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Gastrite : symptômes, causes et traitements pour soulager l'inflammation de l'es

Ce qu'il faut retenir
La gastrite est une inflammation de la paroi protectrice de l’estomac. De nature aiguë ou chronique, elle peut être soulagée avec un traitement adapté.
Gastrite : symptômes, causes et traitements pour soulager l'inflammation de l'es
Publié le 27/08/2025 - Temps de lecture 14 min

Vous souffrez d’inconforts digestifs, de brûlures ou de maux d’estomac récurrents ? Et si c’était une gastrite ? Courante et silencieuse, cette inflammation de la muqueuse de l’estomac peut être bénigne ou évoluer vers une pathologie plus sévère. Quels sont les symptômes de la gastrite ? Quelles en sont les causes ? Aiguë ou chronique, quelle différence ? Comment soulager ces troubles gastro-intestinaux ?

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Qu’est-ce qu'une gastrite ?

Définition : quand la muqueuse de l'estomac est enflammée et irritée

La gastrite est une maladie caractérisée par une inflammation de la muqueuse gastrique, c’est-à-dire la couche interne qui tapisse l’estomac et qui le protège de l’acidité et des agents irritants. Sur le plan histologique, on observe une infiltration anormale de cellules inflammatoires dans le chorion de la muqueuse, parfois associée à des lésions, une atrophie glandulaire ou une érosion superficielle.

Contrairement à d'autres affections, la gastrite ne peut être diagnostiquée par une simple palpation. Le médecin prescrit une endoscopie digestive, seul examen permettant d'observer directement l'état de la muqueuse gastrique et de poser un diagnostic précis. [1]

Gastrite aiguë ou gastrite chronique : quelle différence ?

La gastrite aiguë se manifeste par une inflammation soudaine et temporaire de la paroi de l’estomac qui est agressée suite à un stress, une intoxication, une infection ou la prise de certains médicaments. Souvent difficile à diagnostiquer, elle peut durer de quelques heures à quelques jours et régresse souvent avec un traitement adapté.

La gastrite chronique, quant à elle, est un état inflammatoire persistant de la muqueuse de l’estomac, provoquant l’atrophie progressive des glandes pariétales et la raréfaction des cellules sécrétrices de l’estomac. [1]

Le saviez-vous ?
Une gastrite chronique, en particulier si elle est causée par une infection à Helicobacter pylori, peut augmenter le risque de complications comme l’ulcère et le cancer gastrique si elle n'est pas traitée.

La gastrite chronique se présente sous deux formes :

  • Non atrophique : principalement causée par la bactérie Helicobacter pylori (point de départ de la maladie).

  • Atrophique : se développe à partir de la forme non atrophique si elle n'est pas traitée. La cause la plus fréquente est la gastrite auto-immune, un trouble caractérisé par une inflammation chronique et une atrophie sévère de l'estomac.

La gastrite auto-immune se distingue par la présence d'anticorps dirigés contre les cellules de l'estomac. Toutefois, le lien entre une infection à Helicobacter pylori et le déclenchement de cette réponse auto-immune chez certains individus n'est pas encore clairement établi. [1]

Type de gastrite

Durée

Causes principales

Risque de complication

Aiguë

Brève (jours)

Infections, médicaments, stress

Infections, médicaments, stress

Chronique

Longue (mois, années)

Helicobacter pylori, auto-immunité, AINS

Ulcère, cancer, anémie

Quels sont les symptômes de la gastrite ?

Dans la majorité des cas, les symptômes de la gastrite sont confondus avec le reflux gastro-œsophagien ou reflux gastrique, des dyspepsies ou un ulcère. Dans cette partie, vous allez découvrir plus en détail les signes potentiels de cette maladie silencieuse.

La douleur ou la brûlure dans le creux de l'estomac

La gastrite se manifeste souvent par une douleur ou une sensation de brûlure dans la région épigastrique, située au centre de l’abdomen, juste sous le sternum.

Ressentie aussi bien à jeun qu’après les repas, elle s'accompagne parfois de crampes ou d’irritation accentuée lors de l’ingestion d’aliments acides. Elle peut être plus intense après avoir mangé ou pendant la nuit, lorsque l’estomac produit de l'acide.

