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Maladie de Crohn : symptômes, traitements et guide de l'alimentation

Ce qu'il faut retenir
La maladie de Crohn est une inflammation chronique du tube digestif. Bien diagnostiquée et prise en charge, elle permet une vie normale grâce aux traitements modernes et une alimentation adaptée.
Maladie de Crohn : symptômes, traitements et guide de l'alimentation
Publié le 27/08/2025 - Temps de lecture 16 min
Sommaire

Le voile de fumée qui entoure la maladie de Crohn rend cette maladie auto-immune difficile à diagnostiquer. Quels sont les symptômes de la maladie de Crohn ? Comment gérer les phases de poussées et celles de rémission ? Quels traitements vous verrez-vous proposés si vous souffrez de cette maladie inflammatoire chronique ? Découvrez tout ce qu’il faut savoir sur la maladie de Crohn et ce que disent les études scientifiques pour bien vivre avec cette pathologie (traitements, gestion du stress, alimentation, etc).

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Qu'est-ce que la maladie de Crohn ?

Définition

La maladie de Crohn est une maladie dont vous avez sans doute entendu parler car elle est de plus en plus connue. Pourtant, il est difficile de cerner exactement la complexité de cette maladie inflammatoire chronique de l'intestin (MICI). Alors qu’elle évoque des troubles intestinaux basiques dans l’inconscient collectif, la maladie de Crohn est une inflammation profonde et discontinue de la paroi du tube digestif. Vivre avec peut être contraignant et fatiguant et demande donc un encadrement médical et des ajustements réguliers.

Contrairement à d’autres maladies digestives, la maladie de Crohn atteint toute l’épaisseur de la paroi intestinale. Elle évolue par phases, avec des périodes de poussées souvent invalidantes suivies de phases de périodes de rémission plus calmes. Sa particularité est de toucher plusieurs segments du système digestif en même temps, et en particulier certaines zones comme le côlon et la dernière partie de l’intestin grêle (iléon terminal). [1][2]

Si vous souffrez de la maladie de Crohn, vous pouvez également avoir des manifestations extra intestinales, comme des problèmes d’articulation, de peau et des yeux, par exemple.

La différence clé avec la rectocolite hémorragique

La rectocolite hémorragique et la maladie de Crohn sont toutes les deux des MICI. En phase de découverte de la maladie, il peut donc être difficile de savoir de quelle affection vous souffrez exactement, car certains symptômes peuvent évoquer l’une et l’autre maladie. Toutefois, ne vous y méprenez pas, ces deux maladies sont bien distinctes et chacune nécessite d’avoir une prise en charge adaptée.

  • La maladie de Crohn peut atteindre n’importe quelle partie du tube digestif, de la bouche jusqu’à l’anus, même si elle touche plus souvent l’iléon terminal et le côlon. Elle se caractérise par une inflammation discontinue (des zones saines alternent avec des zones malades) et transmurale, c’est-à-dire qu’elle concerne toute l’épaisseur de la paroi intestinale. [3]

  • La rectocolite hémorragique, elle, reste limitée au côlon et au rectum. L’inflammation est continue (elle s’étend sans interruption sur les zones atteintes) et superficielle, puisqu’elle se limite aux couches les plus internes de la paroi intestinale.

Les complications de ces deux maladies inflammatoires ne sont pas les mêmes non plus :

  • Avec la maladie de Crohn, il existe un risque de sténoses (rétrécissements de l’intestin), de fistules et d’abcès, qui compliquent votre digestion et peuvent nécessiter une opération chirurgicale.

  • Avec la rectocolite hémorragique, le risque est plutôt hémorragique avec des saignements parfois abondants liés à l’inflammation de la muqueuse. La rectocolite ulcéreuse peut également entraîner une perforation de l’intestin.

Faire la différence entre la maladie de Crohn et la rectocolite hémorragique est important pour trouver un traitement adapté. [4]

Quels sont les symptômes de la maladie de Crohn ?

