Un sommeil réparateur est essentiel pour votre santé et votre bien-être . Pourtant, de nombreuses personnes souffrent de troubles du sommeil qui perturbent leurs nuits et dégradent leur vie au quotidien. Difficultés d’endormissement, réveils nocturnes, sommeil paradoxal écourté, ou encore syndrome des jambes sans repos. Ces problèmes entraînent fatigue, baisse d’activité et troubles de la concentration dans la journée. Non traités, ils augmentent le risque de maladies chroniques et altèrent profondément l’équilibre physique et psychologique.
Apprenez à repérer ces troubles, à comprendre vos symptômes et leurs effets sur votre santé, pour ensuite trouver les bonnes solutions qui vous ramèneront vers des nuits plus sereines. Découvrez comment y parvenir, savoir quand consulter et quelles solutions sont possibles..
Les 4 grandes familles de troubles du sommeil
Les dyssomnies : quand la quantité ou la qualité du sommeil est altérée
Les dyssomnies regroupent l’ensemble des troubles qui perturbent directement la quantité ou la qualité de votre sommeil. Elles se traduisent par des difficultés d’endormissement, des réveils nocturnes répétés, un temps de sommeil insuffisant ou, au contraire, un besoin excessif de dormir.
Parmi les dyssomnies les plus fréquentes, il y a :
- L’insomnie, qui concerne environ 20 % des adultes en France et se manifeste par l’impossibilité de trouver ou de maintenir le sommeil de façon régulière.
- Le syndrome d’apnées du sommeil, caractérisé par des fermetures répétées des voies respiratoires durant la nuit, provoquant des micro-réveils et un sommeil fragmenté. Ce trouble entraîne une fatigue intense dans la journée, des difficultés de concentration et, lorsqu’il n’est pas pris en charge, il accroît le risque de maladies cardiovasculaires et métaboliques. [1]
- L’hypersomnie, où la personne ressent une somnolence diurne excessive, malgré un temps de sommeil apparemment suffisant, ce qui impacte fortement sa vie sociale et professionnelle.
Ces troubles ne se limitent pas à de simples désagréments nocturnes. Selon l’Inserm, la mauvaise qualité du sommeil, qu’il s’agisse d’insomnie, d’apnées ou de somnolence diurne excessive, est associée à une augmentation significative du risque :
- d’infarctus ;
- d’accident vasculaire cérébral ;
- de dépression. [2]
Un sommeil de mauvaise qualité n’impacte pas seulement vos nuits, il fragilise aussi vos journées (accidents domestiques, professionnels ou de la route liés à la somnolence). Pour faire face à ces déséquilibres, certaines approches naturelles(magnésium et ashwagandha) peuvent être envisagées en prise quotidienne pour retrouver le chemin du repos et de la sérénité.
Les parasomnies : les comportements anormaux qui surviennent pendant le sommeil
Les parasomnies correspondent à des comportements inhabituels ou à des phénomènes anormaux qui se produisent pendant le sommeil ou lors de transitions entre veille et endormissement.
Contrairement aux dyssomnies, qui affectent la quantité ou la qualité du sommeil, les parasomnies concernent surtout les manifestations comportementales, émotionnelles ou motrices observées pendant la nuit.
Parmi les plus fréquentes, il y a :
- La paralysie du sommeil, une expérience angoissante où la personne est consciente mais incapable de bouger, souvent accompagnée d’hallucinations visuelles et auditives.
- Le somnambulisme et les terreurs nocturnes, surtout observés chez l’enfant, se traduisent par des épisodes de marche, de cris ou de peur intense, survenant généralement en sommeil profond.
- Le bruxisme, caractérisé par un grincement ou un serrement involontaire des dents, souvent associé à des micro-éveils et à des douleurs maxillaires.
Certaines parasomnies sont bénignes et occasionnelles, mais lorsqu’elles deviennent fréquentes ou violentes, elles représentent un risque de blessures ou d’anxiété. Elles peuvent aussi coexister avec d’autres troubles nocturnes, comme l’apnée du sommeil.