Des études cliniques soulignent que cette gêne épigastrique est rapportée par la majorité des patients consultant pour une inflammation de la muqueuse gastrique, qu’elle soit aiguë ou chronique.

À la différence d’une simple indigestion, la douleur persiste et peut s’intensifier au fil des jours en l’absence de prise en charge adaptée. [1]

Les autres signes : nausées, ballonnements après le repas, perte d'appétit

Cet inconfort digestif est accompagné de signes plus ou moins marqués selon l’atrophie de la muqueuse. En cas de gastrite aiguë, des douleurs épigastriques, des ballonnements, des nausées ou des vomissements apparaissent brutalement mais disparaissent généralement spontanément.


À l’inverse, la gastrite chronique, même lorsqu’elle s’accompagne de dyspepsie, peut rester asymptomatique, en particulier si elle est causée par une infection à Helicobacter pylori.

Il faut savoir que même si vous souffrez de troubles digestifs chroniques, vous n’êtes pas obligatoirement porteurs d’Helicobacter pylori. L’infection peut provoquer une dyspepsie qui régresse spontanément ou, à l'inverse, une inflammation qui perdure même en l’absence de symptômes majeurs.

Les signes d’une gastrite sont très variables d’une personne à l’autre, englobant des sensations de lourdeur postprandiale, de perte d’appétit et d’éructations avec goût amer dans la bouche.

Les symptômes d'une gastrite chronique (anémie par carence en fer ou B12)

La gastrite chronique se manifestant de manière insidieuse et asymptomatique, il est courant de constater l’apparition d’une pâleur progressive ainsi qu’une fatigue intense.

Ces symptômes sont souvent liés à une anémie résultant d’une mauvaise absorption de certains nutriments essentiels, en particulier le fer ou la vitamine B12, due à l'inflammation prolongée de la muqueuse de l'estomac, conduisant à des carences, surtout en cas de gastrite atrophique ou d’atteinte auto-immune de la muqueuse.

Pour bien comprendre la cause de ces anémies :

Carences

Causes liées à la gastrite

Conséquence sur la santé

Vitamine B12

L'inflammation chronique détruit les cellules de l’estomac qui produisent le facteur intrinsèque, une protéine nécessaire à l’absorption de la vitamine B12.

Anémie pernicieuse, troubles neurologiques (fatigue, picotements et engourdissements).

Fer

La gastrite érosive cause des ulcères superficiels entraînant de petites pertes de sang chroniques.

Anémie ferriprive

Une étude tunisienne sur 100 cas de gastrite chronique à Helicobacter pylori met en évidence une prévalence accrue de carences en fer et en vitamines au stade avancé, associée à des troubles digestifs légers mais persistants. L’anémie est la conséquence la plus fréquente de ces formes évoluées. [2]

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Quelles sont les causes principales de la gastrite ?

De nombreux facteurs fragilisent la muqueuse gastrique et peuvent être une cause de gastrite. Cette maladie, souvent asymptomatique, n’est pas diagnostiquée par palpation. En effet, une altération ou inflammation de l’estomac doit être observée et confirmée par auscultation interne par endoscopie.

L'infection à Helicobacter pylori

L’infection par la bactérie Helicobacter pyloriest la cause la plus fréquente de gastrite chronique à l'échelle mondiale. Cette infection bactérienne est transmise par l’environnement ou par contact direct.


Cette bactérie, de type Gram négatif, perturbe la barrière protectrice de l'estomac, entraînant une inflammation chronique. Pour survivre dans l'environnement acide de l'estomac, elle produit une enzyme appelée uréase qui neutralise l'acidité et crée un environnement protecteur.

Grâce à ses flagelles et à d'autres enzymes, la bactérie pénètre la couche de mucus et s'attache à l'épithélium gastrique, déclenchant une réponse inflammatoire intense qui est la caractéristique distinctive de la gastrite.

90 % des gastrites seraient dues à l’Helicobacter pylori.

Les macrophages et les lymphocytes de l'hôte sont activés, mais la bactérie parvient à échapper à cette réponse immunitaire en induisant l'expression d'une protéine qui inhibe les lymphocytes T. Cette capacité contribue à la chronicité de l'infection.

