Douleur à l'adducteur en course à pied : ce qu'il faut savoir

Les muscles adducteurs sont indispensables pour la marche, la course à pied et d'autres exercices. Ils sont à l'origine du rapprochement de la cuisse vers l'axe médian du corps. Ce mouvement est appelé adduction et est nécessaire pour la stabilisation du bassin. Découvrez les principaux adducteurs et leur rôle dans le running. Une douleur en course à pied peut aussi être liée à ces muscles. Nous vous aiderons à en découvrir les causes, les symptômes et le traitement efficace d'une douleur à l'adducteur en course à pied.

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Les principaux muscles du groupe adducteur

Le groupe adducteur est composé de 5 muscles et chacun d'eux joue un rôle important dans les mouvements au niveau de la jambe :

  • muscle pectiné,
  • court adducteur,
  • long adducteur,
  • gracile,
  • grand adducteur.

Le muscle pectiné se trouve sur la partie antérieure du bassin. Il participe à la rotation interne de la cuisse, à son rapprochement de l'axe du corps et à la flexion au niveau de la hanche. Le court adducteur s'étend du pubis à la face arrière du fémur tandis que le long adducteur est un muscle puissant qui facilite l'adduction.

Le gracile est pour sa part long, mince et part de la cuisse jusqu'au tibia. Ce muscle est fondamental pour les mouvements précis. Il est très sollicité dans les activités physiques qui nécessitent des pivots et des virages serrés.

Le gracile est particulier, car il a une capacité bi-articulaire. Il affecte à la fois le genou, la hanche, la cuisse et le tibia. Le grand adducteur est quant à lui très volumineux et puissant. Il est composé de trois faisceaux qui lui offrent une grande polyvalence dans la stabilisation et le mouvement de la jambe.

Les rôles des adducteurs en course à pied

Les adducteurs aident à maintenir l'équilibre lors de la course à pied. Cela est possible grâce à leur fonction de stabilisation du bassin qui influence directement la posture. Ces muscles sont nécessaires pour le mouvement de flexion-extension de la jambe ainsi que la rotation axiale de la hanche.

Ces fonctions sont très bénéfiques dans ce sport, car elles favorisent l'optimisation de votre performance. Les adducteurs interviennent aussi dans la prévention de certaines blessures. Celles-ci naissent en général lorsque vous pratiquez une mauvaise abduction.

Ce mouvement consiste à écarter un membre de l'axe du corps. Vous pouvez aussi prévenir une douleur à l'adducteur en course à pied avec des étirements dynamiques, des mouvements légers afin de préparer le muscle à l'effort.

Les pathologies des muscles adducteurs

Les douleurs ressenties aux adducteurs lors de la course à pied sont diverses. Les blessures musculaires (élongation, claquage ou déchirure) naissent suite à des mouvements brusques.

Elles provoquent une douleur aiguë et localisée qui peut parfois être suivie par la formation d'une ecchymose. Le syndrome de l'essuie-glace constitue la deuxième forme de lésion chez les coureurs. Il touche beaucoup plus les muscles situés au niveau de la hanche et du genou.

La tendinopathie des adducteurs se manifeste pour sa part par une inflammation. Elle est très fréquente chez les personnes qui pratiquent régulièrement la course à pied. Cette activité physique sollicite tous les muscles de la jambe et une blessure peut survenir à tout moment.

La tendinopathie est le plus souvent à l'origine de la pubalgie du sportif, une affection qui touche de nombreux sportifs. Elle est très handicapante et entraîne une vive douleur dans la région pubienne. Les blessures au niveau de ces muscles peuvent aussi survenir après une atteinte à la jonction entre le tendon et le long adducteur.

Les causes d'une douleur à l'adducteur en course à pied

La plupart des pathologies surviennent suite à leur surutilisation. Vous devez donc planifier des temps de repos après chaque séance de course à pied pour garantir une meilleure santé à vos muscles. Certaines douleurs peuvent cependant naitre à cause d'autres facteurs. Par exemple, le syndrome de l'essuie-glace, encore appelé tendinite du genou, est une douleur multifactorielle. Il peut être causé par :

  • le surentraînement (impact intense, course trop longue ou fréquente),
  • des problèmes de posture,
  • la course sur une mauvaise chaussée,
  • des traumatismes antérieurs (fracture, entorse…).