Selon une revue publiée dans Neurotherapeutics, ces phénomènes seraient liés à une instabilité de la régulation des états de sommeil et à des chevauchements entre sommeil profond et sommeil paradoxal. [3]
Les troubles du rythme circadien : quand l'horloge interne est déréglée
Votre sommeil est régulé par une horloge biologique interne, située dans l’hypothalamus, qui organise le cycle veille-sommeil sur environ 24 heures. En réalité, ce rythme circadien est légèrement supérieur à 24h et doit être réajusté chaque jour par des signaux externes comme la lumière. Quand ce mécanisme est perturbé, on parle de troubles du rythme circadien du sommeil. [4]
Les formes les plus fréquentes incluent :
- Le syndrome de retard de phase, où l’endormissement survient très tard dans la nuit avec un réveil difficile le matin ;
- Le syndrome d’avance de phase, marqué par un endormissement précoce et un réveil très matinal ;
- Le trouble non-24 heures, surtout observé chez les personnes aveugles, où le rythme veille–sommeil se décale chaque jour ;
- Le trouble lié au travail posté ou au décalage horaire (jet lag disorder), qui désynchronisent l’horloge interne et les contraintes sociales.
Ces troubles ne correspondent pas à une insomnie classique, mais à une incompatibilité entre l’horloge biologique interne et vos horaires imposés, provoquant insomnie, somnolence diurne excessive, baisse de vigilance et altération sur la qualité de vie.
Les 4 troubles moteurs liés au sommeil
Les troubles moteurs du sommeil regroupent différentes affections caractérisées par des mouvements involontaires ou inappropriés survenant au repos ou durant la nuit.
- Le syndrome des jambes sans repos (SJSR)
Il se traduit par une envie irrépressible de bouger les jambes, surtout le soir ou la nuit, souvent accompagnée de sensations désagréables (picotements, tiraillements, démangeaisons).
En France, l’étude INSTANT menée sur plus de 10 000 adultes a montré que 8,5 % de la population présentait des symptômes compatibles avec ce trouble, avec une prévalence plus élevée chez les femmes (≈ 10,8 %) que chez les hommes (≈ 5,8 %). Le SJSR a un impact majeur sur la qualité de vie, car il entraîne souvent une insomnie secondaire et une somnolence diurne. [5]
- Les mouvements périodiques des jambes (PLMS)
Souvent associés au SJSR, ils se manifestent par des secousses répétées et stéréotypées des membres inférieurs pendant le sommeil.
Une étude menée sur plus de 2 000 adultes a montré qu’environ 28,6 % présentaient un indice PLMS supérieur à 15 mouvements par heure de sommeil. Ces mouvements fragmentent le repos (micro-réveils, réduction du sommeil profond et paradoxal, allongement du temps d’endormissement). Bien que les PLMS soient souvent associés à l’hypertension, au diabète et au syndrome métabolique, l'étude a révélé que cette association disparaissait après ajustement pour d’autres facteurs confondants. [6]
- Les crampes nocturnes
Il s’agit de contractions musculaires soudaines, intenses et douloureuses, qui interrompent brutalement le sommeil.
Bien que fréquentes, elles ne sont pas toujours considérées comme un trouble du sommeil à part entière, mais lorsqu’elles deviennent régulières, elles dégradent la qualité du repos.
- Le bruxisme nocturne
Il correspond au serrement ou grincement involontaire des dents durant la nuit.Il peut provoquer des douleurs faciales, des céphalées et parfois des troubles dentaires.
Ces troubles moteurs ne sont donc pas uniquement gênants pour le sommeil. Lorsqu’ils deviennent chroniques, ils ont un réel impact sur la santé et nécessitent une évaluation médicale adaptée.
