Douleur au tibia en course à pied : quoi faire ?

Le tibia, lorsqu'il est mal ou trop sollicité, peut devenir très douloureux avec la possibilité d'une inflammation localisée. Cette douleur en course à pied est d'ailleurs l'une des plus fréquentes. La périostite tibiale est très souvent évoquée, mais cela dépend du type d'impact et des symptômes. Apprenez à faire la différence entre les pathologies qui vous affectent pour l'application d'un traitement approprié. Quels sont les facteurs responsables de la douleur au tibia en course à pied ? Quelles sont les solutions pour vous soulager ? Comment pouvez-vous limiter le risque de douleur au tibia lié à la course à pied ?

Les pathologies responsables de la douleur au tibia en course à pied

De nombreuses raisons peuvent expliquer les douleurs au tibia lors d'une course à pied. Une consultation médicale vous permet d'avoir un diagnostic précis et le meilleur traitement pour guérir afin de reprendre le sport le plus vite possible.

Le syndrome des loges

Aigu ou chronique, le syndrome des loges est le résultat d'un gonflement excessif des muscles dans la zone du tibia. L'effort que vous effectuez entraîne un grossissement des muscles qui se compriment à l'intérieur d'une loge.

Le syndrome des loges peut toucher le tibia, mais aussi d'autres endroits du corps à la suite d'une blessure ou d'une fracture. Un traitement d'urgence sur la jambe est préconisé dans les situations les plus graves afin de libérer le muscle en ouvrant la loge.

Les principaux symptômes du syndrome des loges sont :

• des douleurs très intenses,
• des muscles durs et tendus,
• une sensation de pression au niveau du tibia.

Votre pouls reste en général palpable. Dans le cas du syndrome des loges chronique, l'intervention chirurgicale n'est pas indispensable. Vous devez moins solliciter le muscle en arrêtant la course à pied.

Vous pourrez reprendre le sport au fur et à mesure de votre rétablissement en adaptant les exercices et votre entraînement pour éviter la douleur au tibia.

La fracture de fatigue du tibia

Cette blessure concerne le plus souvent les coureurs qui viennent de se remettre au sport. La fracture de fatigue du tibia peut vous toucher si vous débutez ou si vous n'avez plus pratiqué une activité sportive depuis des années. L'os commence à se fissurer. La structure est toujours en place et résiste bien, mais la douleur à la jambe peut être très vive.

Le diagnostic est souvent établi après une radiographie ou des examens complémentaires comme l'IRM ou le scanner. Les spécialistes recommandent d'attendre que la fracture soit totalement consolidée et n'entraîne plus de douleur au tibia avant de reprendre la course à pied. Cette pathologie provoque une douleur importante même au repos, contrairement à la périostite tibiale

La périostite tibiale

La périostite du tibia est une douleur qui est étroitement liée à la fracture de fatigue. Les coureurs qui reprennent la course à pied de façon intensive après une longue pause sont souvent touchés par cette blessure.

On observe des symptômes comme l'inflammation des tissus qui entourent l'os, au niveau où le muscle s'insère. Semblable à une tendinite, la périostite tibiale peut impliquer des douleurs dans des régions différentes selon le muscle atteint.

Une douleur localisée dans les muscles des parties avant et externe du tibia sera qualifiée de périostites tibiales antérolatérales. Pour les muscles des parties postérieures et internes de cette partie du corps, on parlera de périostites tibiales postéro-internes. Dans les deux cas, la douleur va s'estomper lorsque vous cessez l'activité et êtes au repos.

Les exercices d'étirements et de renforcement musculaires sont conseillés pour prévenir les douleurs de la périostite tibiale. Des chaussures de soutien ayant des contreforts rigides aux talons et des supports pour la voûte plantaire sont parfois utiles à la reprise du sport.

Vous devrez peut-être aussi éviter la course à pied sur un sol dur ou incliné pour limiter le risque de périostite tibiale.

La fracture du tibia

Affection plus commune, la fracture du tibia survient à cause d'une chute ou un choc violent. La douleur est soudaine et intense, vous empêchant même de marcher. Vous pouvez observer la déformation de la jambe et le gonflement du genou dû à un œdème.