Les symptômes de la maladie de Crohn peuvent être très différents d'une personne à l'autre. Les douleurs ne sont pas les mêmes et les atteintes varient également. C’est justement à cause de cela que c’est une maladie longue à diagnostiquer. D’après plusieurs études, il faut en moyenne 8 ou 9 mois après l’apparition des premiers signes pour pouvoir diagnostiquer avec assurance qu’il s’agit bien de la maladie de Crohn. [5][6]


Les symptômes digestifs

Les troubles digestifs sont des symptômes incontournables de la maladie de Crohn. Parmi les plus importants : les douleurs abdominales . Elles se localisent souvent dans la fosse iliaque droite (partie inférieure droite de l’abdomen) et sont décrites par les malades comme des crampes.

Leur intensité varie : parfois supportables, parfois si fortes qu’elles perturbent le quotidien. Ces douleurs apparaissent surtout après les repas, moment où l’intestin est sollicité. Dans certains cas, la douleur peut même se propager jusqu’au dos ou à l’épaule droite, ce qui peut prêter à confusion lors des premiers symptômes.

Un autre signe symptôme révélateur de la maladie de Crohn est la diarrhée chronique, présente chez environ70 % des patients au moment du diagnostic. [7]

Mais attention, contrairement à la rectocolite hémorragique, cette diarrhée est le plus souvent non sanglante. Sa fréquence est impressionnante : entre 4 et 10 selles par jour en moyenne.

Ces selles peuvent être accompagnées de glaires ou parfois de pus en raison de l’inflammation intestinale.

D’autres symptômes digestifs sont également récurrents :

  • Ballonnements et sensation d’avoir votre ventre tendu ;

  • Nausées et vomissements, surtout si votre intestin est rétréci par une sténose ;

  • Impression de ne pas avoir complètement évacué après être allé aux toilettes,

  • Urgences défécatoires qui obligent à trouver très vite des toilettes. [8]

Le saviez-vous ?

Les symptômes de la maladie de Crohn ne disparaissent pas en quelques jours comme ceux de la gastro-entérite. Ils persistent après 4 semaines et s’accompagnent d’une altération de l’état général : fatigue intense, perte d’appétit, perte de poids. C’est ce caractère chronique et invalidant qui finit souvent par faire consulter et qui permet après un long parcours de mettre enfin un nom sur la maladie.

Les symptômes généraux et l'impact sur l'état de forme

Comme toute maladie inflammatoire chronique, il y a des répercussions sur l’organisme. [9]

Fatigue chronique et maladie de Crohn

La fatigue chronique est très invalidante dans la maladie de Crohn. Elle est surtout présente pendant les phases de poussées. Cette fatigue est multifactorielle : liée à l’inflammation elle-même, mais aussi à l’anémie, aux carences nutritionnelles et à la mauvaise absorption des nutriments.

Perte de poids

La perte de poids est un autre symptôme de la maladie de Crohn que l’on peut constater chez 70% des patients au moment du diagnostic. Elle est due à plusieurs choses, notamment à la baisse de l’appétit, la malabsorption intestinale, mais aussi au fait que le métabolisme brûle vos réserves à cause de l’inflammation chronique. Si vous avez une forme sévère de la maladie de Crohn, vous pouvez perdre jusqu’à 10 à 15% de votre poids.

Fièvre

En période de poussée, vous pouvez également connaître des épisodes de fièvre parmi les nombreux symptômes rencontrés avec la maladie de Crohn. Cette température ne sera pas très élevée (autour de 38°), mais elle vous maintiendra dans un état de fatigue et d’inconfort.

Impact des symptômes sur le plan nutritionnel

Il faut bien comprendre que vivre avec la maladie de Crohn n’est pas seulement avoir des crampes abdominales, de la fatigue et des troubles digestifs.

La maladie impacte l’alimentation, une source de plaisir et de convivialité dans notre société. Savoir quoi manger et quand s’alimenter est compliqué avec Crohn. Votre organisme, qui est déjà fragilisé par l’inflammation, a du mal à assimiler les aliments.

Dans les cas les plus sévères, cette malnutrition entraîne des carences multiples en vitamines (carence en vitamine B12, vitamine D, folates, etc)et en minéraux (zinc, fer, magnésium, etc). [10]

Or, comme vous le savez, les carences peuvent amener avec elles de nombreux désagréments, comme la fatigue. Le malade entre donc dans une spirale infernale. Non seulement, il voit son énergie diminuer, mais la crainte de manger l’empêche de vivre normalement et de profiter des repas.