Zoom sur les dyssomnies les plus courantes
L'insomnie : la difficulté à trouver ou à maintenir le sommeil
L’insomnie est un trouble du sommeil répandu, selon une méta-analyse récente, environ 12,4 % des adultes présentent un trouble de l’insomnie diagnostiqué lorsqu’on applique des critères formels comme ceux du DSM ou de la CIM. En revanche, lorsqu’on se base sur des questionnaires auto-rapportés, ce chiffre monte à ≈ 16,3 %. [7]
Cliniquement, l’insomnie se manifeste principalement par :
- Des difficultés d’endormissement ;
- Des réveils nocturnes fréquents ou un réveil beaucoup trop précoce ;
- Un sommeil jugé non réparateur.
Ces maux ont de vraies conséquences sur votre quotidien : fatigue persistante, baisse de l’attention et des performances cognitives. Parfois, un soutien ciblé suffit à vous aider à retrouver un meilleur repos. C’est le cas de certains compléments alimentaires à base de plantes (mélatonine, valériane, aubépine…) qui, consommés occasionnellement, aident à la relaxation.
Pour aller plus loin…
Les critères formels (DSM ou CIM) sont des classifications médicales utilisées dans le monde entier. Le DSM-5 (manuel diagnostique américain) et la CIM-11 (classification internationale des maladies de l’OMS) définissent l’insomnie comme un trouble régulier, persistant (au moins 3 nuits par semaine, depuis plus de 3 mois) et avec un impact négatif sur la journée.
Les questionnaires auto-rapportés sont des enquêtes où les participants décrivent eux-mêmes leurs difficultés de sommeil, sans diagnostic médical. Ces outils donnent souvent des chiffres plus élevés, car ils incluent aussi les insomnies occasionnelles.
L'apnée du sommeil : les pauses respiratoires qui épuisent
L’apnée obstructive du sommeil est un trouble courant mais encore largement méconnu. Elle se manifeste par des pauses respiratoires répétées pendant la nuit. Le sommeil étant de mauvaise qualité, il laisse place à une fatigue importante dans la journée.
En France, une grande étude menée auprès d’adultes de 18 à 69 ans (cohorte CONSTANCES, 2023) a montré que près d’1 personne sur 5 était concernée par l’apnée du sommeil ou présentait un risque élevé. Pourtant, seuls 3,5 % des participants déclaraient recevoir un traitement adapté. [8]
Les signes les plus fréquents sont le ronflement fort (37,2 % des cas) et la somnolence excessive dans la journée (14,6 %).
Le risque est plus élevé chez les hommes, les personnes plus âgées, celles qui fument, qui ont déjà eu un problème cardiovasculaire, qui font peu d’activité physique ou qui présentent des symptômes de dépression.
L'hypersomnie : le besoin excessif et irrépressible de dormir
L’hypersomnie idiopathique est un trouble rare du sommeil dans lequel une personne ressent une somnolence excessive même après une nuit qui paraît normale ou suffisamment longue. Ce n’est pas juste une fatigue passagère : c’est un besoin chronique et souvent irrépressible de dormir.
Les conséquences sur la vie quotidienne sont importantes : difficultés à rester éveillé, baisse de concentration au travail ou dans les études, et potentiellement un risque accru d’accidents si l’on somnole au volant ou dans des activités sensibles.
Zoom sur les parasomnies et les phénomènes étranges du sommeil
Vous est-il déjà arrivé de vivre une expérience nocturne si étrange qu’elle vous a laissé un souvenir marquant, voire angoissant ? C’est exactement ce qui caractérise les parasomnies.
Ces phénomènes sont perturbants : se lever et marcher sans s’en souvenir, crier en pleine nuit, grincer des dents, ou encore sentir son corps paralysé alors que vous êtes parfaitement conscient. Si vous avez déjà traversé l’un de ces épisodes, sachez que d’autres personnes en font l’expérience au moins une fois dans leur vie, et qu’il est normal de vous sentir dérouté, voire effrayé.