Quant à la tendinopathie, elle peut être causée par un échauffement insuffisant et une augmentation soudaine de la charge d'entraînement. Elle entraîne ensuite une pubalgie si elle n'est pas vite traitée.

Cette inflammation intervient en cas de sport intensif ou de déséquilibre musculaire entre les adducteurs et la sangle abdominale. Les blessures musculaires surviennent suite à une contraction trop brusque.

Vous pouvez également les ressentir après un effort trop important qui implique d'écarter les jambes.Les muscles sont alors trop sollicités. Lorsque vous ne maitrisez pas votre force et n'effectuez pas une flexibilité adéquate, il peut y avoir déchirure ou claquage.

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Les symptômes d'une blessure aux muscles adducteurs

La douleur à l'adducteur en course à pied est le plus souvent située en bas du pubis à l'intérieur de la cuisse, puisque c'est la zone dans laquelle se trouvent ces muscles. Sa localisation exacte et ses circonstances d'apparition varient toutefois en fonction du type de blessure.

Par exemple, si vous souffrez d'une tendinopathie, vous aurez mal uniquement lorsque vous effectuez certains mouvements durant le sport. Une fois au repos, cette douleur disparaîtra. Elle reviendra si vous ne suivez pas un traitement et cela pourrait entraîner la pubalgie.

Dans ce cas, l'inflammation est localisée sur le groupe adducteur ou dans l'abdomen. Au début, vous pouvez la ressentir seulement après l'effort. Elle peut ensuite devenir permanente et se manifester à froid, pendant ou après le sport.

En cas de syndrome de l'essuie-glace, les douleurs se situent sur la face externe du genou. Elles apparaissent durant la course à pied, disparaissent au repos et reviennent dès que le muscle est sollicité. Vous pouvez les ressentir jusqu'au niveau de la hanche en fonction de leur intensité.

Lorsque vous avez plutôt une élongation, vous ressentirez des douleurs à l'adducteur pendant et immédiatement après l'effort. Dans le cas d'un claquage ou d'une déchirure musculaire, celles-ci sont situées à l'intérieur de la cuisse.

Elles sont accompagnées d'un gonflement et d'un hématome. Cette blessure peut entraîner l'arrêt de votre activité physique.

Comment soigner une douleur à l'adducteur en course à pied ?

La douleur à l'adducteur en course à pied doit être traitée rapidement pour éviter toute forme d'aggravation. Nous vous conseillons donc de consulter immédiatement un kinésithérapeute ou un médecin dès que vous ressentez un mal dans cette partie du corps.

Le professionnel de santé effectue des tests et des examens pour déterminer l'étendue de l'inflammation. En fonction du diagnostic, celui-ci peut vous interdire la pratique de toute sorte d'exercices sportifs pendant une certaine période.

Il vous prescrit ensuite des médicaments anti-inflammatoires non stéroïdiens pour soulager les douleurs à l'adducteur.

Pour une guérison totale, vous devez suivre des séances de rééducation. Consultez un kinésithérapeute du sport pour avoir des conseils sur mesure. Il connait bien ce type de blessures ainsi que les meilleures techniques pour vite les corriger.

Vous pourrez reprendre rapidement la course à pied sans aucun risque. La durée du traitement, les exercices et les étirements effectués dépendent le plus souvent de la pathologie.

Par exemple, s'il s'agit du syndrome de l'essuie-glace, la rééducation commence après la diminution des douleurs et sert beaucoup plus à renforcer les adducteurs. Pour une pubalgie, les exercices ciblent ces muscles et les abdominaux.

Dans le cas d'une déchirure, les techniques utilisées sont nombreuses. Le kinésithérapeute doit à la fois soulager la douleur à l'adducteur en course à pied et accélérer sa cicatrisation. Il peut, pour cela, effectuer des massages, recourir à la cryothérapie, à l'utilisation d'ultrasons…

Quel que soit le type de pathologie, la reprise de vos séances d'entraînement sera progressive.