Vous avez souvent des ballonnements inexpliqués, des douleurs abdominales ou une digestion capricieuse malgré une alimentation équilibrée ? Derrière ces symptômes se cache parfois un trouble méconnu : le SIBO. Loin d’être rare, ce déséquilibre bactérien de l’intestin grêle peut perturber votre quotidien et passer inaperçu lors des examens classiques. Comprendre ce qu’est le SIBO, c’est déjà un premier pas pour mieux le détecter et mieux le traiter.
Qu’est-ce que le SIBO ?
Définition : quand les bactéries colonisent le mauvais endroit
Le SIBO (Small Intestinal Bacterial Overgrowth) est la prolifération excessive de bactéries dans l’intestin grêle, une zone où normalement elles ne vont pas ou très peu.
Ces bactéries souvent issues du côlon (plus bas dans l’intestin) remontent en amont du système digestif et viennent fermenter vos aliments, surtout les sucres (glucides), avant même que votre corps n’ait eu le temps de les digérer, de les absorber.
Ce dérèglement perturbe votre digestion et se traduit souvent par des ballonnements, des gaz et des douleurs abdominales, des diarrhées ou de la constipation. Pouvant parfois entraîner des carences en nutriments (vitamine B12, fer, etc.), car les bactéries consomment une partie des ressources avant leur assimilation.
Le SIBO n’est donc pas une infection classique, mais plutôt un déséquilibre localisé de votre microbiote intestinal, souvent lié à :
- Une altération de la motilité intestinale ;
- Une hypochlorhydrie ;
- Des troubles post-infectieux..
Le SIBO reste encore mal connu, mais il est loin d’être rare chez les personnes souffrant de troubles digestifs chroniques.
Une méta-analyse publiée dans l’American Journal of Gastroenterology en 2018 a révélé que près de 37 % des patients atteints du syndrome de l’intestin irritable (SII) présentaient aussi un SIBO confirmé par test respiratoire. [1]
La différence clé avec la dysbiose et le syndrome de l'intestin irritable (SII)
Le SIBO est souvent confondu avec d’autres troubles digestifs comme la dysbiose ou le syndrome de l’intestin irritable. Pourtant, il s’en distingue sur plusieurs points essentiels.
La dysbiose désigne un déséquilibre global du microbiote intestinal, elle concerne l’ensemble du tube digestif, même si elle est le plus souvent étudiée au niveau du côlon.
Le SIBO est une forme particulière de dysbiose, mais beaucoup plus localisée dans l’intestin grêle, une zone où les bactéries devraient être très peu nombreuses. Ce n’est pas qu’un déséquilibre, c’est une mauvaise localisation des bactéries. [2]
Quant au syndrome de l’intestin irritable, il regroupe un ensemble de symptômes chroniques (douleurs, ballonnements, troubles du transit) sans cause organique clairement identifiée. C’est un peu le “diagnostic par défaut”. C’est ce qu’on appelle un trouble fonctionnel : tout semble normal aux examens, et pourtant, les symptômes sont bien là.
Le SIBO peut provoquer exactement les mêmes gênes digestives. Mais à la différence du SII, le SIBO peut se mesurer, grâce à un test respiratoire qui détecte les gaz produits par les bactéries en excès dans l’intestin grêle. [3]
Selon certaines études, jusqu’à la moitié des personnes diagnostiquées SII souffriraient en réalité d’un SIBO non détecté. D'où l’importance de bien faire la différence pour éviter de passer à côté d’une prise en charge efficace.
Les différents types de SIBO
Il n’existe pas un seul SIBO, mais plusieurs formes, selon le type de gaz produit par les bactéries en excès dans l’intestin grêle. C’est une distinction essentielle, car les symptômes et les traitements varient selon le type de SIBO. [4]
Le SIBO à hydrogène
C’est le plus courant. Les bactéries fermentent les glucides et produisent de l’hydrogène, ce qui provoque des ballonnements très rapides après les repas, des gaz et une tendance à la diarrhée.
