Rester assis longtemps, marcher beaucoup, courir, porter, s’entraîner… vos fessiers sont sollicités du matin au soir, souvent sans que vous le réalisiez. Jusqu’à ce qu’une tension dans la hanche, une gêne dans la fesse ou une douleur qui irradie dans la jambe vous rappelle leur importance. Beaucoup découvrent à ce moment-là que les fessiers peuvent se contracter, se raccourcir et perturber la mobilité.
Les étirements fessiers sont l’un des moyens les plus simples et efficaces pour assouplir ces muscles, libérer les tensions et retrouver du confort dans le mouvement.
Dans cet article, découvrez pourquoi il est important de s’étirer, quand et comment le faire. Vous verrez aussi les 5 assouplissements à pratiquer selon votre niveau pour prévenir la douleur et améliorer votre mobilité.
À quoi servent réellement les muscles fessiers ?
Vos fessiers ne sont pas là uniquement pour l’esthétique. Ils comptent parmi les muscles les plus puissants du corps, parce qu’ils interviennent dans presque chaque mouvement du quotidien : marcher, courir, se relever, s’accroupir, porter, monter des escaliers. Ils assurent aussi une mission clé : protéger votre dos et stabiliser votre bassin pour éviter les compensations et les douleurs.
Ce groupe comprend trois acteurs complémentaires : [1]
- Le grand fessier , votre moteur pour générer la puissance et l’extension.
- Le moyen fessier , qui maintient votre équilibre à chaque appui.
- Le petit fessier , plus discret mais indispensable pour guider le mouvement.
Pourquoi les fessiers se contractent, se crispent ou deviennent douloureux ?
Les fessiers peuvent devenir raides pour trois raisons principales :
- le manque de mouvement,
- les compensations
- et la sollicitation répétée sans récupération.
Rester assis de longues heures raccourcit les muscles à l’avant de la hanche. Les fessiers se retrouvent moins sollicités, perdent en activation et se rigidifient. Lors d’un entraînement sportif intense ou mal équilibré, ils peuvent au contraire être trop sollicités, ce qui augmente les contraintes musculaires.
Lorsque les fessiers ne jouent plus correctement leur rôle, l’organisme compense. Les lombaires ou les ischio-jambiers prennent le relais, ce qui peut générer des douleurs de dos, gêne dans la fesse, pression dans la jambe, ou sensations de tiraillement à la marche. [2]
Pourquoi étirer les fessiers ?
Souplesse, mobilité et posture : les bénéfices
Lorsque les fessiers retrouvent leur longueur et leur capacité à s’étirer, vous gagnez en liberté de mouvement. Cette souplesse améliore l’amplitude des jambes, facilite la marche, les mouvements du quotidien et les transitions assis-debout.
En relâchant les contraintes, les fessiers travaillent dans leur fonction première : stabiliser le bassin, soutenir la posture et répartir l’effort au lieu de laisser les lombaires compenser. Résultat : le mouvement devient plus fluide, plus efficace, et moins fatiguant.[3]
Douleurs courantes : fessalgie, sciatique, nerf piriforme
Lorsque les fessiers perdent en mobilité ou restent trop crispés, ils peuvent créer des surcharges locales (fessalgie) ou comprimer les structures nerveuses situées en profondeur, comme le nerf sciatique au niveau du piriforme.
Quand et comment étirer ses fessiers pour éviter la douleur ?
Le bon moment pour s’étirer : avant, après, ou en dehors du sport
Le moment où l’on s’étire influence l’effet obtenu.
Plusieurs études montrent qu’un “échauffement actif / mobilité / mouvements dynamiques” avant l’effort est préférable à un étirement statique des muscles froids. En effet, faire un étirement statique avant un exercice intense peut réduire temporairement la force ou la puissance musculaire.[5]
Cela ne signifie pas qu’il faut abandonner l’étirement. L’idéal est de réserver les assouplissements statiques (comme ceux ciblant les fessiers) à après l’exercice ou en dehors du sport, lorsque les muscles sont échauffés, ou après une période assise prolongée, pour redonner de la mobilité. [6]
En résumé :
- avant l’activité : privilégier mobilité / activation ;
- après ou hors activité : privilégier les mouvements statiques doux, quand le muscle est réchauffé.
