Le sommeil est un pilier fondamental de la santé, qu’il s’agisse du bébé, de l’enfant ou de l’adulte. Vous vous demandez si votre enfant dort suffisamment pour son âge ? Votre bébé se réveille plusieurs fois par nuit alors qu’il dormait bien jusqu’à présent ? Les besoins en sommeil évoluent avec l’âge. Nuits perturbées, résistances au coucher et réveils multiples, voici comment appréhender les troubles du sommeil chez votre enfant.
Les bases du sommeil de l'enfant : pourquoi est-ce si différent de l'adulte ?
Des cycles de sommeil plus courts et l'importance du sommeil agité
Comme vous le savez, vos petits anges n’ont pas les mêmes besoins en sommeil que vous
Cette différence s’explique par le niveau de maturité du cerveau. Chez un petit, le cerveau est encore en plein développement.
Le sommeil agité des tout-petits correspond d’ailleurs à ce que nous évaluons comme notre sommeil paradoxal. Durant cette phase de sommeil agité, les bébés et les enfants font des rêves et ont une activité cérébrale intense. La moitié de leur sommeil est même consacrée à cette phase de sommeil agité. [2]
Autrement dit, il se joue énormément de choses pendant le sommeil des plus jeunes. Leur cerveau profite de chaque minute pour continuer d’apprendre, de grandir et de consolider de nouvelles connexions.
Vous avez l’impression que votre fils ou fille dort paisiblement et lourdement dans les bras de Morphée ? En réalité, il se passe bien plus de choses à ce moment-là dans leur petit cerveau d’humain en développement. Cette étude intitulée « Infant sleep and its relation with cognition and growth: a narrative review » explique comment le sommeil du nourrisson est bénéfique à la mémoire, au langage, aux fonctions exécutives et au développement cognitif global. [3]
Voici plus précisément ce qu’il se passe dans le cerveau de vos petits pendant qu’ils dorment :
- Leur système nerveux central continue de se construire ;
- Leur mémoire trie et range tous les souvenirs de la journée ;
- Leurs neurones tissent des connexions synaptiques entre eux ce qui façonne l’apprentissage et ouvre la voie à de nouvelles compétences ;
- Leur corps produit aussi des hormones de croissance qui vont permettre leur développement physique et leur bonne santé.
Vous l’aurez compris, le sommeil de bébé n’est donc pas seulement utile pour le repos. Il est indispensable à la construction neuronale et au développement.
Le guide des besoins en sommeil par tranche d'âge
Partant de ce principe de développement, il est normal que les besoins en sommeil évoluent avec l’âge.
Ce tableau récapitulatif donne les besoins en sommeil de l’enfant par tranche d’âge. [4]
Âge | Sommeil total/24h (en plus des siestes) |
0-3 mois | 14-17 heures |
4-12 mois | 12-16 heures |
1-2 ans | 11-14 heures |
3-5 ans | 10-13 heures |
6-12 ans | 9-12 heures |
Le sommeil du nourrisson (0-6 mois) pour construire les fondations
Faire ses nuits : la différence entre mythe et réalité physiologique
L’expression « faire ses nuits » est souvent source d’espoir chez les jeunes parents, mais elle est aussi source de frustration. Vous aviez imaginé que votre bébé de quelques semaines allait dormir huit heures d’affilée, comme un adulte ? En réalité, c’est une attente irréaliste.
En effet, sur le plan physiologique, un nouveau-né n’a tout simplement pas la capacité de rester si longtemps sans se réveiller. Son estomac est encore trop petit et a besoin d’être rempli toutes les 2 à 3 heures, surtout pendant les premières semaines de vie.
Votre enfant ne dort pas de longues plages ininterrompues la nuit, même après plusieurs mois ? Soyez rassurés. Une étude menée par l'American Academy of Pediatrics a observé qu'une proportion significative de bébés de 6 à 12 mois ne dormait pas de manière continue. Selon la définition utilisée (6 ou 8 heures d'affilée), entre 27,9 % et 57 % des bébés ne dormaient pas toute la nuit à ces âges. [5]
Vers 3 ou 4 mois, vous devriez déjà voir le sommeil de bébé changer. A cet âge, sa capacité gastrique aura augmenté et son rythme circadien se sera affiné. Il est donc plus probable que votre bébé dorme 5 ou 6 heures d’affilée à 3 ou 4 mois. Encore une fois, attention, chaque bébé a son propre rythme. Si vous ne rentrez pas dans ces cas, cela ne veut pas dire que votre bébé a un problème de sommeil.