Dans le cas d'une fracture ouverte, la déchirure cutanée rend visible une partie du tibia.

Selon son diagnostic, le médecin peut recommander une pose de plâtre après un traitement orthopédique ou une intervention chirurgicale urgente selon la gravité. Vous ne serez pas en mesure de prendre appui sur votre jambe pendant 6 à 12 semaines.

La récupération de la mobilité sera progressive grâce aux séances de kinésithérapie notamment pour la rééducation.

La fasciite tibiale

La fasciite tibiale est également appelée le syndrome de stress tibial médian. La blessure ne se produit pas dans l'os, mais dans les tissus conjonctifs des muscles qui entourent ce dernier.

Vous ressentez une douleur importante au tibia durant la course à pied, mais êtes soulagé dès que vous arrêtez le sport. Cela peut aussi persister au repos lorsque votre état s'aggrave.

À l'instar d'une périostite, vous serez amené à arrêter la pratique de la course à pied. Misez sur l'étirement et d'autres exercices appropriés pour le renforcement des muscles de la jambe. Comme pathologie responsable de douleur, on peut aussi mentionner les tumeurs tibiales qui, contrairement au cancer du tibia (ostéosarcome), ne sont pas malignes.

Comment éviter la douleur au tibia en course à pied ?

Principal os de la jambe, le tibia est indispensable dans la répartition des appuis au niveau des pieds. Cet os long, supporte en effet, entre 80 et 90 % du poids d'une personne qui marche. Pour le maintenir en bonne santé et le renforcer, veillez à une bonne alimentation.

Pour la pratique de la course à pied, adaptez votre technique et pensez à toutes les précautions pour prévenir les douleurs liées à votre activité physique.

L'importance de l'hydratation et de l'alimentation

Une bonne hydratation est essentielle pour compenser vos pertes en eau dues à la sudation. Buvez régulièrement de l'eau, que ce soit avant, pendant ou après la course à pied. Vous pouvez aussi opter pour nos boissons énergétiques qui sont assimilées facilement par le corps. Elles permettent de vous hydrater, de réduire la fatigue et de compenser les pertes en sels minéraux.

Variez vos repas en consommant une diversité d'aliments. Privilégiez les fruits, légumes, graines oléagineuses et légumineuses ainsi que des produits laitiers pour répondre efficacement au besoin de votre organisme.

Une alimentation saine et équilibrée est vitale pour la santé osseuse, musculaire et le système immunitaire des coureurs. C'est l'une des bases pour limiter le risque d'apparition de blessures et donc de douleurs durant l'activité physique. On vous propose de nombreux compléments alimentaires pour éviter les carences en nutriments. Les adopter vous garantit d'être en meilleure forme pour pratiquer la course à pied.

La préparation physique

Vous éviterez les douleurs et inflammations au niveau du tibia en optant pour une bonne préparation physique. Optez pour un programme d'échauffement adapté à la course à pied et prenez le temps d'exécuter le bon mouvement pour les exercices.

L'étirement à la fin d'un entraînement est essentiel pour la récupération. Dans le cas d'une reprise après une longue interruption, n'oubliez pas d'aller à votre rythme et augmentez progressivement l'intensité de votre course.

Les chaussures que vous portez ont également un grand impact sur les sensations de douleurs. Elles doivent être à la bonne taille et conçues pour le running. Vous pouvez même être amené à porter des chaussures de course avec des semelles orthopédiques pour une meilleure répartition des charges sur vos pieds.

Cette solution est recommandée lorsque l'anatomie de la région plantaire peut entraîner des difficultés durant la course à pied.

L'application de la glace peut vous soulager en cas de douleur au tibia durant la course à pied. Ce geste de premiers secours a souvent un effet apaisant et décongestionnant. La prise d'antalgiques ou d'anti-inflammatoires en automédication est toutefois déconseillée.

Lorsque la douleur persiste, consultez le plus rapidement possible un médecin qui saura vous orienter vers les examens à réaliser. Grâce aux résultats, le spécialiste pourra poser un diagnostic précis pour un traitement durable de votre douleur au tibia.