Dans la grande majorité des cas, les parasomnies sont sans danger physique immédiat. Elles peuvent impressionner par leur intensité et altérer le sentiment de sécurité dans votre sommeil.
Savoir ce qui se passe dans le cerveau et le corps aide souvent à apaiser les inquiétudes.
La paralysie du sommeil : être conscient mais incapable de bouger
La paralysie du sommeil est un phénomène où une personne, consciente, se retrouve momentanément incapable de bouger ou de parler, généralement lors de l’endormissement ou au réveil. Ces épisodes durent souvent de quelques secondes à quelques minutes.
Selon une revue systématique portant sur 35 études et plus de 36 500 personnes, environ 7,6 % de la population générale a vécu au moins une fois un tel épisode au cours de sa vie. Ce taux monte à ≈ 28,3 % chez les étudiants, et à ≈ 31,9 % chez les personnes suivies en psychiatrie. Chez les patients souffrant d’un trouble panique, le chiffre atteint ≈ 34,6 %.[10]
Ces épisodes sont souvent associés à des sentiments d’angoisse intense, voire de peur, surtout en raison de la conscience de l’immobilité et des hallucinations possibles (visuelles, auditives, etc.). Même si l’expérience peut être effrayante, elle est généralement sans danger physique.
Si vous avez vécu plusieurs épisodes, un ressenti très fort ou un impact sur votre qualité de vie, il peut être utile d’en parler à un spécialiste du sommeil pour identifier des facteurs déclenchants ou proposer des stratégies d’apaisement.
Le somnambulisme et les terreurs nocturnes, surtout chez l'enfant
Le somnambulisme et les terreurs nocturnes sont des parasomnies fréquentes pendant l’enfance, car elles apparaissent principalement durant le sommeil profond du premier tiers de la nuit. Elles impressionnent souvent les parents, mais elles sont généralement bénignes et ont tendance à diminuer avec l’âge.
- Les terreurs nocturnes : elles concernent environ 1 enfant sur 3 dès l’âge de 18 mois. Pendant un épisode, l’enfant peut crier, transpirer ou paraître paniqué, tout en restant difficile à réveiller. Le lendemain, il n’en garde aucun souvenir.
- Le somnambulisme: il devient plus fréquent en grandissant, avec une prévalence d’environ 13,4 % autour de 10 ans. L’enfant peut se lever, marcher ou parler en dormant, sans en avoir conscience. [11]
Ces phénomènes sont plus fréquents chez les enfants dont un ou deux parents en ont eux-mêmes souffert, ce qui met en évidence une prédisposition familiale. Pour mieux comprendre ces phénomènes, il est essentiel de s’intéresser au sommeil de l’enfant.
Les sursauts d'endormissement et le bruxisme
Le bruxisme nocturne est beaucoup plus fréquent qu’on ne l’imagine. Il correspond au grincement ou au serrement involontaire des dents pendant la nuit, souvent à l’insu de la personne.
Selon une méta-analyse internationale publiée en 2024, il concernerait environ 21 % de la population mondiale, ce qui en fait une parasomnie très répandue. Le bruxisme éveillé, c’est-à-dire le serrement des dents pendant la journée, touche quant à lui près de 23 % des individus. [12]
S’il est occasionnel, il reste bénin, mais lorsqu’il devient régulier, il peut entraîner des douleurs à la mâchoire, des maux de tête ou une usure prématurée des dents, nécessitant parfois une prise en charge médicale.
Comment repérer le bruxisme ?
- Dents sensibles ou usées : petites fissures, dents plus plates ou usure prématurée.
- Douleurs à la mâchoire : crispation ou tension au réveil, parfois accompagnées de claquements articulaires.
- Maux de tête matinaux : souvent liés aux contractions musculaires nocturnes.
- Troubles du sommeil du partenaire : le grincement est parfois audible.