Dans les grandes lignes, voici comment on pourrait découper le sommeil de bébé pendant sa première année :
- De 0 à 6 semaines : le sommeil est très fragmenté avec des réveils toutes les 2-3 heures ;
- De 6 à 12 semaines : c’est le début des premières consolidations nocturnes, même si les réveils restent réguliers ;
- De 3 à 4 mois : votre petit peut dormir jusqu’à 5-6 heures de suite sans se réveiller selon sa maturité ;
- Vers 6 mois : certains bébés font déjà des nuits de 8 à 10 heures, mais ce n’est pas une généralité.
Comme vous le voyez, tous les petits ne font pas leurs nuits au même âge. Les nuits de 6 à 8h sans réveil arrivent souvent avec une certaine maturité de développement neuronal. Si votre fils/fille a tendance à beaucoup se réveiller, sachez donc qu’il ou elle est encore en plein apprentissage et qu’il ou elle a besoin de temps pour que tout se mette en place. Il/elle n’est pas en retard, mais avance juste à son propre rythme.
Mettre en place les premières routines et un environnement de sommeil sécurisé
Si vous avez un bébé, votre pédiatre ou la nounou vous a sûrement recommandé d’établir une routine de coucher. À quoi sert-elle et pourquoi est-elle grandement conseillée ?
La routine du soir va aider bébé à s’endormir tranquillement dans un cadre sécurisé. Elle se met en place dès les premières semaines de vie et se construit petit à petit. Ne la voyez pas comme un plan d’action programmé au millimètre près. L’idée est simplement d’offrir des repères rassurants à votre bébé. Il faut l’aider à comprendre que la nuit arrive et qu’il est bientôt temps d’aller dormir.
Pour que cette routine fonctionne, il est recommandé de créer un environnement de sommeil sécurisé:
- Maintenez la température de sa chambre entre 18 et 20 °C ;
- Allongez bébé sur le dos, sur un matelas ferme et évitez tout objet dans le lit ;
- Optez pour une gigoteuse adaptée à la saison sans mettre de couvertures dans le lit de bébé ;
- Baissez la luminosité le soir avec une lumière douce.
La routine ne doit idéalement pas dépasser les trente minutes. Elle sera plutôt de 15 à 30 minutes selon les familles. Il peut s’agir d’un moment de tendresse ou d’un moment d’échange très calme avec bébé. Dans ce cas, vous aurez mis bébé en pyjama dans le calme avant et sans vous précipiter.
La routine du soir peut aussi consister à donner un bain tiède pour détendre les muscles et favoriser le relâchement. Les petits messages ou les câlins sont également parfaits pour renforcer le sentiment de sécurité de bébé. Quant aux berceuses ou la lecture calme, elles peuvent accompagner votre enfant vers le sommeil.
Attention, il est important de coucher votre bébé alors qu’il est encore éveillé. Un état de somnolence convient, mais dès lors qu’il s’endort dans vos bras, votre petit ne peut pas apprendre à dormir seul. Faites donc du moment du coucher une phase de votre rituel.
Gérer les pleurs nocturnes et l'endormissement autonome
Les pleurs nocturnes sont souvent source de stress pour les parents, surtout lorsqu’ils deviennent réguliers. Pourtant, ils font partie du langage naturel du bébé. Vous avez l’impression qu’il s’agit d’un caprice ?
Sachez qu’avant 3 à 4 mois, les pleurs traduisent généralement un besoin physiologique. Cela peut être une façon d’exprimer la faim, l’inconfort ou une simple envie de contact.
Après 3 ou 4 mois, des pleurs de bébé pendant le sommeil peuvent refléter une difficulté à se rendormir seul.
Pour aider bébé à se rendormir la nuit, il existe des stratégies pour le faire gagner en autonomie :
- Même si c’est dur, commencez d’abord par regarder votre enfant avant d’y aller. Si vous avez un babyphone avec caméra, vous pourrez voir ce que fait votre enfant. Attendez seulement 2 ou 3 minutes avant de répondre à son appel de pleurs. Il se peut tout à fait qu’il retrouve le sommeil seul sans que vous ayez besoin d’intervenir.
- Si les pleurs ne se calment pas et que vous devez y aller, parlez doucement en entrant dans la chambre. Posez votre main sur son ventre pour le réconforter et le mettre en sécurité ;
- Vous sentez que votre bébé a vraiment besoin d’être pris dans les bras ? Portez-le juste le temps qu’il soit calmé puis recouchez-le doucement.