Ce type de SIBO est souvent lié à un ralentissement du transit ou à une alimentation riche en sucres fermentescibles (FODMAPs).
Le SIBO à méthane (appelé aujourd’hui IMO)
Ici, ce sont des archées (et non des bactéries) qui transforment l’hydrogène en méthane. Ayant pour résultat une constipation chronique, des ballonnements et parfois même une prise de poids inexpliquée.
On parle désormais d’IMO (Intestinal Methanogen Overgrowth) plutôt que de SIBO à méthane, car les archées sont un autre type de micro-organisme.
Le SIBO à sulfure d’hydrogène
Moins connu, plus difficile à diagnostiquer, ce type de SIBO produit du sulfure d’hydrogène, un gaz très toxique en excès. Il est souvent associé à des douleurs abdominales, des selles molles ou explosives et à une fatigue intense. Il peut parfois ne pas apparaître sur les tests standards, ce qui complique sa détection.
Quels sont les symptômes du SIBO ?
Le SIBO ne se manifeste pas toujours de façon spectaculaire, mais certains signes sont caractéristiques, persistent et surtout, reviennent sans raison évidente. [5]
Le symptôme n°1 : les ballonnements excessifs et rapides après les repas
Si, après un repas pourtant raisonnable, votre ventre gonfle en quelques minutes, au point de vous sentir lourd, serré dans vos vêtements ou même mal à l’aise… Sachez que ce type de ballonnement juste après avoir mangé, souvent accompagné de gaz ou de tensions abdominales, est l’un des signes les plus caractéristiques du SIBO.[5]
Ce n’est pas que vous digérez mal ou que vous mangez trop, ce sont des bactéries qui au lieu de rester dans votre côlon ont colonisé votre intestin grêle. Là, elles commencent à fermenter vos aliments bien trop tôt, provoquant gaz et distension.
Les troubles du transit
Vous souffrez de diarrhées fréquentes, de constipation tenace, ou d’une alternance entre les deux sans logique apparente ? Ce n’est peut-être pas juste du stress ou un intestin "sensible". Le SIBO peut sérieusement perturber le fonctionnement de votre digestion. [6]
Les recherches montrent que :
- La diarrhée est souvent associée au SIBO à hydrogène,
- Tandis que la constipation est plus fréquente dans le SIBO à méthane, aussi appelé IMO.
Et si vous alternez entre les deux, cela peut signaler une forme mixte, même si ce lien est encore en cours d’exploration par la science. Dans tous les cas, ces troubles peuvent devenir épuisants, surtout quand ils résistent aux solutions habituelles : alimentation équilibrée, probiotiques ou laxatifs.
Les autres signes digestifs
Vous avez souvent des gaz gênants, des douleurs ou crampes abdominales qui vous prennent sans prévenir ? Des reflux, des éructations, ou cette impression constante de mal digérer, même après un repas léger ? Peut-être même que vous ressentez parfois des nausées ou un manque d’appétit.
Le SIBO peut se manifester par ces troubles digestifs peu spécifiques, qui ressemblent à ceux de la dysbiose ou du syndrome de l’intestin irritable. Et c’est justement ce qui le rend si difficile à identifier.
Les symptômes systémiques
Le SIBO ne touche pas que votre ventre, en perturbant l’absorption des nutriments essentiels, il peut affecter d’autres aspects de votre santé.
- Troubles cognitifs (brouillard mental tenace, difficulté à vous concentrer) ;
- Problèmes de peau (acnée rosacée, acnée classique) ;
- Douleurs articulaires inexpliquées.
Ces signes semblent sans lien avec votre digestion, mais ils peuvent avoir pour origine un déséquilibre dans votre microbiote intestinal. [7]
Quelles sont les causes et les facteurs de risque du SIBO ?