La prise en charge nutritionnelle dans la maladie de Crohn est donc indispensable. Elle doit faire partie de votre parcours de soins. Bien adaptée, elle vous permettra d’ailleurs de retrouver un peu de plaisir au quotidien pour vous attabler.

Les manifestations extra-intestinales

Enfin, pour compléter la liste des symptômes de la maladie de Crohn, il faut aussi parler des manifestations extra-intestinales. En effet, pour un tiers des patients environ, la maladie se manifeste à d’autres endroits de l’organisme, rappelant qu’elle est systémique.

Articulations

Si vous avez la maladie de Crohn, vous pouvez avoir la désagréable sensation d’avoir régulièrement des douleurs articulaires, surtout au niveau des genoux, des poignets ou des chevilles.


Il est aussi possible que vous souffriez de spondylarthrite axiale (raideur et douleurs lombaires persistantes), surtout le matin ou après des périodes de repos. Ces douleurs articulaires suivent souvent le rythme de votre maladie intestinale : plus l’inflammation est active dans votre intestin et plus les articulations sont douloureuses.

La peau

D’après plusieurs études scientifiques, la maladie de Crohn impacte également la peau. Érythème noueux (nodules rouges et sensibles sur les jambes), pyoderma gangrenosum (ulcérations profondes difficiles à cicatriser), aphtes, voici autant de problèmes que vous pouvez rencontrer et qui sont clairement liés à la maladie. [11]

Les yeux

Les yeux sont aussi à surveiller si vous avez la maladie de Crohn. Comme le démontre une méta-analyse, l’uvéite est une complication oculaire connue, dont la prévalence est plus élevée chez les patients atteints de maladie de Crohn que de colite ulcéreuse. [12]

L'épisclérite est également une autre inflammation oculaire associée à la maladie de Crohn. Une étude a même montré que l'activité intestinale accrue de la maladie est étroitement liée à la présence d'épisclérite aiguë. [13]

Comme vous l’avez lu, les symptômes de la maladie de Crohn peuvent impacter vos articulations, votre peau et même vos yeux.

Pour traiter chacun d’entre eux correctement, il est important de consulter des spécialistes adaptés (rhumatologues, dermatologues, ophtalmologues et nutritionnistes).

L’objectif n’est pas seulement de traiter vos maux, il faut aussi que vous puissiez vous sentir aidé et accompagné dans tous les aspects de la maladie.

Une prise en charge globale offre une bien meilleure qualité de vie avec la maladie de Crohn.

Quelles sont les causes et les facteurs de risque de la maladie ?

Malgré plusieurs dizaines d’années de recherche, les causes exactes de la maladie de Crohn restent encore floues. Les scientifiques s'accordent sur un modèle multifactoriel qui reposerait sur une interaction complexe entre prédisposition génétique, facteurs environnementaux et dysrégulation immunitaire. Explication ci-dessous.

Une maladie auto-immune : une réaction anormale du système immunitaire

Il est important de comprendre que la maladie de Crohn est aussi une maladie auto-immune. C’est votre propre système immunitaire qui se retourne contre votre flore intestinale au lieu de la protéger. Cette réaction est surtout identifiée chez des personnes génétiquement prédisposées. [14]

Cette inflammation est notamment causée par des signaux inflammatoires comme le TNF-α (tumor necrosis factor-alpha). La recherche montre d'ailleurs que les traitements les plus efficaces pour améliorer la qualité de vie des patients sont des inhibiteurs de ce TNF-α. [14]

Les prédispositions génétiques et les facteurs environnementaux

Sur le plan génétique, la maladie est tout aussi complexe, car plusieurs gènes ont été identifiés comme facteurs de prédisposition. Parmi eux, le gène NOD2/CARD15 est très souvent évoqué dans les études scientifiques. [15]

Pour faire simple, quand ce gène ne fonctionne pas correctement, votre système immunitaire est plus susceptible de se retourner contre vos intestins.