Ces recommandations ne vont certes pas fonctionner à tous les coups, mais elles favorisent l’apprentissage de votre enfant pour se rendormir seul. Essayez donc de les appliquer. Les enfants avancent tous à leur rythme et pour certains ce chemin vers l’autonomie est plus long. Soyez patient, les réveils nocturnes finiront par s’arrêter.
Vous voulez aider votre petit et partir vous recoucher ? Suivez ces conseils et restez dans la douceur, le calme et la régularité de vos actions. Votre petit doit se sentir en sécurité pour pouvoir se montrer autonome sur le sommeil.
Le sommeil de bébé et du jeune enfant (6 mois - 3 ans) : les grandes étapes
Les siestes : combien de temps, à quelle fréquence et jusqu'à quel âge ?
Parmi les grandes questions autour du sommeil des enfants se pose souvent la question des siestes. Jusqu’à quel âge faut-il faire la sieste ? Combien de temps de sieste par rapport à l’âge ? Voici autant d’interrogations incontournables à la parentalité.
La première chose à savoir est que la sieste n’est pas juste un moment où l’enfant fait une pause. Elle a elle aussi un rôle à jouer sur le développement. Elle contribue notamment au maintien de l’équilibre général, au développement cognitif, à la capacité d’apprentissage… [9]
Comme la durée totale du sommeil, la durée de la sieste d’un enfant évolue avec le temps. Plusieurs études scientifiques démontrent ceci en mettant en avant que la durée des siestes est d'environ 2 heures entre 2 et 6 ans. Les recommandations de la Fondation nationale du sommeil soulignent l'importance du sommeil total, y compris les siestes, pour le développement optimal des enfants. [10][11]
À titre indicatif, voici les données principales que l’on peut retrouver sur les besoins en sieste selon l’âge. Ces données ne sont pas à suivre à la lettre. La durée du dodo en journée dépend de votre enfant, de la manière dont il dort la nuit et de son besoin en sommeil.
- De 6 à 12 mois : environ 2 à 3 siestes par jour :
- Sieste matinale : 30 min à 2 heures ;
- Sieste de l’après-midi : 1 à 2 heures ;
- Éventuelle courte sieste en fin d’après-midi : utile certains jours, surtout si le matin a été chargé ou si l’enfant est particulièrement éveillé.
- Entre 12 et 18 mois, la sieste du matin disparaît peu à peu. Quant à celle de l’après-midi, elle dure désormais 1h30 à 3 heures, selon les besoins de chacun.
- De 18 mois à 3 ans, la plupart des petits font une seule sieste l’après-midi, de 1 à 3 heures, avec un abandon progressif de la sieste entre 2,5 et 4 ans, selon chaque enfant et son rythme naturel.
Comment savoir si mon enfant a besoin de faire la sieste ?
- Il s’endort en moins de 20 minutes ;
- Il se réveille de lui-même, reposé et joyeux ;
- Sa sieste ne l’empêche pas de s’endormir le soir.
Gérer l'angoisse de la séparation et l'importance du rituel du coucher
L’angoisse de la séparation est une étape normale du développement que vous avez aussi connu étant petit. Elle arrive souvent au moment du coucher plutôt entre 8 et 18 mois. Elle peut ensuite revenir et repartir jusqu’aux 3 ans.
Votre petit ne veut plus vous lâcher ? Tout est prétexte à vous rappeler dans la chambre ? Il agit comme s’il n’allait plus jamais vous revoir ? C'est parfaitement normal et c’est même sain pour son développement émotionnel.
C’est justement ici qu'il est important d’avoir un rituel de soir rassurant. Le rituel aide à faire le lien entre agitation de la journée et calme de la nuit. Il permet d’entrer dans une autre phase sans créer de rupture trop nette. Comme expliqué plus haut, prenez donc l’habitude d’instaurer un rituel de coucher, que ce soit une histoire courte, un petit bain ou un câlin de plusieurs minutes. Accordez ce temps à votre enfant pour lui permettre d’entrer dans son cocon rassurant.
Évidemment, il y a des jours où il est plus difficile de respecter le rituel, faute de temps ou de fatigue. Toutefois, gardez en tête que votre petit a besoin de cette prévisibilité pour apprivoiser ses peurs nocturnes et développer sa confiance en votre retour au petit matin. La prochaine fois qu’il vous demande de lui relire encore et toujours cette même histoire avant de se coucher, sachez que c’est parce qu’avec ce moment et cette histoire, il se sent particulièrement rassuré.
Les conseils des experts pour éviter les angoisses de séparation le soir :
- Faites votre rituel rassurant à heures fixes ;
- Pas de stimulations 30 minutes avant le dodo : jeux bruyants, écrans ou discussions animées.