Chez l’enfant : agitation nocturne, douleurs faciales ou remarques du dentiste/enseignants.
Les sursauts d'endormissement, aussi appelés myoclonies du sommeilou sleep starts, sont des contractions musculaires soudaines qui surviennent au moment de la transition vers le sommeil. Ils peuvent s’accompagner d’une sensation de chute ou d’un bref éveil en sursaut.
Il s’agit d’un phénomène physiologique fréquent, considéré comme une variante normale du sommeil. Ces secousses sont bénignes et ne traduisent pas une maladie : elles reflètent simplement les particularités du passage de l’état d’éveil au sommeil. [13]
Comment reconnaître les sursauts d’endormissement
- Secousses musculaires soudaines : bras, jambes ou tout le corps qui “tressaille” juste avant de s’endormir.
- Sensation de chute : impression de tomber dans le vide, qui provoque un réveil en sursaut.
- Rêves vifs et courts : souvent associés à la secousse, comme trébucher ou rater une marche.
Perturbation de l’endormissement : si les secousses se répètent, elles peuvent retarder le sommeil.
Le syndrome des jambes sans repos et les autres troubles moteurs
Le syndrome des jambes sans repos (SJSR) est un trouble moteur du sommeil caractérisé par une envie irrésistible de bouger les jambes, généralement le soir ou la nuit, souvent accompagnée de sensations désagréables. Les symptômes apparaissent au repos et perturbent l’endormissement ainsi que la continuité du sommeil.
En France, une étude menée auprès de plus de 10 000 adultes, a montré qu’environ 8,5 % de la population présentait des symptômes de SJSR au cours des 12 derniers mois.
Le syndrome est plus fréquent chez les femmes (10,8 %) que chez les hommes (5,8 %). Sa prévalence augmente avec l’âge jusqu’à 64 ans, avant de diminuer dans les tranches d’âge supérieures.
Malgré cette fréquence élevée, le SJSR reste largement sous-diagnostiqué et sous-traité, alors qu’il constitue une cause importante de troubles du sommeil dans la population générale. [14]
Quand et qui consulter pour un trouble du sommeil ?
Tout le monde peut connaître ponctuellement des difficultés de sommeil. Mais lorsque les troubles deviennent fréquents, persistants ou qu’ils altèrent la qualité de vie, il est important de ne pas les négliger. Un suivi médical permet de mieux comprendre leur origine et de trouver des solutions adaptées.
Quand faut-il consulter pour un trouble du sommeil ?
Il existe plusieurs signes qui doivent vous alerter et vous pousser à consulter un professionnel de santé.
C’est le cas lorsque les difficultés d’endormissement ou les réveils nocturnes surviennent au moins trois fois par semaine depuis plus de trois mois, ou encore lorsqu’une somnolence excessive en journée entraîne des endormissements involontaires, au travail ou dans les transports.
Les ronflements forts et réguliers, associés à des pauses respiratoires observées par l’entourage, constituent également un signal important, souvent évocateur d’apnée du sommeil.
De même, certains mouvements incontrôlés pendant la nuit (jambes agitées, bruxisme, somnambulisme, crises de panique nocturnes) méritent une évaluation médicale.
Enfin, une fatigue persistante malgré un temps de sommeil suffisant, ou encore un impact notable sur la vie quotidienne, baisse de concentration, irritabilité, troubles de l’humeur, accidents liés à un manque de vigilance, doivent inciter à ne pas attendre pour consulter.
Quel spécialiste consulter ?
Lorsqu’un trouble du sommeil devient récurrent, la première étape est de consulter votre médecin traitant. Il fera le point sur vos habitudes de vie, votre état de santé général et vos traitements en cours, afin d’éliminer certaines causes médicales (douleurs chroniques, troubles hormonaux, maladies neurologiques, effets secondaires de médicaments).
Il peut également proposer des mesures simples d’hygiène du sommeil ou des premiers ajustements thérapeutiques.