Les études mentionnent également les éléments suivants :

  • Le risque familial est multiplié par 35 chez les apparentés au premier degré. [16]

  • Il existe une réelle concordance chez les jumeaux (d’autant plus importantes chez les vrais jumeaux). [17]

Quant aux facteurs environnementaux déclenchants, ils sont aussi clairement identifiés. [18][19]

Tabagisme :

  • Facteur de risque majeur : risque multiplié par 2 à 4 ;

  • Aggrave l'évolution de la maladie ;

  • Augmente le risque de complications et de récidive post-chirurgicale ;

  • L'arrêt du tabac améliore significativement le pronostic.

Facteurs alimentaires :

  • Alimentation occidentale : riche en sucres raffinés et graisses saturées ;

  • Additifs alimentaires : émulsifiants, édulcorants artificiels ;

  • Déficit en fibres : altération du microbiote intestinal ;

  • Carence en vitamine D : prévalence élevée chez les patients.

Autres facteurs environnementaux :

  • Stress chronique : peut déclencher les poussées ;

  • Antibiothérapies répétées : perturbation du microbiote.

Tableau comparatif des facteurs de risque :

Facteur

Niveau de risque

Impact sur l'évolution

Antécédents familiaux

+++++

Formes plus précoces

Tabagisme actif

++++

Complications accrues

Stress chronique

+++

Déclenchement des poussées

Alimentation transformée

++

Inflammation persistante

Déficit vitamine D

++

Réponse thérapeutique diminuée

Comment diagnostique-t-on la maladie de Crohn ?

Le diagnostic de la maladie de Crohn est long. Il demande de longues investigations pour affirmer avec sûreté qu’il s’agit bien de cette maladie inflammatoire chronique. Avant de la déceler, il faut aller investiguer dans les antécédents, faire de nombreux examens et surveiller chaque symptôme et leur périodicité. Il n’existe pas de test typique pour savoir si vous avez la maladie de Crohn. C’est l'ensemble des éléments cliniques, biologiques, endoscopiques et radiologiques qui vont permettre aux médecins d'établir un diagnostic précis.

Les examens clés : coloscopie, endoscopie, vidéocapsule et imagerie

Coloscopie avec iléoscopie

La coloscopie est l'examen de référence pour avancer dans le diagnostic de la maladie de Crohn. Elle permet de visualiser directement l'intérieur du côlon et de l'iléon terminal et donc d’identifier les lésions caractéristiques de la maladie de Crohn (ulcérations, sténoses, etc). Au cours de cet examen, des biopsies multiples sont réalisées pour analyser votre muqueuse.

Endoscopie vidéo-capsulaire

Lorsque la maladie touche l'intestin grêle, il est difficile de réaliser une coloscopie. On peut alors vous proposer une endoscopie vidéo-capsulaire.

Imagerie par résonance magnétique (IRM) et tomodensitométrie (TDM)

L'IRM, notamment l'IRM entérographie, et la TDM sont des outils précieux pour évaluer l'étendue de votre maladie et surveiller son évolution au fil du temps. Ils permettent une évaluation non invasive, complémentaire à l'endoscopie.

Le bilan sanguin pour rechercher l'inflammation et les carences

Les bilans sanguins vont aider à poser le diagnostic de la maladie de Crohn sur le plan inflammatoire, mais ils sont aussi utilisés pour évaluer les carences nutritionnelles.

Quel traitement pour la maladie de Crohn ?

Pour bien vivre avec la maladie de Crohn, il faut savoir comment gérer les poussées et comment les prévenir. Cela passe par destraitements adaptés aux différentes phases de la maladie.

Traitement des poussées inflammatoires

Les poussées provoquent un grand nombre de symptômes variés allant de la douleur aux gonflements en passant par les rougeurs. Il est important de traiter rapidement ces symptômes inflammatoires pour mieux vivre.

Traitements anti-inflammatoires locaux

Dans l'optique de réduire l'inflammation et soulager votre douleur, votre médecin peut vous prescrire des anti-inflammatoires locaux. Parmi les plus courants, on trouve l'ibuprofène en gel, le diclofénac (Voltaren® gel) ou la crème de kétoprofène. Ces traitements agissent directement sur la zone inflammatoire concernée.