Principes clés : lenteur, respiration, tenue, régularité
Quand vous réalisez vos exercices d’assouplissement fessiers, respectez ces principes simples mais essentiels :
- Lenteur et contrôle : chaque étirement doit être progressif, sans à-coups ni mouvements brusques. Cela permet aux muscles et aux tissus conjonctifs de s’adapter en douceur, sans stress ni risque.[6]
- Durée modérée et raisonnable : maintenir l’étirement trop longtemps, surtout juste avant un effort, peut réduire la force ou la puissance temporairement.[5] Une durée de 20 à 45 secondes par posture, ou un total modéré par séance, semble un bon compromis pour améliorer la flexibilité sans nuire à la performance.[6]
- Respiration calme et profonde : une respiration fluide aide à relâcher les tensions musculaires, ce qui rend l’étirement plus efficace et plus confortable.
- Régularité dans la pratique : les effets positifs de l’étirement semblent cumulables sur le long terme si l’on s’étire régulièrement, plutôt que de façon sporadique.[6]
Les 5 meilleurs étirements fessiers
1. Étirement sur le dos : jambe tendue / tirage vers la poitrine
- Allongez-vous sur le dos.
- Gardez une jambe au sol, puis ramenez l’autre vers votre poitrine avec les mains sans tirer brusquement.
- Gardez les épaules relâchées et le visage détendu, respirez profondément.
- Vous devez ressentir une traction agréable au-dessus des fesses.
- Petit conseil : fléchissez un peu le genou si votre bas du dos se creuse.
- Maintenez la position 20 à 30 sec. par jambe.
L’objectif est d’étirer les fibres du grand fessier et du haut de la cuisse, en douceur. C’est une aide précieuse au quotidien ou en fitness pour mieux vous relever et bouger.
2. Étirement sur le dos : jambes croisées (piriforme / fessiers)
- Allongez-vous sur le dos. Posez votre cheville droite sur votre genou gauche.
- Attrapez l’arrière de votre cuisse gauche et ramenez doucement cette jambe vers vous.
- Respirez profondément, comptez 20 à 30, puis changez de côté.
C’est un assouplissement parfait si vous restez assis longtemps ou après un effort qui sollicite les mollets.
3. Le pigeon (ou variante assise)
- Placez-vous à quatre pattes. Faites glisser votre genou gauche vers l’avant, entre vos mains.
- Gardez les bras au sol et inclinez le buste vers l’avant jusqu’à ressentir l’arrière de la fesse droite.
- Comptez 20 à 40, puis changez de côté.
4. Torsion assise : fessiers + muscles du tronc / bas du dos
Asseyez-vous.
- Fléchissez la jambe gauche et posez votre pied gauche à l’extérieur de votre genou droit.
- Mettez votre bras droit sur votre genou gauche.
- Tournez doucement le buste vers la gauche, sans forcer.
- Vous pouvez ressentir une action dans la zone des fesses du côté de la jambe pliée.
- Si vos épaules montent ou si vous perdez l’axe, revenez légèrement.
- Maintenez 20 à 25 secondes puis changez de côté.
5. Étirement sur chaise : pratique facile au bureau
- Asseyez-vous au bord de la chaise, les deux pieds au sol.
- Posez votre cheville droite sur votre cuisse gauche, juste au-dessus du genou.
- Gardez le dos aligné, puis inclinez légèrement votre haut du corps vers l’avant, comme si vous vouliez regarder au-dessus de votre talon.
- Vos bras restent posés sur la jambe ou sur la chaise, sans tirer.
- Vous devez ressentir une sensation dans la zone des fesses.
- Comptez 20 à 30, puis changez de jambe.
Comment adapter les exercices d’assouplissement des fessiers selon votre niveau ?
Votre mobilité, votre vécu sportif et votre quotidien influencent la manière dont vous réalisez ces exercices. L’essentiel est de trouver la position qui vous convient, sans forcer.