Si les troubles persistent ou s’avèrent complexes, le médecin traitant oriente vers des spécialistes adaptés :
- Un neurologue ou un psychiatre spécialisé dans le sommeil: pour les cas d’insomnie chronique, d’hypersomnies (comme la narcolepsie) ou de parasomnies (somnambulisme, terreurs nocturnes, paralysie du sommeil). Ces spécialistes s’intéressent au fonctionnement du cerveau et aux interactions entre sommeil, émotions et cognition.
- Un pneumologue : en cas de suspicion d’apnée du sommeil ou de troubles respiratoires nocturnes. Le pneumologue peut prescrire des examens comme la polysomnographie ou proposer un traitement par pression positive continue (PPC) si nécessaire.
- Un centre du sommeil (ou centre de référence du sommeil) : ces structures regroupent différents experts (neurologues, pneumologues, ORL, psychiatres, cardiologues, dentistes du sommeil). Elles sont équipées pour réaliser des examens spécialisés comme la polysomnographie (enregistrement complet du sommeil en laboratoire) ou l’actimétrie (analyse des cycles veille-sommeil). Ces centres permettent d’obtenir un diagnostic précis et de définir une prise en charge personnalisée.
Consulter tôt évite que le trouble ne s’installe et permet de mettre en place des solutions simples : conseils d’hygiène du sommeil, gestion du stress, adaptation des horaires, voire traitements spécifiques.
Cela améliore la qualité de vie et prévient les complications à long terme (fatigue chronique, troubles cardiovasculaires, anxiété ou dépression liés au manque de sommeil).
Tenir un agenda du sommeil
Avant de consulter un spécialiste, tenir un agenda du sommeil pendant deux à trois semaines est souvent un excellent premier pas ! Ce moyen simple aide à mieux comprendre ce qui se passe réellement la nuit et à identifier vos habitudes ou schémas qui contribuent aux troubles. Voici ce qu’il est utile d’y noter :
- L’heure du coucher et du lever chaque jour ;
- Le temps estimé pour s’endormir ;
- Les réveils nocturnes : fréquence, durée, ce que vous avez fait pendant ces réveils ;
- Le niveau de fatigue ou de somnolence dans la journée : est-ce que vous vous sentez alerte ou au contraire “coup de barre” ?
- Tout facteur pouvant influencer le sommeil : consommation de caféine, alcool, usage de médicaments, siestes, activités intenses en soirée, stress, etc.
Grâce à cet agenda, votre professionnel de santé pourra repérer des éléments objectifs : horaires irréguliers, retards d’endormissement, réveils répétitifs, ou somnolence diurne. Cela facilite le diagnostic (insomnie, troubles du rythme, apnée du sommeil, etc.) et oriente les recommandations ou traitements.
Retrouvez le chemin des nuits réparatrices
Les troubles du sommeil ne sont pas une fatalité. Qu’il s’agisse d’insomnie, d’apnée, de parasomnies ou de troubles moteurs comme le syndrome des jambes sans repos, chacun de ces problèmes a ses spécificités… mais aussi des solutions ! Un sommeil de qualité est bien plus qu’un confort, c’est un pilier majeur de votre santé, au même titre que l’alimentation et l’activité physique.
La bonne nouvelle, c’est qu’il existe de nombreux moyens d’agir. Tenir un agenda du sommeil, consulter un professionnel en cas de symptômes persistants, adopter quelques règles simples d’hygiène du sommeil : ces étapes permettent souvent de mieux comprendre ce qui se passe et de retrouver des nuits réparatrices.
Ne restez donc pas seul face à vos difficultés. Consulter tôt permet non seulement d’éviter que le trouble ne s’installe, mais aussi d’améliorer votre énergie, votre concentration et votre bien-être global. Parce que mieux dormir, c’est aussi mieux vivre au quotidien.
Alors écoutez vos nuits, prenez soin de votre sommeil… et il prendra soin de vous.
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