Corticoïdes pour les poussées aiguës

Les avancées médicales offrent aussi désormais la possibilité de prendre des corticoïdes pour les poussées aiguës. Ces médicaments sont particulièrement efficaces pour contrôler rapidement l'inflammation intestinale lors des épisodes sévères.

Une étude explique d’ailleurs très bien pourquoi il est intéressant de prendre les corticoïdes pendant une poussée et non pas pendant la rémission. [20]

Immunosuppresseurs

En parallèle, si votre réaction immunitaire est très forte et que les traitements locaux ne suffisent pas, les médecins peuvent vous prescrire des médicaments plus forts. Les immunosuppresseurs comme l'azathioprine ou le méthotrexate sont notamment utilisés pour moduler la réponse de votre système immunitaire et réduire l'inflammation. [21]

Attention toutefois, leur utilisation nécessite un suivi médical régulier, car ils peuvent entraîner des effets secondaires. Ils demandent une surveillance attentive des analyses sanguines.

Aminosalicylés

Pour les formes légères à modérées de la maladie, les aminosalicylés comme la mésalazine peuvent être prescrits. Ces médicaments réduisent l'inflammation intestinale avec généralement moins d'effets secondaires que les corticoïdes.

Le mot de l’expert
Notez bien que chaque cas est différent et que selon la gravité de vos poussées et votre propre tolérance aux traitements, votre cartographie de soins sera adaptée. Votre traitement est à ajuster avec le médecin.

Les traitements de fond pour maintenir la rémission

Une fois que la poussée est maîtrisée, il est important de maintenir la phase de rémission aussi longtemps que possible. C'est pendant cette période que l'on va vous proposer de prendre des traitements de fond pour la maladie de Crohn.

Biothérapies classiques

Les anti-TNF (infliximab, adalimumab, certolizumab) ou les inhibiteurs de l'IL-12/23 (ustékinumab) sont des biothérapies qui ciblent les molécules responsables de votre inflammation chronique. L'anti-intégrine vedolizumab fait également partie des options disponibles. [22]

Nouveaux traitements innovants

  • Risankizumab (Skyrizi) : nouveau traitement en France depuis février 2025 (efficace pour les personnes qui ne répondent pas bien aux traitements traditionnels). [23]

  • Inhibiteurs JAK : nouvelle classe thérapeutique désormais proposée lorsque les biothérapies classiques ne sont plus efficaces. [24]

Pourquoi maintenir un traitement de fond ?

Vous vous demandez pourquoi maintenir des traitements pendant les phases de rémission ? Tout simplement parce que cela peut vouséviter de déclencher de nouvelles poussées. Les traitements de fond limitent également les hospitalisations et les opérations.

Dans tous les cas, notez qu’il est indispensable d’avoir un suivi médical régulier avec la maladie de Crohn. Les bilans sanguins, les coloscopies et autres techniques d’imagerie permettent de garder la maladie sous contrôle et de surveiller son évolution.

La chirurgie : quand devient-elle nécessaire ?

La chirurgie est uniquement nécessaire en cas de complications de la maladie de Crohn. Sténoses sévères, abcès, fistules, échec des traitements, dans ces cas il peut être indispensable d’avoir recours à la chirurgie.

Alimentation et Crohn : que manger pour mieux vivre avec la maladie ?

Le régime alimentaire pendant les poussées

Pendant les périodes de poussées de la maladie, vous devez soulager votre intestin en réussissant à maintenir un apport calorique adapté à votre poids. Essayez au maximum d’éviter les aliments irritants (graisses, fibres brutes, produits très épicés ou ultra-transformés).

Privilégiez les repas fractionnés et faciles à digérer, comme les purées, les légumes cuits, le riz ou le poulet. Ces aliments digestes apportent de l’énergie sans trop solliciter vos intestins.

L’important est de ne surtout pas vous priver, mais de trouver l’alimentation qui vous apaise. Dans cette optique, n’hésitez pas à tenir un journal de bord de ce que vous mangez pour voir les réactions observées.

Parlez bien de votre alimentation à votre médecin ou un diététicien, car d’une personne à l’autre les besoins nutritionnels peuvent varier.

