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Tendinite de la main : symptômes, causes et traitements efficaces

Ce qu'il faut retenir
La tendinite de la main se soigne bien si elle est prise tôt. Les spécialistes préconisent repos ciblé, adaptation des gestes et rééducation progressive. Le suivi médical optimise la guérison.
Tendinite de la main : symptômes, causes et traitements efficaces
Publié le 26/11/2025 - Temps de lecture 9 min

Vous ressentez une douleur persistante au niveau de la main, qui revient dès que vous sollicitez vos doigts ? Il est possible que vous soyez victime d’une tendinite de la main... Le souci, c’est qu’elle peut rapidement devenir handicapante (difficulté à saisir un objet, douleur quand vous ouvrez une bouteille, gêne à l’écriture…). C’est pourquoi vous devez savoir l’identifier tôt pour éviter qu’elle ne s’installe.

Dans cet article, découvrez comment reconnaître une tendinite de la main, quelles en sont les causes les plus fréquentes, comment un professionnel de santé la diagnostique et surtout quelles solutions permettent réellement de soulager et d’accélérer la guérison.

Vous verrez également que les recherches scientifiques confirment que ce type d’inflammation n’est jamais dû au hasard : surcharge, micro-traumatismes répétés, ou encore déséquilibre mécanique… autant de facteurs évitables quand on connaît les bons réflexes.

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Comment reconnaître une tendinite de la main ?

Les symptômes typiques de l’inflammation

Le symptôme le plus fréquent est une douleur localisée le long d’un tendon d’un doigt ou d’une zone précise de la main. Elle apparaît surtout lors de gestes précis : serrer un objet, pincer, taper sur un clavier, cuisiner, bricoler…

Les signes aggravants

Certains signaux doivent attirer votre attention car ils indiquent que la tendinite évolue :

  • douleur plus vive au réveil, avec une sensation de « doigt raide » ;
  • augmentation nette de la douleur après des gestes répétitifs ;
  • difficulté à fermer ou ouvrir complètement la main ;
  • perte de force au niveau de la pince pouce-index (surtout lors d’une tendinite de De Quervain).

Quand consulter ?

Vous devriez consulter un professionnel de santé dans les situations suivantes :

  • la douleur persiste depuis plus de 7 à 10 jours malgré le repos ;
  • la douleur vous empêche d’utiliser votre main normalement ;
  • un doigt se bloque ou « accroche » pendant le mouvement ;
  • un gonflement important ou une chaleur locale apparaît ;
  • la douleur au niveau des tendons revient systématiquement après votre travail ou votre sport.

Comment reconnaître une tendinite de la main ?

Les symptômes typiques de l’inflammation

Le symptôme le plus fréquent est une douleur localisée le long d’un tendon d’un doigt ou d’une zone précise de la main. Elle apparaît surtout lors de gestes précis : serrer un objet, pincer, taper sur un clavier, cuisiner, bricoler…

Les signes aggravants

Certains signaux doivent attirer votre attention car ils indiquent que la tendinite évolue :

  • douleur plus vive au réveil, avec une sensation de « doigt raide » ;
  • augmentation nette de la douleur après des gestes répétitifs ;
  • difficulté à fermer ou ouvrir complètement la main ;
  • perte de force au niveau de la pince pouce-index (surtout lors d’une tendinite de De Quervain).

Quand consulter ?

Vous devriez consulter un professionnel de santé dans les situations suivantes :

  • la douleur persiste depuis plus de 7 à 10 jours malgré le repos ;
  • la douleur vous empêche d’utiliser votre main normalement ;
  • un doigt se bloque ou « accroche » pendant le mouvement ;
  • un gonflement important ou une chaleur locale apparaît ;
  • la douleur au niveau des tendons revient systématiquement après votre travail ou votre sport.

Quelles sont les causes d’une tendinite de la main ?

Gestes répétitifs, la cause d’inflammation la plus courante

Les tendons de la main sont très sollicités dans les activités du quotidien. Lorsque vous répétez les mêmes mouvements plusieurs dizaines (voire centaines) de fois par jour, leur capacité d’adaptation diminue.

Les gestes répétitifs provoquent une micro-surcharge qui entraîne une irritation progressive du tendon, surtout s’il glisse dans un espace étroit ou s’il est soumis à une tension excessive. [1]

Micro-traumatismes et chocs directs sur les doigts

Un choc direct sur un doigt, un coup répété lors d’un sport, ou même une pression prolongée peuvent déclencher une tendinite. Contrairement à ce que l’on pense, il n’est pas nécessaire d’avoir un traumatisme violent : des micro-impacts répétés suffisent à créer une inflammation locale persistante.