Le manque d'acidité gastrique
Votre estomac est un vigile antibactérien qui protège votre intestin. Grâce à son acidité naturelle, il désinfecte tout ce que vous avalez, en éliminant la majorité des bactéries qui pourraient poser des problèmes plus bas.
Mais quand cette acidité baisse, ce qu’on appelle l’hypochlorhydrie, les bactéries passent la barrière de l’estomac et vont coloniser l’intestin grêle, là où elles n’ont rien à faire. [8]
Ce manque d’acidité peut arriver avec l’âge, après une infection, ou si vous prenez certains médicaments anti-acides (comme l’oméprazole) sur une longue période.
Un "complexe migrant moteur" défaillant
Entre les repas, votre intestin effectue un nettoyage naturel. C’est ce qu’on appelle le complexe migrant moteur (CMM), un système de nettoyage automatique qui pousse les restes de nourriture et les bactéries vers la sortie, direction le côlon.
Mais s’il ne fonctionne pas bien, après une gastro-entérite, un stress prolongé, ou en cas de certains troubles neurologiques, les bactéries stagnent là où elles ne devraient pas (dans l’intestin), elles commencent à se multiplier et c’est là que le SIBO peut s’installer.
Des études montrent que des temps de transit grêlique anormalement longs, jusqu’à deux fois supérieurs, sont fréquemment observés chez les personnes atteintes de SIBO, traduisant une stagnation bactérienne réelle. [9]
Les causes anatomiques
Parfois, c’est la forme de votre intestin qui complique les choses. Il peut y avoir des obstacles ou des zones de repli qui ralentissent le passage des aliments et des bactéries. [10]
C’est le cas, par exemple, si vous avez eu une chirurgie abdominale qui a laissé des adhérences, ou si vous avez des diverticules (petites poches sur la paroi de l’intestin grêle).
Il peut aussi s’agir d’un rétrécissement (sténose), ou d’un “cul-de-sac” intestinal qu’on appelle le syndrome de l’anse borgne.
Ces zones où tout circule mal deviennent alors de vrais nids à bactéries, qui s’installent, fermentent… Un terrain idéal pour leur prolifération.
Le lien avec d'autres pathologies
Le SIBO ne vient pas toujours tout seul. Il peut être la conséquence ou la complication d’autres maladies déjà présentes :
- Diabète (du fait d’une motilité intestinale ralentie) ;
- Sclérodermie ;
- Syndrome de l’intestin irritable, qui est parfois le symptôme du SIBO… et non la cause ;
- Hypothyroïdie ;
- Ou encore des infections digestives répétées.
Comment diagnostiquer le SIBO ?
Vous pensez avoir détecté certains symptômes du SIBO chez vous ? La prochaine étape, c’est le diagnostic ! Et bonne nouvelle, il existe un test SIBO simple, non invasif et accessible, pour savoir en quelques heures si les bactéries ont vraiment colonisé votre intestin grêle.
Le test respiratoire au lactulose ou au glucose
Le test respiratoire est aujourd’hui le plus utilisé pour diagnostiquer le SIBO. Il consiste à mesurer les gaz produits par les bactéries dans votre intestin grâce à votre souffle. [14]
Fonctionnement du test SIBO :
- Vous buvez une solution contenant soit du lactulose, soit du glucose.
- Ensuite, pendant environ 2 à 3 heures, vous soufflez régulièrement dans un petit ballon relié à une machine.
- Cette machine mesure les concentrations de gaz (hydrogène, méthane, ou sulfure d’hydrogène) produits par les bactéries dans votre intestin.
Un pic anormalement rapide de ces gaz signale que des bactéries sont présentes là où elles ne devraient pas : dans l’intestin grêle. C’est l’indice clé d’un SIBO.
Comment se préparer au test SIBO et interpréter les résultats ?
