Votre alimentation joue un rôle clé dans la santé de votre thyroïde. Certains aliments peuvent perturber son bon fonctionnement en bloquant l’absorption de l’iode ou en influençant la production des hormones thyroïdiennes. Si vous souffrez d’hypothyroïdie, l’excès de soja ou d’aliments goitrogènes peut aggraver vos symptômes. Un excès d'iode peut déséquilibrer la production hormonale, soit en l'inhibant, soit en la stimulant selon les cas. Comprendre ces interactions vous aidera à adapter votre alimentation pour soutenir la régulation hormonale et préserver votre bien-être.
Les aliments interdits ou à limiter pour une bonne santé thyroïdienne
Certaines catégories d'aliments peuvent interférer avec le bon fonctionnement de la thyroïde. Il est donc important de les identifier et de les consommer avec modération.
Aliments goitrogènes
Les aliments goitrogènes contiennent des substances qui peuvent interférer avec l’absorption de l’iode par la thyroïde. Or, l’iode est essentiel à la création des hormones thyroïdiennes. Parmi ces aliments, on trouve les crucifères telles que le chou, le brocoli, le chou-fleur et les choux de Bruxelles. [1]
Cependant, la cuisson de ces légumes réduit considérablement leur effet goitrogène.
Excès de soja et ses dérivés
Le soja et ses produits dérivés, comme le tofu et le lait de soja, contiennent des isoflavones. Ces composés peuvent inhiber l’activité de la peroxydase thyroïdienne, un enzyme clé dans la régulation métabolique.
En consommer beaucoup peut donc perturber cette régulation hormonale, surtout en cas de carence en iode. Il est recommandé de limiter sa consommation et de veiller à un apport suffisant en iode pour compenser cet effet. [2]
Aliments ultra-transformés et riches en additifs
Les aliments ultra-transformés sont souvent riches en additifs, en sodium et en sucres ajoutés. Un excès de sodium peut avoir un impact cardiovasculaire, mais l’hypothyroïdie est généralement associée à une pression artérielle basse.
De plus, de nombreux additifs alimentaires présents dans ces produits, tels que les phtalates, le bisphénol A, la tartrazine, l’érythrosine, les édulcorants artificiels et les parabènes, ont été identifiés comme des sources potentielles de perturbateurs endocriniens.
Il est donc conseillé de privilégier une alimentation composée d'aliments frais et non transformés. [3]
Excès de sucre et d’aliments à index glycémique élevé
Les aliments à index glycémique élevé provoquent des pics de glycémie, entraînant une sécrétion importante d’insuline pour réguler le sucre dans le sang. Ces fluctuations peuvent perturber l’équilibre métabolique, affectant indirectement le processus hormonal, notamment en cas d’hypothyroïdie.
Beaucoup trop de sucre peut également favoriser la prise de poids, le diabète de type 2, des symptômes fréquents de cette condition. [4]
Pour soutenir l’équilibre métabolique, il est recommandé de choisir des glucides à index glycémique bas. Les grains entiers et les légumineuses, qui libèrent lentement de l'énergie, sont de bonnes options.
Tableau : Liste des aliments goitrogènes et leur impact sur la thyroïde
Aliment | Impact sur la thyroïde |
Chou | Peut inhiber l'absorption de l'iode. |
Brocoli | Peut interférer avec la fonction de la glande, mais l'effet est réduit après cuisson. |
Chou-fleur | Peut perturber la régulation de la thyroïde s'il est consommé cru en excès. |
Choux de Bruxelles | Peut réduire l'absorption de l'iode, mais la cuisson diminue leur impact. |
Navet | Peut inhiber l'absorption de l'iode lorsqu'il est consommé cru en grande quantité. |
Moutarde | Peut perturber le processus hormonal, mais l'effet est modéré. |
Radis | Surtout lorsqu'il est cru, peut perturber l'absorption de l'iode. |
Différences alimentaires selon le type de dysfonction thyroïdienne
Les besoins alimentaires varient selon le type de dysfonctionnement thyroïdien. Adapter votre alimentation peut aider à gérer les symptômes et à soutenir le traitement médical.