Même de légers traumatismes, lorsqu’ils sont réguliers, peuvent provoquer une altération des fibres tendineuses et réduire leur capacité de glissement. C’est souvent le cas chez le sportif (tennis, badminton), musiciens, travailleurs manuels ou personnes manipulant fréquemment des objets lourds ou vibrants.

Arthrose sous-jacente et conflit mécanique local

Une arthrose digitale déjà présente peut modifier l’alignement des articulations et créer un conflit mécanique entre le tendon et les structures environnantes (poulies, os, capsules articulaires). Ce frottement excessif favorise l’inflammation et augmente le risque de tendinite.

Ce type de tendinite nécessite une prise en charge spécifique, car le traitement doit viser à réduire à la fois l’inflammation et le conflit mécanique sous-jacent.

Diagnostic médical : comment confirmer la tendinite ?

Vous ressentez une gêne et suspectez une tendinite de la main ?
Pour être certain qu’il ne s’agit pas d’une arthrose, d’un nerf coincé ou d’une simple contracture, l’avis d’un docteur est indispensable.

Examen clinique des tendons

Le spécialiste commence par rechercher une douleur localisée le long du tendon, généralement reproduite lors d’un mouvement spécifique. Ce test est très utile, car une tendinite provoque une douleur mécanique à la mobilisation résistée, c’est-à-dire lorsque vous tentez de bouger le doigt contre une résistance.

Plusieurs signes renforcent fortement la suspicion :

  • douleurs à la palpation du trajet tendineux ;
  • petite tuméfaction ou épaississement perceptible ;
  • douleurs accentuées lors d’un geste précis (flexion, extension, pince, préhension) ;
  • parfois, sensation de frottement ou de « crissement » lors du mouvement.

Échographie en appoint, radiographie si suspicion de calcification

Dans la majorité des cas, l'examen clinique suffit. Cependant, lorsqu’une douleur persiste, est atypique, ou si le médecin suspecte une atteinte plus complexe, une échographie de la main peut vous être prescrite.

L’échographie permet de visualiser :

  • l’inflammation autour du tendon ;
  • un épaississement de la gaine synoviale (ténosynovite) ;
  • la présence éventuelle d’un épanchement ;
  • un conflit mécanique local (déviation, frottement, adhérences).

La radiographie, quant à elle, est indiquée dans un contexte plus spécifique : suspicion de calcification tendineuse, séquelle traumatique ou arthrose sous-jacente. Une calcification est parfois détectée lorsqu’une douleur est très localisée et particulièrement résistante au traitement.

Des publications en imagerie musculo-squelettique montrent d’ailleurs que ces calcifications peuvent expliquer des tendinites rebelles, car elles créent un véritable obstacle mécanique dans le trajet du tendon.

Comment traiter une tendinite de la main et soulager les douleurs liées à l’inflammation ?

Bonne nouvelle : la majorité des tendinites situées au niveau de la main guérissent très bien lorsqu’elles sont prises en charge suffisamment tôt. L’objectif est de calmer l’inflammation, de réduire les contraintes sur le tendon et de permettre une cicatrisation optimale.

Le repos ciblé : réduction des gestes, adaptation du poste de travail

La première étape est simple… mais souvent la plus difficile à appliquer : réduire les gestes qui déclenchent des douleurs. Cela ne signifie pas immobiliser totalement votre main, mais éviter ce qui surcharge le tendon : préhension répétée, écriture prolongée, bricolage, manipulation d’outils, sport sollicitant les doigts, etc.

  • Concrètement, cela consiste à :modifier votre manière de saisir un objet ;
  • utiliser des outils ergonomiques ;
  • faire des pauses régulières (toutes les 20–30 minutes) ;
  • répartir les tâches manuelles pour éviter la répétition excessive ;
  • étirer en vue d’obtenir un gain articulaire et remettre en charge le tendon. [2]


L’immobilisation courte et adaptée (attelle digitale, pouce)

Quand la douleur est aiguë ou que certains gestes sont impossibles, une immobilisation brève et ciblée est particulièrement utile. Une attelle digitale, une attelle de pouce (utile pour une tendinite de De Quervain) ou un dispositif léger limitant un seul mouvement peuvent suffire.

L’intérêt d’une immobilisation courte (7 à 15 jours selon les cas) est double :

  • réduire immédiatement la douleur en stoppant les mouvements irritants ;
  • favoriser une cicatrisation précoce du tendon sans raidir les autres articulations.