- N’oubliez pas l’objet transitionnel rassurant (doudou, petite couverture) ;
- Restez calme même si vous êtes fatigué : votre fils/fille doit apprendre que vous êtes là, mais qu’il peut se détacher de vous à son rythme.
Les régressions du sommeil : comprendre et surmonter ces phases difficiles
Il dormait bien et n’avait aucune difficulté pour s’endormir et d’un jour à l’autre voilà qu’il éprouve des difficultés à trouver le sommeil ou il se réveille la nuit ? C’est ce qu’on appelle les régressions du sommeil. Ces périodes surgissent souvent quand il y a de grands bouleversements majeurs dans la vie du petit, comme, par exemple, l’entrée à l'école, un déménagement ou encore l’arrivée d'un petit frère ou d’une petite sœur.
Ces phases difficiles à vivre pour les parents sont en réalité le signe que votre fils/fille grandit et intègre de nouvelles compétences. Son cerveau travaille tellement qu'il a du mal à déconnecter la nuit. Face à ces épisodes de régression du sommeil, faites preuve de patience et de bienveillance. Continuez votre routine du soir et rassurez votre petit autant que possible.
Une régression n'est jamais définitive. Petit à petit, tout rentrera dans l’ordre et votre fille/fils retrouvera ses bonnes habitudes de sommeil.
Le sommeil de l'enfant (3-10 ans) : les nouveaux défis
Dès l’âge de trois ans, le sommeil évolue considérablement. Tout d’abord, votre enfant est plus mature et il ne s’endort plus n’importe où, n’importe quand. Son cerveau, qui a également pris en maturité, analyse les moindres situations. C’est pour cette raison qu’entre trois et cinq ans votre fille/fils peut commencer à avoir peur du noir, des ombres.... Il a beaucoup plus d’imagination qu’avant.
Un petit de cet âge va également essayer de tester les limites de ses parents en essayant de négocier une histoire plus longue, un temps supplémentaire pour jouer ou une discussion juste avant de dormir.
Dès 6 ans à l’âge de 8 ans, il peut aussi voir son sommeil perturbé. Cette période marque l’entrée à l’école primaire avec des journées plus riches. Notez qu’un enfant de six à huit ans a encore besoin de 10 à 11 heures de sommeil par nuit.
De huit à dix ans, c’est l’heure du grand questionnement. Votre fille/fils s’interroge sur toutes sortes de choses avant de dormir. Il repense à ce qui s’est déroulé dans la journée et à son lendemain, à ses devoirs, ses amis... Ici, il est important d’écouter ce qu’il a à raconter. La parole libère bien souvent les tensions avant d’aller dormir.
Les cauchemars et les terreurs nocturnes : comment réagir et rassurer ?
Dès l’âge de trois ans, l’enfant développe son monde imaginaire. Il n’est donc pas rare qu’il soit en proie à plus de cauchemars ou des terreurs nocturnes. D’après une étude scientifique publiée sur PubMed, les cauchemars surviennent de manière aléatoire chez pratiquement tous les petits, plus particulièrement entre 3 et 6 ans. [12]
Si votre fille/fils cauchemarde, rassurez-le et vérifiez sa chambre pour lui montrer que tout va bien. Essayez de lui parler de choses positives. Notez que les contenus effrayants avant le coucher favorisent les cauchemars.
Quant aux terreurs nocturnes, elles sont assez impressionnantes pour les parents. Différents des cauchemars, ce sont des épisodes de réveil brutal, avec des cris et de l’agitation. Elles se produisent surtout entre 4 et 8 ans.
Pendant ces épisodes, il est important de rester à côté de lui et de le rassurer par vos gestes, mais de ne pas le réveiller. Vous devez simplement assurer sa sécurité, car l’enfant peut se déplacer. Ce dernier peut d’ailleurs sembler être éveillé, mais il dort, même s’il a les yeux ouverts. Généralement, les terreurs nocturnes durent entre 5 et 15 minutes. [13]
Comment faire la différence entre des cauchemars et des terreurs nocturnes ?
Cauchemars | Terreurs nocturnes |
Fin de nuit (sommeil paradoxal) | Début de nuit (sommeil profond) |
Enfant éveillé et conscient | Enfant endormi, non conscient |
Souvenir du rêve | Aucun souvenir |
Recherche de réconfort | Résistance au contact |
Gérer la peur du noir et l'opposition au moment du coucher
La peur du noir est tout ce qu’il y a de plus normale chez un enfant. Elle est liée à ce qu’il se passe dans l’imaginaire et au développement de la conscience des dangers potentiels.