Avec accessoires : sangle, brique, serviette
Une sangle ou une serviette vous aide à rapprocher la jambe en douceur, sans arrondir le dos.
Une brique ou un coussin sous la fesse dans le pigeon stabilise la posture et maintient le confort.
Ces supports vous permettent de rester plus longtemps, sans crispation ni compensation.
Variantes pour débutants / intermédiaires / raideurs marquées
- Débutant : privilégier l’étirement sur chaise ou sur le dos jambes croisées pendant 20 s.
- Intermédiaire: essayer le pigeon ou la torsion assise, avec posture contrôlée et respiration.
- Raideurs fortes : combiner étirement + technique douce de relâchement (comme contraction-relâchement), et augmenter progressivement le temps (30 - 45 s).
Soutenir votre organisme dans le relâchement
Quand vous êtes actif, sous stress ou longtemps assis, vos muscles peuvent avoir plus de mal à se relâcher. Prendre le temps de respirer, de progresser doucement et d’adapter chaque position fait partie du processus. Le bisglycinate de magnésium contribue à une fonction musculaire normale, ce qui en fait un soutien intéressant dans une routine de récupération.
Ce magnésium est d'une très grande qualité, très bonne tolérance digestive pour ma part, grâce à sa forme (bisglycinate). Je me sens bien mieux et beaucoup moins stressée, mon sommeil est également bien moins agité et j'ai la sensation de beaucoup mieux récupérer. Merci Nutripure pour la réelle qualité de vos produits !
Esther P.
Erreurs à éviter et signaux d’alerte
Tirer trop fort, arrondir le dos, forcer dans la douleur
Ne tirez jamais brusquement sur votre jambe. Un étirement doit rester une tension contrôlée, pas une douleur aiguë.
Évitez d’arrondir le dos pour chercher « plus loin », au risque de compenser et de créer une gêne dans les lombaires.
Si vous avez du mal à respirer ou si vous serrez les dents, l’intensité est trop élevée. Vous devez pouvoir rester stable, relâché, et respirer normalement.
Quand éviter l’étirement
Évitez l’étirement si la douleur est inflammatoire, récente, ou liée à un traumatisme.
Suspendez aussi si la douleur augmente pendant ou après la posture.
En cas de sciatique aiguë, de suspicion de déchirure ou de blocage articulaire, il est préférable de demander un avis médical avant de reprendre.
Si vous ne pouvez pas vous relâcher, ce n’est pas le bon jour ou la bonne intensité.
Intégrer les assouplissements fessiers dans sa routine quotidienne
Routine express 3 minutes (au bureau, en pause)
- Assis sur chaise : posture « jambe croisée » pendant 20 à 30 secondes de chaque côté.
- Torsion assise : 15 secondes par côté.
Routine complète 10 minutes (sportifs, mobilité, mal de dos)
Après un échauffement léger :
- Étirement dos - jambe tendue (2 x 30 s par jambe)
- Dos - jambes croisées / piriforme (2 x 30 s)
- Pigeon (30-45 s par côté)
- Torsion assise (30 s par côté)
- Étirement sur chaise (2 x 20 s)
Terminez par une respiration lente et consciente, relâchement musculaire
Conclusion
Étirez vos fessiers régulièrement pour maintenir souplesse, mobilité et confort musculaire. Avec seulement quelques exercices simples : dos, chaise, pigeon, torsion, vous améliorez la posture, le bien-être des hanches et votre confort au quotidien. Vous réduisez le risque de douleurs (fessalgie, sciatique, tensions musculaires). En adoptant une pratique douce, progressive et régulière, et en soutenant vos muscles avec un bon apport en magnésium, et une alimentation adaptée, vous vous offrez un véritable travail de fond pour votre santé.
Acute Effects of Static Stretching on Muscle Strength and Power: An Attempt to Clarify Previous Caveats
Optimising the Dose of Static Stretching to Improve Flexibility: A Systematic Review, Meta-analysis and Multivariate Meta-regression