiles pour les atteintes strictement rectales.

Le choix de la forme dépend de la localisation de l’inflammation et du confort de chaque patient. Par exemple, un lavement ou un suppositoire peut être plus efficace et mieux toléré que des comprimés si votre maladie touche surtout le rectum.

Une étude scientifique publiée sur PubMed démontre que l’utilisation du traitement par 5-ASA chez les patients atteints de RCH légère à modérée augmente les taux de rémission et réduit les rechutes. Ce traitement permet aussi de limiter la prise de corticoïdes et les biothérapies. [14]

Les corticoïdes en cas de poussée modérée à sévère

Les corticoïdes sont utilisés uniquement pendant les périodes de poussées modérées à sévères de la rectocolite hémorragique.

Ils sont souvent proposés aux patients qui ne répondent pas bien au traitement par 5‑ASA. Si vous les utilisez, ils peuvent vous aider à avoir moins de douleurs abdominales, moins de diarrhées et moins de saignements.

Le corticoïde le plus souvent prescrit est la prednisolone, à une dose initiale de 40 à 60 mg par jour pendant la phase d’attaque de la poussée.

Une fois que l’état du patient s’améliore, la dose est réduite petit à petit sur 8 à 12 semaines pour minimiser les risques d’effets secondaires, comme la prise de poids, l’ostéoporose, l’hypertension ou les troubles du sommeil. [15]

Vous l’aurez compris, les corticoïdes sont efficaces, mais ils offrent davantage un traitement temporaire. Pour maintenir la rémission, il faut bien prendre votre traitement de fond de la rectocolite hémorragique.

Les biothérapies et les nouvelles molécules pour les cas résistants

Si votre rectocolite hémorragique ne répond pas suffisamment bien aux traitements classiques, il existe désormais des options plus ciblées et innovantes.

Les anti-TNF alpha

Les anti-TNF alpha, comme l’infliximab et l’adalimumab, sont des traitements pour la rectocolite hémorragique.

Une étude menée au Danemark a comparé l’efficacité et la sécurité de ces deux molécules chez des patients naïfs de traitement biologique.

Les résultats indiquent que les patients sous infliximab présentaient un risque plus faible d’hospitalisation et d’infections graves que ceux sous adalimumab. Cependant, le risque de chirurgie abdominale était comparable entre les deux groupes [16].

Ces comparaisons sont importantes pour aider les professionnels de santé à prendre des décisions sur le choix des traitements biologiques les plus adaptés au besoin des patients.

La chirurgie : quand est-elle nécessaire ?

Bien que les traitements permettent de bien contrôler la rectocolite hémorragique, cela n’empêche pas qu’une intervention chirurgicale soit nécessaire.

La chirurgie réalisée en urgence fait généralement suite à une complication grave comme l’hémorragie ou la perforation. Dans ce cas, il est indispensable d’agir rapidement.

En dehors de ce contexte d’urgence, il est aussi possible que l’on vous propose une chirurgie programmée si malgré tous les médicaments proposés, l’inflammation persiste ou la maladie entraîne des anomalies précancéreuses (dysplasie) ou un cancer.

La technique utilisée pour opérer la rectocolite hémorragique est la coloproctectomie avec anastomose iléo-anale. Dans cette chirurgie, le côlon et le rectum sont retirés, mais le passage intestinal est conservé grâce à une nouvelle poche créée à partir de l’intestin grêle.

Une telle intervention vous inquiète ? Rassurez-vous, bien qu’il existe des complications possibles, les résultats sont encourageants avec une bonne qualité de vie sur le long terme. [17]

Alimentation et rectocolite hémorragique : que manger pour gérer les symptômes ?

L'alimentation pendant une poussée inflammatoire

Si vous êtes en pleine phase de poussée de rectocolite hémorragique, votre intestin est très sensible et l’inflammation peut augmenter les douleurs, les diarrhées et l’inconfort. C’est pourquoi il est d’autant plus important que vous fassiez attention à ce que vous mangez pour soulager vos symptômes et aider votre organisme à mieux digérer.

Pendant les poussées, privilégiez donc des aliments faciles à digérer et peu irritants :

  • Protéines douces : poisson blanc, œufs, volaille sans peau. Ces protéines vous apportent de l’énergie et aident à la cicatrisation des tissus.

  • Féculents raffinés : riz blanc, pâtes, pommes de terre ;

  • Légumes cuits et pelés : carottes, courgettes, courges. Notez que la cuisson ramollit les fibres et facilite la digestion ;

  • Fruits mûrs et pelés ou cuits sans la peau : bananes, pommes cuites.

Ces aliments contribuent à limiter les irritations intestinales et à réduire les symptômes désagréables pendant la poussée.