Pour aider les enfants à surmonter cette peur et ce refus d’aller dormir, il est important d’essayer de baisser la lumière graduellement.
Vous pouvez installer une veilleuse dans la chambre, puis déplacer cette veilleuse dans le couloir en laissant la porte entrouverte. Vous pouvez aussi tout simplement baisser l’intensité de la lumière au fil des jours. Il est important que votre enfant est une image positive du noir. Parlez-lui des étoiles, de la lune qui illumine l’extérieur ou encore des beaux rêves qu’il peut faire lorsqu’il dort dans le noir.
L'opposition au coucher révèle souvent un besoin d'autonomie mal exprimé. Il suffit parfois de donner du choix à l’enfant pour qu’il cesse de résister. Par exemple, vous pouvez essayer de lui demander s’il veut commencer par mettre son pyjama ou se brosser les dents.
Une autre technique qui fonctionne bien pour les parents : celle du coucher inversé. Cette astuce consiste à annoncer à votre enfant un coucher plus tôt puis de finalement céder à ses demandes de prolongation. En réalité, l’enfant se couche à la bonne heure, mais il a l’impression d’avoir pu veiller plus longtemps car on l’a écouté.
L'impact des écrans sur le sommeil de l'enfant et comment les gérer
L’impact des écrans sur le sommeil est un phénomène qui défraye la chronique ces dernières années. Oui, c’est un fait, les écrans peuvent perturber le sommeil des enfants. Avec leur lumière bleue, les smartphones, tablettes et télévisions donnent l’illusion au cerveau qu’il n’est jamais l’heure d’aller se coucher. Cette lumière artificielle bloque la production de mélatonine, l'hormone du sommeil et retarde l'endormissement de 30 minutes à 2 heures selon l'exposition.
Si vous voulez que votre enfant dorme et s’endorme correctement, coupez donc toujours les écrans au moins 1h avant le coucher. Donnez l’exemple en rangeant votre téléphone et privilégiez la lecture le soir, la musique douce ou le dessin.
Quand faut-il s'inquiéter pour le sommeil de son enfant ?
Pour savoir s’il faut consulter un médecin par rapport aux problèmes de sommeil de l’enfant, utilisez la règle des 3 semaines.
Si les troubles continuent au bout de trois semaines d’efforts, il peut être intéressant d’aller voir s’il n’y a pas un problème sous-jacent. Un sommeil perturbé chronique peut, en effet, impacter la croissance, les apprentissages et l'équilibre émotionnel de votre enfant. Dans ce cas, mieux vaut donc consulter.
Un enfant particulièrement irritable en journée et qui a du mal à se concentrer peut faire de l’apnée du sommeil ou cela peut révéler qu’il dort mal. Des maux de tête dans la matinée sont aussi évocateurs d’un sommeil non réparateur.
Les signes qui doivent vous amener à consulter un pédiatre
- Ronflements très bruyants qui perdurent, surtout s’ils sont accompagnés de pauses respiratoires : ces symptômes peuvent être les signes de l’apnée du sommeil, surtout chez les enfants avec des amygdales volumineuses ;
- Somnambulisme (plus de 2-3 épisodes par semaine) ou terreurs nocturnes très régulières et fortes qui perturbent toute la famille. Ces phénomènes peuvent parfois masquer d'autres troubles du sommeil ;
- Fatigue chronique, difficultés scolaires soudaines, changements comportementaux marqués : autant de signaux que le sommeil ne remplit plus sa fonction réparatrice ;
- Pipi au lit après 6 ans, surtout s’il réapparaît après une période de propreté : il peut être lié à des troubles du sommeil profond.
Conclusion
Le sommeil est un élément indispensable à la santé. Chez les plus jeunes, il sert à la croissance et au développement. C’est pendant la nuit, par exemple, que le petit apprend à traiter et gérer ses émotions. Il n’est donc pas seulement important que l’enfant dorme bien pour qu’il soit reposé. C’est un point essentiel pour sa construction.
Votre petit présente des difficultés d’endormissement ? Il refuse de se coucher ? Il fait des terreurs nocturnes ? Comme vous avez pu le lire, il y a des phases normales liées à l’âge. Vous savez maintenant comment les traiter pour aider au mieux votre enfant et quand il est nécessaire d’aller consulter un professionnel de santé. Soyez patient et ne baissez jamais les bras.
Les troubles du sommeil ne durent jamais et finissent toujours par s’améliorer.
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