L'alimentation en phase de rémission

Une fois que vous n’êtes plus en poussée, attendez un peu pour reprendre une alimentation classique.

Réintroduisez les aliments petit à petit.

Notez que les fibres douces, les fruits et légumes cuits, les légumineuses et les céréales complètes sont excellents pour la santé de votre microbiote intestinal.

Enfin, gardez en tête que chaque personne est différente. Ce qui passe peut être très bien chez vous ne sera pas toléré chez un autre patient.

L'importance des compléments pour lutter contre les carences

La malabsorption fréquente dans la maladie de Crohn crée souvent des carences en vitamines et minéraux : vitamine B12, D, fer, zinc, magnésium, etc. Un complément de multivitamines peut vous aider à combler ces déficits. [25]

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D’autres compléments, comme les oméga 3 ou la vitamine A, peuvent également être bénéfiques, mais demandez d’abord l’avis de votre médecin.

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La gestion du stress pour un meilleur confort digestif

C’est bien connu et expliqué de la science, le stress chronique peut déclencher ou aggraver les poussées. Au quotidien, prenez donc le temps de mettre en place des techniques de relaxation et trouver un anti-stress efficace pour vous.

Relaxation, méditation, yoga, marche, natation, vous avez de nombreuses options pour apprendre à décharger les tensions. Vous verrez que vous gagnerez en qualité de vie et vous vivrez mieux avec la maladie de Crohn en gérant votre stress.

Une étude scientifique publiée sur PubMed démontre d’ailleurs que lorsqu’un patient atteint de Crohn vit un stress nouveau ou un événement de vie difficile, son risque de poussée augmente nettement dans les mois qui suivent. [26]

Conclusion

Avec ces nombreux symptômes de douleurs, de fatigue et de troubles digestifs, la maladie de Crohn peut faire peur. Elle n’en reste pas moins une maladie inflammatoire bien traitée si vous êtes accompagné. Il existe, en effet, des traitements pour les phases de poussées et phases de rémission. Ces traitements associés à une bonne hygiène de vie permettent de mieux vivre avec la maladie de Crohn.

Références :
[5]

Systematic review with meta-analysis: Time to diagnosis and the impact of delayed diagnosis on clinical outcomes in inflammatory bowel disease

[6]

Diagnostic delay in Crohn's disease is associated with a complicated disease course and increased operation rate

[7]

Abdominal Pain in Inflammatory Bowel Disease: An Evidence-Based, Multidisciplinary Review

[8]

Prevalence and Factors Associated With Fecal Urgency Among Patients With Ulcerative Colitis and Crohn’s Disease in the Study of a Prospective Adult Research Cohort With Inflammatory Bowel Disease

[9]

Crohn Disease

[10]

Micronutrient deficiencies in inflammatory bowel disease

[11]

Leukocytoclastic Vasculitis as an Extraintestinal Manifestation of Crohn's Disease

[12]

Differences in the prevalence of uveitis between Crohn's disease and ulcerative colitis: A systematic review and meta-analysis

[13]

Ocular inflammation in Crohn's disease

[14]

Crohn's disease: a review of treatment options and current research

[15]

CARD15/NOD2 mutations in Crohn's disease

[16]

Prevalence and family risk of ulcerative colitis and Crohn's disease: an epidemiological study among Europeans and south Asians in Leicestershire

[17]

IBD and genetics: new developments

[18]

Environmental risk factors and Crohn's disease: a population-based, case-control study in Spain

[19]

A Comprehensive Review of the Triangular Relationship among Diet-Gut Microbiota-Inflammation

[20]

Review article: the limitations of corticosteroid therapy in Crohn's disease

[21]

Long-term immunosuppressive treatment in Crohn's disease

[22]

[Advances in the management of inflammatory bowel diseases]

[23]

Risankizumab: Mechanism of action, clinical and translational science

[24]

JAK inhibitors for inflammatory bowel disease: recent advances

[25]

Micronutrient deficiencies in inflammatory bowel disease

[26]

Novel Perceived Stress and Life Events Precede Flares of Inflammatory Bowel Disease: A Prospective 12-Month Follow-Up Study

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