Aliments à éviter absolument

  • Les fibres insolubles : céréales complètes, légumineuses ;

  • Les légumes crus et à feuilles vertes ;

  • Les fruits à pépins et agrumes ;

  • Les épices fortes et les condiments irritants ;

  • L’alcool, les boissons gazeuses et le café.

Aliments

Recommandés

À éviter

Protéines

Poisson blanc, volaille

Viandes rouges, charcuterie

Féculents

Riz blanc, tapioca

Céréales complètes, quinoa

Légumes

Carottes cuites, courges

Crudités, légumes verts

Fruits

Bananes, compotes

Fruits rouges, agrumes

L'alimentation en phase de rémission pour limiter les risques de rechute

Pour éviter de déclencher de nouveau une phase de poussées après votre rémission, il est ensuite important de réintroduire certains aliments petit à petit.

Étapes de réintroduction :

  • Semaines 1-2 : maintien du régime de poussée ;

  • Semaines 3-4 : ajout de légumes cuits variés ;

  • Mois 2 : introduction de fibres solubles (avoine) ;

  • Mois 3+ : test progressif d'aliments complets.

Aliments protecteurs identifiés :

  • Poissons gras riches en oméga-3 (saumon, sardines) ;

  • Curcuma : propriétés anti-inflammatoires prouvées ;

  • Thé vert : polyphénols protecteurs ;
  • Huile d'olive extra-vierge : effet anti-inflammatoire.

Les compléments alimentaires utiles (probiotiques, fer, vitamine D...)

Les carences nutritionnelles ne sont pas rares dans la colite ulcéreuse. Il est donc recommandé d’opter pour une supplémentation adaptée en fonction de vos besoins.

Probiotiques spécifiques : des probiotiques de haute qualité contribuent à l'équilibre de votre flore intestinale. Les variétés les plus documentées comprennent Lactobacillus casei, Bifidobacterium infantis et Saccharomyces boulardii. Posologie recommandée : 10 à 50 milliards UFC/jour, idéalement avant les repas.

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Indispensable. Ce produit est devenu indispensable pour ma santé et mes soucis d'intestin et d'estomac. Règle mes ballonnements et ma flore intestinale. À défaut de prendre d' autre médicament qui ne me faisait plus rien, ça fait 6 mois que j'ai révisé grâce à ce produit.


Maria D.

5/5
  • Vitamine D : la carence en vitamine D affecte beaucoup de personnes atteintes de MICI. Pourtant, cette vitamine est essentielle pour l'immunité et la santé digestive. Supplémentation conseillée : 2000 à 4000 UI/jour selon le niveau sanguin.
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Perceval N.

5/5

Autres suppléments intéressants :

  • Fer : traitement de l'anémie (sulfate ferreux ou fer bisglycinate) ;

  • Folates : 5 mg/jour avec traitement aux salicylés ;

  • Magnésium : 300-400 mg/jour (anti-stress, anti-inflammatoire) ;

  • Zinc : 15-30 mg/jour (cicatrisation, immunité) ;

  • Curcuma : 500-1000 mg/jour (effets anti-inflammatoires).

Toute supplémentation doit être validée par votre gastro-entérologue pour prévenir les interactions médicamenteuses.

Conclusion

La rectocolite hémorragique rend le quotidien compliqué, mais avec un suivi médical adapté et de bons choix alimentaires, il est possible de bien vivre et de se sentir mieux. Restez toujours à l’écoute de votre corps et suivez vos traitements correctement. Peu à peu, vous apprendrez à mieux gérer les poussées et à préserver votre bien-être.

Références :
[5]

Ulcerative colitis

[6]

Evidence-based clinical practice guidelines for inflammatory bowel disease

[7]

Prevalence of Extraintestinal Manifestations in Inflammatory Bowel Disease: A Systematic Review and Meta-analysis

[8]

Extraintestinal Manifestations of Inflammatory Bowel Disease: Current Concepts, Treatment, and Implications for Disease Management

[9]

Unraveling the complexity of ulcerative colitis: insights into cytokine dysregulation and targeted therapies

[10]

A Narrative Review of Cytokine Networks: Pathophysiological and Therapeutic Implications for Inflammatory Bowel Disease Pathogenesis

[11]

 Familial occurrence and inheritance studies in inflammatory bowel disease

[13]

Factors contributing to flares of ulcerative colitis in North India- a case-control study

[14]

Modelling the benefits of an optimised treatment strategy for 5-ASA in mild-to-moderate ulcerative colitis

[15]

 A current overview of corticosteroid use in active ulcerative colitis

[16]

Comparison of Infliximab and Adalimumab in Biologic-Naive Patients With Ulcerative Colitis: A Nationwide Danish Cohort Study

[17]

Long-term outcome and quality of life after continent ileostomy for ulcerative colitis: A systematic review

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