De plus, la bactérie augmente la production d'une substance qui recrute d'autres cellules inflammatoires, aggravant l'inflammation jusqu’au développement d'une atrophie et d'une métaplasie intestinale. Le gène CagA de la bactérie est considéré comme un facteur de risque de cancer gastrique. [1]

La prise de médicaments anti-inflammatoires non stéroïdiens

L'utilisation prolongée de médicaments anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), tels que l'ibuprofène, le kétoprofène ou le naproxène, pourrait être une cause de gastrite aiguë et d'ulcère. Ces molécules inhibent la production de prostaglandines, des substances qui protègent la muqueuse gastrique en augmentant le flux sanguin et la production d’acide gastrique.

Une étude souligne que l'infection par la bactérie Helicobacter pylori et la prise d'AINSau long cours pourraient entraîner des ulcères gastroduodénaux. Un traitement préventif d’éradication de H. pyloriest recommandé avant de commencer un traitement anti-inflammatoire.

Par ailleurs, un traitement curatif est bénéfique pour les patients infectés par la bactérie qui ont un ulcère, qu’ils prennent des AINS ou non.

Les inhibiteurs sélectifs de la COX-2 (une catégorie d'AINS) semblent également réduire les complications ulcéreuses. Les dyspepsies s’améliorent au bout de quelques mois. [3]

L'excès d'alcool et le tabagisme

L’alcool et le tabac sont deux irritants majeurs de la muqueuse gastrique. L'alcool, en particulier, peut provoquer une gastrite érosive en endommageant directement la barrière muqueuse. Il favorise l’inflammation, voire la nécrose, surtout en cas de consommation excessive ou prolongée. [4]

Le tabac, quant à lui, aggrave le risque de gastrite chronique, multiplie les complications chez les personnes déjà porteuses d’un H. pylori, et ralentit les processus naturels de cicatrisation de la muqueuse gastrique.

Des études ont montré que les substances contenues dans la fumée de cigarette peuvent tuer les cellules de la muqueuse, diminuer le flux sanguin dans la muqueuse gastro-intestinale et affaiblir son système immunitaire.

Le tabagisme est également un facteur de risque indépendant de cancers du tractus gastro-intestinal. [5]

Le stress aigu comme facteur déclenchant

Un stress aigu, qu’il soit physique (traumatisme, brûlure, chirurgie lourde, choc) ou psychologique, peut perturber le pH gastrique et entraîner une gastrite de stress.

Sous l’effet de taux élevés d’acide gastrique et d’histamine, la sécrétion acide augmente et la muqueuse gastrique devient vulnérable, menant à une inflammation, puis à des érosions appelées ulcères de stress ou ulcères de Cushing lorsqu’il y a atteinte cérébrale.

Ce processus débute par une perte de résistance de la muqueuse aux agents toxiques, une baisse de son renouvellement et une diminution du flux sanguin vers l’estomac, ce qui favorise l’atrophie et prédispose à la formation d’ulcères liés à l’acide et à la pepsine. [6]

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Les causes auto-immunes

Plus rare, la gastrite auto-immune survient lorsque le système immunitaire attaque et détruit la muqueuse de l'estomac, ciblant notamment les cellules pariétales et le facteur intrinsèque.

Une infection par la bactérie Helicobacter pylori pourrait déclencher cette réponse auto-immune, l'organisme confondant les antigènes de la bactérie avec ceux de ses propres cellules. [1]

Cette forme, souvent silencieuse au début, mène progressivement à une anémie par carence en vitamine B12 (anémie de Biermer). Au fil du temps, cette destruction de la muqueuse conduit à la formation de cellules anormales, dites métaplasiques, au sein de la paroi de l'estomac, augmentant le risque de cancer. Elle s’inscrit souvent dans un contexte de terrain auto-immun (thyroïdite, diabète de type 1, vitiligo, etc.).

Comment le diagnostic de la gastrite est-il posé ?

On ne diagnostique pas une gastrite en se basant uniquement sur les symptômes. Si votre médecin soupçonne une inflammation de votre muqueuse gastrique, il prescrit un examen : l’endoscopie, qui permet d’explorer la paroi de l’estomac pour vérifier si elle comporte des lésions typiques de la gastrite. Et pour en déterminer la cause, il a recours à des tests sanguins et/ou respiratoires.

