Certaines parties du tilleul sont bien connues pour leurs effets calmants, comme ses fleurs. Mais il y aussi l’aubier : cette zone tendre du bois, entre l’écorce et le cœur de l’arbre, utilisée depuis longtemps pour soutenir les grandes fonctions d’élimination du corps. Traditionnellement, ce bois jeune du tilleul est intégré aux cures visant à soutenir le foie, les reins et la digestion. Et en phytothérapie, ses propriétés drainantes et hépato-protectrices sont bien présentes. Découvrez dans cet article les bienfaits du tilleul, ses propriétés confirmées, et comment l’utiliser efficacement en cure.
L’aubier de tilleul : qu’est-ce que cette partie de l’arbre exactement ?
L’aubier correspond à la partie intermédiaire du bois, située entre l’écorce et le cœur de l’arbre. Dans le cas du tilleul (Tilia cordata ou Tilia platyphyllos), il s’agit d’un tissu jeune, encore actif, par lequel circule la sève brute. C’est dans cette zone que se concentrent une grande partie des minéraux, polyphénols, flavonoïdes et mucilages qui intéressent la phytothérapie.
L’aubier de tilleul est récolté au printemps, à la montée de sève. Son usage est ancien dans les traditions européennes, principalement sous forme de décoction. Il ne faut pas le confondre avec les feuilles ou les fleurs du tilleul, qui ont des propriétés différentes. Ici, c’est la fonction d’élimination qui est visée, en lien avec le foie, les reins, les intestins et la peau.
On le retrouve aujourd’hui sous plusieurs formes : écorce sèche, extraits, gélules, ou tisanes. L’origine (France, label bio, traçabilité), le mode de séchage et la qualité du bois sont des critères qui influent directement sur sa teneur en actifs et sur ses propriétés physiologiques.
Bienfait n°1 : un draineur universel pour purifier les organes d’élimination
L’aubier de tilleul est utilisé depuis longtemps en phytothérapie comme plante de drainage général. Ce bois jeune est traditionnellement employé pour soutenir l’activité des principaux organes d’élimination : foie, reins, intestins.
Dans les ouvrages de référence en phytothérapie, il est décrit comme cholérétique (il stimule la sécrétion de bile), diurétique (il favorise l’élimination par les reins) et légèrement antispasmodique. [3][4]
Cette combinaison lui permettrait de faciliter l’évacuation de certains déchets métaboliques et de contribuer à un meilleur équilibre digestif.
La synergie de ses composants, notamment les flavonoïdes, favorise le drainage en douceur, sans épuiser l’organisme. [1]
Ces effets sont encore peu documentés par des essais cliniques récents, mais ils restent bien ancrés dans la tradition européenne d’usage des plantes médicinales. L’intérêt de l’aubier repose donc sur cette action douce et progressive sur les voies naturelles d’élimination, sans effet irritant.
Bienfait n°2 : un soutien exceptionnel pour le foie et la vésicule biliaire
L’aubier de tilleul est traditionnellement utilisé pour soutenir le travail du foie, notamment lorsque celui-ci est sollicité par une alimentation riche, des toxines ou une digestion difficile.
Bien que les données cliniques récentes soient limitées, la Commission E allemande reconnaît l'usage traditionnel du bois de tilleul pour ses effets modérateurs sur les fonctions biliaires. [4]
Ce rôle s’expliquerait en grande partie par sa capacité à stimuler la sécrétion de bile, une fonction dite « cholérétique ». Plus de bile, c’est aussi une digestion des graisses plus efficace, et une meilleure évacuation des déchets via l’intestin.
Sur le plan biochimique, ce sont certains composés naturellement présents dans le bois jeune du tilleul qui seraient à l’origine de cette stimulation. Il y a les flavonoïdes, les tanins, les dérivés phénoliques et les coumarines.
Cette action cholérétique favoriserait également le vidage de la vésicule biliaire, souvent ralenti lors de repas trop lourds ou en cas de stress. En fluidifiant la bile et en soutenant sa production, l’aubier facilite indirectement le travail de détoxication du foie.
Ce mécanisme, bien que peu étudié en essais cliniques, est décrit dans plusieurs ouvrages de référence en phytothérapie comme Bruneton (1997) ou Morel (2008). Il s’appuie sur des décennies d’usage traditionnel européen. [2][3]
Faites également attention aux signes de fatigue avec des problèmes avec votre vésicule biliaire. Cela peut indiquer des problèmes de santé sous-jacente.
Bienfait n°3 : un allié précieux pour le confort articulaire
L’aubier de tilleul est aussi apprécié pour son rôle dans l’élimination des déchets acides, dont l’acide urique. Lorsque ce dernier s’accumule, il peut former des cristaux au niveau des articulations, avec à la clé des douleurs ou une sensation de raideur.
L’intérêt de l’aubier repose ici sur son effet diurétique doux, qui favorise l’élimination rénale des composés acides. Son action ne réside pas dans un effet anti-inflammatoire direct, mais dans une amélioration du terrain : en stimulant les reins, il soutient l’évacuation des excès d’acide urique, participant ainsi à un meilleur confort articulaire.