Hypothyroïdie – ce qu’il faut éviter
En cas d'hypothyroïdie, la production d'hormones thyroïdiennes est insuffisante, ce qui ralentit les processus corporels. [5]
Il est important d'éviter certains aliments et comportements alimentaires pour ne pas aggraver les symptômes. [6]
- Excès de soja : Comme mentionné précédemment, le soja peut inhiber cette fabrication. À limiter, surtout si votre apport en iode est insuffisant.
- Aliments goitrogènes crus : Les crucifères crues peuvent interférer avec l'absorption de l'iode. Privilégiez la cuisson pour réduire cet effet.
- Déficit en iode : L'iode est essentiel à la synthèse des hormones. Assurez-vous d'un apport adéquat en consommant des aliments riches en iode, comme le poisson, les produits laitiers et le sel iodé.
- Excès de fibres insolubles : Trop de fibres insolubles peuvent ralentir l’absorption des hormones thyroïdiennes. Les fibres insolubles, présentes dans les légumes à feuilles vertes, les céréales complètes et certaines noix, peuvent ralentir cette absorption. Bien que les fibres soient essentielles pour la santé digestive, il est important de ne pas en abuser , surtout si vous avez des troubles thyroïdiens.
Hyperthyroïdie – les aliments à limiter
L'hyperthyroïdie se caractérise par une fabrication excessive d'hormones thyroïdiennes, accélérant le métabolisme. Certaines précautions alimentaires peuvent aider à gérer cette condition. [6]
- Excès d’iode : Une consommation élevée d'iode peut surstimuler la thyroïde. Limitez les aliments très riches en iode, comme les fruits de mer et les algues, pour éviter d'aggraver les symptômes.
- Excès de caféine et d’aliments excitants : La caféine peut intensifier les symptômes de nervosité et de palpitations associés à l'hyperthyroïdie. Réduisez la consommation de café, de thé ou de chocolat.
Comprendre le fonctionnement de la thyroïde
Rôle de la thyroïde dans le métabolisme et la régulation hormonale
La glande thyroïde, petite mais essentielle, joue un rôle fondamental dans la régulation de nombreuses fonctions corporelles et la production des hormones T3 (triiodothyronine) etT4 (thyroxine).
Ces hormones influencent de nombreux processus corporels, y compris la gestion de l’énergie, la température corporelle, la fréquence cardiaque et la croissance cellulaire. [7]
Pour leur synthèse, l’iode est un élément crucial. Ce minéral permet la formation de ces hormones. Le sélénium et le zinc sont également indispensables.
Le sélénium favorise la conversion de la thyroxine en triiodothyronine active (T3), tandis que le zinc soutient l’action enzymatique dans le processus hormonal. [8]
Un déséquilibre en ces nutriments peut perturber la régulation hormonale et, à terme, affecter l’équilibre global.
Principales pathologies influencées par l’alimentation
L’hypothyroïdie, caractérisée par une création insuffisante de T3 et T4, ralentit le métabolisme. Une pathologie qui provoque fatigue, prise de poids, et parfois des troubles de l’humeur.
De même, l’hyperthyroïdie, où la glande produit des hormones en excès, accélère le métabolisme. Ce phénomène conduit à une perte de poids involontaire, de l’anxiété et des palpitations.
Par ailleurs, des maladies auto-immunes telles que la maladie de Hashimoto et la maladie de Basedow nécessitent une attention particulière en matière de nutrition. Ces pathologies influencent le fonctionnement de la thyroïde, rendant l’alimentation encore plus déterminante pour la gestion des symptômes et la régulation hormonale. [9]
Pourquoi certains aliments peuvent perturber la thyroïde ?