Pour que le test soit fiable, la préparation est essentielle. Voici ce qu’on vous demandera. Pendant les 24 heures qui précèdent le test SIBO vous devrez suivre un régime alimentaire spécifique généralement à base de :
- Riz blanc,
- Viandes maigres (poulet, dinde),
- Œufs,
- Eau ou thé sans sucre.
Ce régime a pour but de réduire la fermentation intestinale afin de ne pas fausser les résultats.
Ensuite vous devrez commencer un jeûne strict d’au moins 1 heure avant le test SIBO (généralement la veille du test jusqu’au matin). Seule l’eau plate est autorisée pendant cette période.
Les jours qui précèdent, pour ne pas fausser le test, vous devrez éviter les probiotiques, les laxatifs, les antibiotiques (selon les délais recommandés par votre praticien), le tabac et l’exercice physique intense. [15]
Une fois le test terminé, un professionnel interprétera les résultats de la manière suivante.
Gaz produit par les bactéries | Typologie de SIBO |
Hydrogène | SIBO à hydrogène (souvent associé à la diarrhée) |
Méthane | SIBO à méthane (IMO) (souvent associé à la constipation) |
Combinaison ou sulfure d’hydrogène | Cas mixtes ou rares |
Chaque profil nécessite une approche ciblée, ce n’est pas le même traitement selon que vos bactéries produisent de l’hydrogène ou du méthane. D’où l’importance d’un test bien réalisé… et bien interprété.
Les autres examens possibles
Le test respiratoire reste aujourd’hui le plus courant et le plus accessible pour diagnostiquer le SIBO. Des études confirment que, en raison de sa facilité d'utilisation et de son bon accord avec les résultats de culture, il devrait être la méthode de diagnostic initialement privilégiée. [16
Néanmoins, la culture quantitative d'un prélèvement du liquide de l’intestin grêle (obtenu par endoscopie) est considérée comme la méthode de référence pour le diagnostic du SIBO. Cependant, cette technique est plus invasive et n'est généralement pas utilisée en première intention.
La comparaison entre le test respiratoire au glucose (GBT) et à la lactulose (LBT) montre que le GBT est plus spécifique (92,3%) que le LBT (76,9%) pour identifier le SIBO, bien qu'il ait une sensibilité légèrement inférieure.
Ces deux tests présentent néanmoins un bon accord avec la culture de référence, ce qui confirme leur utilité clinique.
Quel traitement (naturel) pour éradiquer le SIBO ?
Le traitement naturel du SIBO demande une approche structurée. C’est un plan en plusieurs étapes, à suivre avec rigueur, adapté spécifiquement à votre profil. Voici les 4 piliers d’un protocole naturel efficace pour lutter contre le SIBO.
Étape 1 : L'éradication
Avant de réparer, il faut nettoyer. L’objectif de cette première étape est de réduire la charge bactérienne présente dans votre intestin grêle. En médecine classique, cela passe par des antibiotiques spécifiques comme la rifaximine (Xifaxan).
En version naturelle, des alternatives existent, bien étudiées et utilisées depuis des années en phytothérapie. Des composés comme la berbérine, le neem, l’origan (sous forme d’huile essentielle encapsulée) ou l’ail vieilli (allicine) sont souvent utilisés pour leurs propriétés antimicrobiennes.
Bien que des études préliminaires aient suggéré une efficacité comparable à celle des antibiotiques pour certaines souches bactériennes, il est essentiel de noter que ces approches ne sont pas encore validées par des essais cliniques de grande envergure.
Étape 2 : Le régime alimentaire
Pendant la phase d’éradication, il est essentiel de priver les bactéries de leur carburant principal, c'est-à-dire les glucides fermentescibles. Ce sont eux qui provoquent les ballonnements, les gaz et la fermentation.
Ici, plusieurs régimes sont possibles :
- Low-FODMAP modifié, souvent utilisé au début pour soulager les symptômes.
- Régime SIBO spécifique structuré en deux phases : restriction → réintroduction.