L'endoscopie avec biopsies : l'examen de référence

L’endoscopie digestive haute, appelée aussi fibroscopie ou endoscopie œso-gastro-duodénale, est un examen qui consiste à insérer par la bouche un tube souple équipé d’une microcaméra.

Il permet de visualiser le fundus(partie supérieure de l’estomac) et d’accéder jusqu’au pylore (sphincter faisant la jonction entre l’estomac et le duodénum). Cette exploration est nécessaire pour confirmer ou infirmer la présence d’une gastrite et identifier d’éventuelles lésions (érythème, érosions, ulcère, métaplasie) de la muqueuse.

La plupart du temps, le médecin pratique en même temps une biopsie, c’est-à-dire qu’il effectue des prélèvements ciblés des cellules de l’estomac. C’est l’examen de référence pour mettre en évidence la présence de la bactérie Helicobacter pylori, repérer des complications (atrophie, dysplasie, cancer) et orienter la prise en charge.

Le saviez-vous ?
Helicobacter pylori est une bactérie en forme de spirale qui peut être détectée par des colorations spécifiques.

La recherche de la bactérie Helicobacter pylori

La principale cause de gastrite chronique est une infection à Helicobacter pylori.Cette bactérie joue également un rôle majeur dans le développement d’ulcères gastroduodénaux et de cancers gastriques.

Méthodes de diagnostic

  • Recherche directe sur biopsie gastrique, soit par coloration, soit par test rapide à l’uréase (sensibilité > 90 %, spécificité > 95 %).

  • Analyse anatomopathologique des biopsies (recherche de la bactérie et lésions associées).

  • Tests indirects (sérologie, test respiratoire à l’urée C13), utilisés si les biopsies ne sont pas possibles ou en complément. Mais attention aux faux négatifs en cas de prise récente d’antibiotiques ou d’inhibiteurs de la pompe à protons.

Des méthodes moléculaires génétiques (PCR en temps réel sur biopsie) permettent désormais de détecter la présence de H. pylori même dans les cas difficiles, et d’identifier des mutations de résistance aux antibiotiques pour personnaliser le traitement.

Analyse histologique

L’analyse au microscope permet de déterminer le type de gastrite à H. pylori :

  • Aiguë : muqueuse infiltrée par des neutrophiles.

  • Chronique : infiltration lymphocytaire et formation de follicules lymphoïdes dans le tissu.

  • Auto-immune : caractérisée par la destruction des glandes de l'estomac et l'apparition de cellules anormales (métaplasie intestinale), qui peuvent être un facteur de risque pour le cancer gastrique. [1]
Le saviez-vous ?
L’infection par la bactérie Helicobacter pylori a été découverte par 2 chercheurs australiens au milieu des années 1980 grâce à la culture sur milieu gélosé à partir de biopsies gastriques.

Quel traitement pour soigner une gastrite ?

Le traitement de la gastrite dépend avant tout de la cause. Une fois le diagnostic posé suite à l’endoscopie et à la biopsie, il implique la prise de médicaments et une adaptation du régime alimentaire.

Le traitement de la cause

Il consiste à éradiquer l’Helicobacter pylori si la bactérie est présente. 10 jours de traitement par antibiotiques associés à un inhibiteur de la pompe à protons (IPP) sont efficaces dans la plupart des cas.

En cas de symptômes ou lésions moins marqués, ils peuvent être soulagés par des médicaments qui neutralisent ou réduisent la production d’acide gastrique, comme des inhibiteurs du récepteur H2 de l’histamine (anti-H2) ou des IPP.

Une surveillance régulière ainsi qu’un apport en vitamine B12 sont nécessaires en cas de gastrite auto-immune.

Cause

Traitement

Mesures complémentaires

Infection à H. pylori

Antibiothérapie + IPP (oméprazole ou équivalent)

Contrôle endoscopique, correction des carences vitaminiques, suivi médical

Utilisation d’AINS

Arrêt du médicament impliqué + IPP ou anti-H2 protecteur de l’estomac

Surveillance gastrique, éviter alcool et tabac

Excès tabac/alcool

Éviction de l’alcool, sevrage tabagique, IPP

Suivi addictologique

Stress

IPP ou anti-H2

Pansement gastrique

Gestion du stress et prévention ulcère

Cause auto-immune

Correction des carences en vitamine B12 et fer

Surveillance rapprochée

Dépistage des maladies auto-immunes associées, suivi gastro-entérologique

Les médicaments pour réduire l'acidité et protéger l'estomac

Les inhibiteurs de la pompe à protons(oméprazole, ésoméprazole, pantoprazole) sont les plus efficaces pour réduire durablement la sécrétion d'acide gastrique et favoriser la réparation des lésions de la muqueuse.