Comme nous l’avons vu plus haut, certains aliments dits goitrogènes, peuvent interférer avec l’absorption de l’iode par la glande thyroïde, perturbant ainsi la production hormonale. Les crucifères, le soja et certains légumes sont des exemples typiques.
De plus, un excès de soja ou de ses dérivés peut perturber l’activité enzymatique nécessaire à la synthèse des hormones. Ces éléments soulignent l'importance d'une alimentation adaptée pour maintenir un équilibre hormonal et soutenir l’équilibre métabolique.
L’impact du mode de vie et des toxiques sur la thyroïde
L’alimentation n’est pas le seul facteur influençant la santé de la thyroïde. Le mode de vie et l’exposition à certains toxiques jouent également un rôle important.
Métaux lourds et thyroïde
Les métaux lourds, comme le mercure et le fluor, peuvent perturber l’absorption de l’iode, élément clé pour la fabrication hormonale. Le mercure, présent dans certains poissons prédateurs tels que le thon et l’espadon, ainsi que le fluor, contenu dans l’eau fluorée, sont des sources à limiter pour préserver une fonction thyroïdienne optimale. [6]
Pesticides et résidus chimiques dans l’alimentation
Les aliments contaminés par des pesticides et autres perturbateurs endocriniens peuvent altérer la santé thyroïdienne. Les fruits et légumes non bio, particulièrement les pommes et les fraises, sont souvent plus exposés.
Substances et micronutriments qui peuvent aider à contrecarrer ces effets
Pour soutenir la santé de votre thyroïde et compenser les effets des aliments susceptibles de perturber son fonctionnement, certains micronutriments et substances peuvent jouer un rôle déterminant. [10]
Iode – à doser avec précaution
L’iode est essentiel au bon fonctionnement des hormones thyroïdiennes. Il se trouve principalement dans les poissons, les algues et les produits laitiers. Toutefois, un apport excessif peut être aussi nuisible qu’une carence, perturbant ainsi la régulation hormonale.
Il faut donc trouver le juste équilibre pour assurer une fonction thyroïdienne optimale.
Sélénium et zinc – protecteurs de la thyroïde
Ces minéraux jouent un rôle clé dans la conversion de la T4 en T3. Le sélénium se trouve dans les noix du Brésil, les fruits de mer, et le zinc dans les viandes maigres, soutenant ainsi la santé thyroïdienne.
Ces compléments alimentaires m'ont été conseillé par ma naturopathe pour régler mes soucis d'hormones et c'est vraiment top. Quel bien être depuis que je les prend !!!
Sandrine T.
Antioxydants et oméga 3
Après 2 mois d'utilisation, mon début de tendinite au coude gauche a complètement disparu alors que je n'ai absolument pas arrêté de m'entraîner ( 3 fois semaine je sollicite fortement mes coudes). Je recommande donc de tester, ça a marché pour moi
Loïc C.
Ces nutriments réduisent l’inflammation et soutiennent la gestion des maladies auto-immunes. Les poissons gras, les graines de lin et les noix sont d'excellentes sources d’oméga 3.
Conclusion
Une alimentation équilibrée et adaptée est la clé pour assurer le bon fonctionnement de votre thyroïde. Osez même une alimentation anti-inflammatoire pour un meilleur bien-être.
En étant conscient des aliments qui peuvent perturber ce fonctionnement, vous pouvez mieux gérer les symptômes liés à des déséquilibres hormonaux, comme l'hypothyroïdie ou l'hyperthyroïdie.
Il est essentiel de privilégier des choix alimentaires sains, en limitant les aliments goitrogènes, le soja en excès, les produits ultra-transformés et les sucres.
Hypothyroidism
Various Possible Toxicants Involved in Thyroid Dysfunction: A Review
Thyroid Hormone Regulation of Metabolism
Iodine and thyroid function
Management of thyroid disorders
The Role of Nutrition on Thyroid Function