Même si les études cliniques sont encore limitées sur ce point précis, certains travaux sur la phytothérapie, comme celui du Dr Jean-Michel Morel, mentionnent les propriétés anti-inflammatoires douces des extraits de Tilia, utiles en soutien d’une approche globale contre les troubles articulaires. L’aubier est recommandé dans les cures visant les troubles liés à l’encrassement articulaire. [2][3]
L’effet indirect par le drainage rénal et hépatique joue également en facilitant l’élimination des toxines. L’organisme se libère de certaines surcharges qui entretiennent l’inflammation.
L’approche "détox" complète : comment potentialiser les effets de l’aubier de tilleul ?
En phytothérapie, l’aubier de tilleul est souvent utilisé comme base de drainage. Il agit de manière douce mais globale, en stimulant l’élimination via les voies biliaires et urinaires. Pour autant, son efficacité peut être renforcée lorsqu’il est associé à d’autres plantes qui soutiennent spécifiquement la fonction hépatique.
C’est tout l’intérêt d’une approche synergique : certaines plantes protègent les cellules du foie (effet hépatoprotecteur), d’autres favorisent la régénération hépatique ou l’évacuation des toxines liposolubles. Par exemple, le desmodium, le chardon-marie ou l’artichaut ont tous fait l’objet d’études en ce sens.
Chez Nutripure, il y a Pure Detox qui suit cette logique : une association de plantes ciblées (chardon-marie, artichaut…), sélectionnées pour leur complémentarité avec une cure de drainage comme celle de l’aubier de tilleul. Sinon, vous pouvez également goûter aux différents bienfaits de la reine des près. Cette plante a aussi une bonne capacité drainante.
Indispensable avec nos modes de vie ! Entre stress, pollution et alimentation moderne, notre foie est mis à rude épreuve. Je fais 2 à 3 cures de Pure Detox par an, et je ressens un vrai bénéfice sur mon foie et mon bien-être global !
Christophe C.
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Comment bien préparer et réaliser une cure d’aubier de tilleul ?
Traditionnellement, on utilise l’aubier sous forme de décoction (et non d’infusion, car les actifs sont extraits par ébullition). Voici le mode d’emploi :
- Mettre 30 à 50 g d’aubier sec dans 1 litre d’eau froide (de préférence peu minéralisée)
- Porter à ébullition douce pendant 15 à 20 minutes
- Filtrer, puis boire tout au long de la journée, en dehors des repas
La cure dure en général 3 semaines, à renouveler si besoin après une pause.
Pour une cure, on utilise généralement des bâtonnets d’aubier de tilleul bio, issus de tilleuls cultivés en France ou en Europe, idéalement certifiés sans traitements chimiques. Le choix de l’origine et du mode de séchage influe directement sur la qualité du produit, et donc sur sa teneur en principes actifs.
Il existe également des versions en gélules ou en ampoules, plus pratiques au quotidien, mais souvent moins concentrées que la décoction artisanale. Le bon format dépend des besoins, du rythme de vie et de la sensibilité digestive de chacun.
Précautions d’emploi et contre-indications de l’aubier de tilleul
L’aubier de tilleul est globalement bien toléré lorsqu’il est consommé sur une durée limitée et dans les doses traditionnelles. Mais comme pour toute plante à visée drainante, certaines précautions sont nécessaires.
- Déconseillé chez les personnes souffrant d’insuffisance rénale ou biliaire sévère ;
- À éviter pendant la grossesse et l’allaitement faute de données suffisantes ;
- Peut interagir avec certains diurétiques : demandez conseil à un professionnel de santé ;
- La cure ne doit pas excéder trois semaines sans pause, et ne se substitue en aucun cas à un suivi médical adapté.
Et bien sûr, on privilégie un aubier de tilleul bio, issu d’arbres cultivés sans pesticides, avec une traçabilité claire sur la qualité et le mode de récolte (France ou Europe de préférence).
Conclusion : une plante simple, mais puissante
L’aubier de tilleul ne paie pas de mine, mais il coche de nombreuses cases. Utilisé depuis longtemps pour soutenir les grandes fonctions d’élimination, il reste aujourd’hui une plante précieuse pour accompagner les cures saisonnières ou les périodes de surcharge. Son action douce sur la vésicule biliaire et les reins en fait un allié naturel du drainage, à condition de bien le choisir et de l’utiliser dans une logique cohérente. Evidemment, vous devez faire davantage attention si vous ressentez une douleur au vésicule biliaire et du stress.
Sans prétendre tout régler, l’aubier s’inscrit dans une démarche globale : mieux éliminer, c’est aussi mieux digérer, retrouver un peu de légèreté… et soutenir les bases d’une bonne santé. Bien utilisé, seul ou avec un complément comme Pure Detox, il peut aider l’organisme à retrouver son équilibre naturellement.
Note de transparence :
Les propriétés évoquées ici reposent sur l’usage traditionnel de l’aubier de tilleul en phytothérapie. À ce jour, les données scientifiques disponibles sont limitées et ne permettent pas de tirer de conclusion définitive sur son efficacité.
Prenez soin de vous. Ne vous contentez pas des bienfaits du tilleul. Les bienfaits de l'aubépine peuvent aussi être intéressants.
Références :
[1] Liste a des plantes médicinales utilisées traditionnellement[2] Pharmacognosie Phytochimie Plantes Médicinales - Jean Bruneton
[3] Traité pratique de Phytothérapie, Dr Jean-Michel Morel, éditions Grancher, 2008, 619 pages.
[4] Bois de tilleul (Tiliae lignum)