Les antagonistes des récepteurs H2 de l’histamine (famotidine, ranitidine) sont utilisés en deuxième intention ou en association, surtout pour les formes légères et les traitements courts.

Les antiacides neutralisent l’acidité et soulagent rapidement les symptômes, mais leur action est temporaire.

Les pansements gastriques (sucralfate, argile) agissent localement en formant une barrière sur la muqueuse afin de favoriser la cicatrisation et la protection contre l’acide et la pepsine.

Alimentation : que manger pour calmer une gastrite ?

L’alimentation en cas de gastrite fait partie du traitement. Il est crucial d'éviter les aliments qui irritent la muqueuse gastrique et de privilégier ceux qui la protègent.

La liste des aliments à privilégier et à éviter pour ne pas irriter l'estomac

Aliments à privilégier

Aliments à éviter

Légumes cuits et pelés (carottes, courgettes, potiron, épinards, haricots verts, asperges)

Légumes crus, non pelés, poivrons, tomates crues, ail, oignon

Fruits doux, pelés ou cuits (bananes, pommes, poires, melons, mangues, compotes maison)

Agrumes, fruits acides (orange, citron, ananas), fruits secs, fruits avec peau

Viandes maigres (poulet, dinde, poisson blanc, œufs)

Charcuteries, viandes grasses, fritures, poissons fumés ou gras

Céréales douces (riz blanc, pâtes classiques, pain blanc, semoule, pommes de terre sans peau)

Pains complets, céréales riches en fibres, graines, légumineuses non trempées

Produits laitiers faibles en gras (yaourt nature, lait écrémé, fromages frais)

Fromages fermentés, lait entier, desserts industriels riches en sucre

Huiles végétales (olive, colza) en petite quantité

Margarine, fritures, sauces grasses

Eaux plates, tisanes douces, bouillons légers

Café, thé corsé, sodas, boissons gazeuses, alcool

Petits encas neutres (biscuits secs, compotes maison, crackers non salés)

Pâtisseries industrielles, chocolats riches, confiseries

L'importance de fractionner les repas et de manger dans le calme

Au-delà du contenu de votre assiette, la manière de manger est tout aussi importante pour soulager durablement une gastrite et éviter les rechutes.

Fractionner les repas (petites quantités à intervalles réguliers) réduit la stimulation acide excessive et favorise la cicatrisation de la muqueuse.

Il est recommandé :

  • De manger lentement et de privilégier au moins 3 à 5 petits repas par jour. Cela aide à réduire la pression sur l'estomac et à maintenir un niveau d'acidité plus stable, évitant ainsi les pics qui peuvent déclencher la douleur.

  • D’éviter les repas copieux, les longues périodes de jeûne et de manger trop vite ou sous le coup du stress. Cela peut entraîner une mauvaise mastication et l'ingestion d'air favorise les ballonnements.

De maintenir une bonne hydratation (eau plate, bouillons non acides).

Conclusion

La gastrite est une affection qu'il ne faut pas prendre à la légère. Une inflammation de la muqueuse de l’estomac peut être ponctuelle ou évoluer vers une forme chronique avec des complications plus sérieuses, notamment si la cause est une infection par Helicobacter pylori. Parfois asymptomatique, elle nécessite une endoscopie ainsi qu’une biopsie pour permettre au gastro-entérologue d’établir un diagnostic précis et une prise en charge ciblée. Un régime alimentaire adapté associé à des ajustements de votre mode de vie peuvent vous aider à retrouver votre bien-être digestif.

Références :
[1]

Gastritis

[4]

Alcohol Consumption and the Risk of Gastroesophageal Reflux Disease: A Systematic Review and Meta-analysis

[5]

Cigarette smoking and gastrointestinal diseases: the causal relationship and underlying molecular mechanisms

[6]

Stress-Induced Gastritis

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