Plusieurs travaux en médecine physique montrent que les attelles réduisent les douleurs dès la première semaine, à condition qu’elles soient bien choisies et non portées en continu plusieurs semaines (ce qui pourrait entraîner une perte de mobilité au niveau de l’articulation). [3]

Médicaments : antalgiques, anti-inflammatoires, gels topiques contre la douleur

Lorsque la douleur gêne vos gestes quotidiens, un traitement médicamenteux peut vous aider à passer le cap des premières semaines :

  • antalgiques type paracétamol pour diminuer la douleur ;
  • anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) en cure courte (sous avis médical), utiles lorsque l’inflammation est nette ;
  • gels AINS topiques, dont l’efficacité est reconnue par plusieurs méta-analyses, avec moins d’effets secondaires que la voie orale.

Les études montrent que les gels anti-inflammatoires procurent un soulagement significatif dans les tendinopathies superficielles à court terme, grâce à leur pénétration locale ciblée. Cependant, l'efficacité des AINS, qu'ils soient oraux ou topiques, n'est pas établie à long terme, car la majorité des cas chroniques impliquent une dégénérescence du tendon et peu ou pas d'inflammation. [4]

Infiltrations en cas de douleur sévère ou persistante des tendons

Si malgré plusieurs semaines de repos, d’adaptation et de traitement conservateur la douleur persiste, une intervention médicale professionnelle de type infiltration de corticoïdes peut être proposée. Elle est particulièrement utile dans les cas de :

  • ténosynovite sévère ;
  • inflammation installée depuis plusieurs mois ;
  • douleur gênant fortement vos gestes professionnels.
Le saviez-vous ?
Une revue scientifique publiée en 2024 confirme que les infiltrations de corticoïdes ou d'acide hyaluronique peuvent offrir un soulagement important et améliorer la fonction dans les cas de doigt à ressaut et de ténosynovite de De Quervain. Votre médecin doit évaluer la pertinence de cette option, car les injections de corticoïdes ne doivent pas être répétées trop souvent, le risque étant d'altérer la qualité du tendon (rupture, par exemple). [5]

Rééducation et techniques kinésithérapie pour la guérison tendons de la main

Une fois la douleur aiguë apaisée, la rééducation en kinésithérapie rentre en jeu pour retrouver une main mobile, forte et fonctionnelle :

  • Étirements progressifs des tendons fléchisseurs et extenseurs : ils permettent de redonner de la souplesse au tendon et d’améliorer son glissement. [2]
  • Travail de glissement tendineux: exercices incontournables pour éviter les adhérences après une période d’inflammation ou d’immobilisation. Ils consistent à enchaîner des positions précises des doigts (main ouverte, crochet, poing, plateau…) afin d’entraîner les tendons dans leurs gaines. Ce travail optimise la cicatrisation et restaure un mouvement fluide. [6]
  • Techniques physiques : ultrasons, ondes de choc, électrothérapie : selon votre situation, le kinésithérapeute peut proposer des outils visant à diminuer l’inflammation, stimuler la vascularisation ou réduire la douleur. Les ultrasons sont utiles pour leur effet mécanique local, l’électrothérapie pour calmer la douleur, et les ondes de choc, utilisées avec prudence, peuvent aider dans certaines tendinopathies persistantes. [7]

Conclusion

Vous l’aurez donc compris, la tendinite de la main est un trouble fréquent mais rarement anodin : lorsqu’elle s’installe, la douleur impacte votre quotidien, votre confort et même votre capacité à travailler. La bonne nouvelle, c’est que la chirurgie n’est pas une question, et qu’en comprenant ses mécanismes (gestes répétitifs, micro-traumatismes, surcharge ou conflit mécanique) vous disposez déjà des clés pour agir efficacement sur vos tendons.

Un diagnostic précoce, un repos ciblé, quelques adaptations de gestes, une prise en charge personnalisée et une rééducation progressive permettent, dans la majorité des cas, une récupération complète et durable. En adoptant les bons réflexes dès les premiers signes, vous vous donnez les meilleures chances d’optimiser la guérison et de retrouver une main mobile, forte et pleinement fonctionnelle.

Références :
[5]

A Practical Guide to Injection Therapy in Hand Tendinopathies: A Systematic Review of Randomized Controlled Trials

[6]

Tendon gliding exercises

[7]

Therapeutic ultrasound and shockwave therapy for tendinopathy: a narrative review

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