- Régime semi-cétogène, dans certains cas de SIBO à méthane.
L’objectif n’est pas d’éliminer à vie, mais de réduire temporairement certains aliments pour calmer l’inflammation et limiter la fermentation.
L’accompagnement par un professionnel est recommandé pour éviter les carences et apprendre leur réintroduction progressive.
Étape 3 : La stimulation du complexe migrant moteur pour éviter les récidives
Le SIBO récidive souvent. Parce que même après l’éradication, le problème revient si votre intestin ne se nettoie pas correctement. C’est là qu’intervient le complexe migrant moteur (CMM), ce balayage naturel qui agit entre les repas.
Pour le relancer, vous pouvez utiliser des prokinétiques naturels, comme :
- Le gingembre (extrait standardisé),
- L’iberis amara (dans certaines formules gastro-intestinales),
- 5-HTP (sous suivi),
- Ou encore des techniques simples comme espacer les repas (4-5h entre chaque prise).
Ces solutions visent à remettre en route la motilité intestinale afin d’éviter que les bactéries ne stagnent à nouveau dans votre intestin grêle.
Étape 4 : La restauration de la barrière intestinale et du microbiote
Une fois les bactéries en excès éliminées, le travail ne s’arrête pas là. Le SIBO laisse souvent des traces : une muqueuse intestinale fragilisée, on parle alors d’intestin poreux, et un microbiote affaibli par la phase d’éradication.
C’est ici qu’interviennent des compléments essentiels comme :
Je travaille en pharmacie depuis 2014 et je m'occupe du pôle diététique j'ai testé énormément de gammes et c'est la toute première fois que je ressens la différence et que je mesure les résultats. Cette Glutamine est vraiment efficace très facile à prendre le goût n'est vraiment pas mauvais elle ce mélange très bien. Je recommande à 10000%.
Fatim L.
- La L-glutamine, un acide aminé clé pour régénérer la barrière intestinale et apaiser l’inflammation,
- Des probiotiques, à introduire progressivement, et seulement après la phase d’éradication, pour reconstruire un microbiote équilibré sans relancer la fermentation.
Indispensable. Ce produit est devenu indispensable pour ma santé et mes soucis d'intestin et d'estomac. Règle mes ballonnements et ma flore intestinale. À défaut de prendre d' autre médicament qui ne me faisait plus rien, ça fait 6 mois que j'ai révisé grâce à ce produit.
Maria D.
Une approche prometteuse… mais encore peu validée scientifiquement
Les 4 étapes du traitement naturel du SIBO : éradication ciblée, régime adapté, soutien de la motilité intestinale et restauration du microbiote, sont aujourd’hui utilisées dans la pratique fonctionnelle et intégrative. De nombreux professionnels de santé y ont recours, et beaucoup de patients témoignent d’améliorations.
Mais il est important de noter qu’à ce jour, ces protocoles n’ont pas encore été validés par des essais cliniques de grande envergure. La plupart des approches reposent sur des données observationnelles, des mécanismes physiologiques supposés, ou des résultats empiriques. Cela ne signifie pas qu’elles ne sont pas efficaces, simplement que la preuve scientifique reste incomplète.
Si vous choisissez cette voie, il on vous recommande de le faire toujours accompagné d’un professionnel de santé, formé à ces méthodes, et capable d’adapter le protocole à votre situation personnelle.
Le SIBO, ça se comprend… et ça se traite
Ce n’est pas juste un dérèglement digestif, c’est un trouble complexe, heureusement mieux connu, mieux compris, et surtout, mieux pris en charge aujourd’hui. Grâce à un diagnostic ciblé et un protocole naturel structuré, éradication, alimentation, stimulation du transit, réparation intestinale, vous pouvez retrouver un vrai confort de vie. Si vous vous reconnaissez dans les symptômes décrits, faites-vous confiance : ce que vous ressentez est réel. Et surtout, des solutions existent.
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